Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)
Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Articles par rubrique
Discussions actives
Autres projets
Ailleurs
Blogs favoris
Recherche

Archive : tous les articles
Tribune
Gamin : Hello ami Barjac, l'amoureux des mots... Un petit tag pour toi [Lien] Au plaisir de te lire...
Gamin : Jolie skin en passant, j'aime beaucoup...

Et j'en ris à en crever
Elle m'a répondu, cette fois. J'ai lu sa lettre, je l'ai posée sur mon bureau, j'ai pris mes clopes et je suis parti. J'ai marché dans le soleil, je n'entendais plus les voitures, je ne voyais plus la route. Dans un petit chemin de terre, j'ai pleuré.

Elle me dit qu'elle est heureuse avec son homme. Elle me dit qu'elle ne m'oubliera jamais, qu'elle m'aimera toujours d'une certaine façon. Qu'elle garde mon adresse. Que l'autre l'aime, que l'autre prend soin d'elle, que l'autre ci, que l'autre ça. Elle termine en me disant que maintenant, ma soeur doit être une jolie jeune fille.

Oui, ma soeur est une jolie jeune fille. Comme toi, quand tu avais son âge, l'âge où je t'ai connue. Je ne comprends rien. Pourquoi ne pas me dire : arrête, tu nous fais du mal, à toi, à moi, laisse-moi tranquille. Pourquoi ne pas me dire : tu as tout foutu en l'air, et tu voudrais jouer les amants prodigues ? Pourquoi me dire qu'elle garde mon adresee, que rien ne pourra jamais terminer notre histoire, qu'un jour, si la vie est bien faite, on se reverra. Pourquoi nom de Dieu me vendre de l'espoir quand je crève pour elle ?

Alors, alors je vais lui dire. Je ne vais pas me fâcher. Je vais lui dire que je me fous de savoir à quoi elle joue. Que si elle est heureuse, qu'est-ce que mon adresse peut bien lui faire ? Lui dire qu'on n'a qu'une vie, et que si elle me le demande, je serai demain devant la porte de chez elle, à onze heures devant le curé, à midi devant le maire, et que là, rien ne pourra plus m'enlever à elle. Je vais lui dire que je l'aime, que ça fait trois putain d'années que j'entasse les nuits blanches à grincer des dents et à crever des yeux, et que si la vie est si bien faite qu'elle le croit, je suis à elle. Si elle refuse, tant pis. Je n'aurai aucun regret à me foutre en l'air. Ca, je ne le lui dirai pas, bien sûr. Je vais lui dire que je ne veux pas recevoir de sa part une lettre dans dix ans qui me dira : si tu me l'avais demandé, je t'aurais pardonné. Si regret il y aura, ce ne sera pas le mien. Mais puisqu'elle est heureuse, de cet amour stable et solide, de ce garçon qui l'aime tant, elle n'aura pas de regret.

Oui, la vie est bien faite, qu'il faille pousser les gens au bord du précipice pour qu'ils se résolvent à te dire : va chier, tu m'emmerdes, tu ne comprends donc pas ? Si elle pense à moi autant qu'elle le prétend, sa vie est-elle si belle ? De vie, on n'en a qu'une. C'est valable aussi pour elle. Ce soir, je lui donnerai le moyen de me pardonner, je mettrai entre ses mains le moyen de choisir, le moyen de la terminer, cette histoire, de la terminer bien. Si elle n'en veut pas, ce ne sera plus mes affaires. Je ne peux pas descendre plus bas en enfer, mais si je peux attraper des chevilles dans ma chute, héhé... Honte sur moi, honte sur moi. La honte ne touche que celui qui a quelque chose à perdre.

Et vous, mes amis, ne me dîtes rien. Si je persiste à vivre, ce ne sera que parce que ma lâcheté face à la mort est plus grande que ma haîne pour la vie.

Je l'aime, je l'aime, et si l'amour est beau, si l'amour est grand, si l'amour est la seule chose qui compte ici bas, c'est parce qu'il rend fou.

Ecrit par Barjac, le Mardi 27 Juillet 2004, 18:38.
Laisser un commentaire
Commentaires
Le 14/08/04 à 00:23
Barjac,

Oui, l'amour rend fou, et c'est en partie ce qui en fait toute sa beauté. La passion, la folie amoureuse, tout ce sans quoi la vie ne serait qu'une succession de moments insipides.

Mais quand ce qu'on appelle amour pousse au bord du précipice, envoie droit en enfer, peut-on encore vraiment appeler ça de l'amour? Je ne crois pas..

Songe m'a dit il y a quelques minutes que dans une vie, peu de trains passent, et qu'il ne faut pas les manquer. Alors ne reste pas sur le quai à l'attendre, saute dans ce train qui ne demande qu'à t'amener vers de nouvelles histoires à raconter. On n'a pas qu'un seul amour dans la vie, l'amour n'est pas fait pour etre exclusif, c'est encore Songe qui me l'a appris et, même si cette réalité fait souvent mal, elle n'en reste pas moins une réalité...

Tu vaux mieux que ce que tu vis en ce moment. C'est facile à dire pour quelqu'un comme moi qui ne l'a pas vécu, mais je persiste à croire que plein de moments merveilleux t'attendent encore, que ce soit avec ou sans elle. Des moments qui te seront offerts pour toi, pour ce que tu es, et je suis persuadée que ce que tu es dépasse de loin ce que de nombreuses personnes peuvent prétendent être, et non pas pour la personne avec qui tu te trouves

Tu as en toi cet amour, cette passion qui pourrait combler n'importe qui. Ne laisse pas une seule femme éteindre ce feu...

Bubblegum
Répondre à ce commentaire
Le 16/08/04 à 17:48
Bubblegum,

Je sais combien ta vision de l'amour privilégie les sentiments forts, et je ne m'étonne pas de ton commentaire. Songe a raison, le bonheur est comme les trains, il faut le prendre avant qu'il ne s'en aille. Mais, je complèterai l'image en ajoutant que tous les trains ne mènent pas aux mêmes destinations, et qu'il est parfois bon d'en rater un pour prendre le suivant, si sa destination devait nous apporter un bonheur plus grand. Quoi qu'il en soit, il reste certain qu'il sera toujours meilleur de prendre un train, n'importe lequel, que de n'en prendre aucun. Mais cela se joue à l'échelle d'une vie, et je ne pense pas passer ma vie sur le quai. Quand je serais las d'attendre un train qui ne vient pas, alors j'en choisirai un autre.

Je ne sais si je vaux "mieux" que ce que je vis. Je crois que ce n'est pas une question de valeur de l'homme. Certains hommes sont faits pour souffrir en amour, non parce que la vie se montre plus dure envers eux, mais parce que leur sensibilité fait qu'à situation égale, les choses leur sont plus difficiles à supporter. Je n'ai pas, rassure-toi, l'intention de gâcher ma vie à attendre une fille pour qui je ne serais plus rien. J'attendrai un temps, le temps que je jugerai suffisant pour considérer son rejet comme définitif. Alors, ce que je construirai, je le construirai durablement. Je ne me fais pas de bile ; si dans quelques mois je rencontre une fille, qu'elle me plaît, et que je luis plais, je n'irai certainement pas refuser son amour, ni me priver de lui donner le mien. Mais je veux, parce que Ch. fut pour moi une amie et non une petite amie, parce qu'elle fut ma compagne pendant six années, m'assurer que s'il y a une chance que nous fassions notre vie ensemble, j'aie fait ce qu'il fallait pour ne pas la gâcher. Après, cela ne dépend pas que de moi. Si elle refuse cette chance, je tournerai la page. Mais je garde à l'esprit qu'il lui faudra sûrement un peu de temps pour réfléchir, comprendre qu'elle choisit aujourd'hui sa vie de demain, et décider de ce qu'elle juge bon pour elle.

J'aurai sûrement du mal à aimer, dans un premier temps. Ce qui me lie à Ch. n'est pas ce qui me liait à Chiara, par exemple. Il n'y a jamais eu entre Chiara et moi la moindre complicité. Alors qu'il y a eu entre Ch. et moi une étroite amitié, une compréhension très forte. Nous étions, je pense, les deux faces d'une même personnalité. Je la comprenais parce qu'elle était un autre moi (alter ego), que ses peines faisaient écho aux miennes, et les miennes aux siennes. Nous avons écrit notre histoire ensemble, par notre volonté, et non comme tant de couples de notre âge qui laissaient simplement la vie s'écouler sans chercher à agir dessus, et cela tisse entre deux êtres humains des liens très forts. Quand tu dis, en citant Songe, que l'amour n'est pas exclusif, tu parles de l'amour tel que je l'ai connu avec Chiara. Je ne crois pas que ni Songe, ni toi, n'ayez jamais connu une Ch., passé six ans de votre vie à aimer la même personne, et ce avec une force que les mots seuls ne sauraient exprimer. Des Chiara, bien sûr, il pourrait y en avoir d'autres. Des Ch., j'en doute.

Aujourd'hui, je veux simplement laisser à Ch. une chance de réaliser notre rêve. Si elle refuse cette chance, alors le serment ce qui me lie à elle sera rompu, et je n'aurais plus qu'à porter un temps le deuil d'une fille aimée, puis à chercher l'amour dans les bras d'une autre.

Je te remercie pour la façon dont tu parles de ma passion. Je pense que tu exagères un peu cependant lorsque tu la dis capable de combler n'importe qui. Les individus passionnés apportent l'intensité du sentiment, mais cette intensité touche aussi bien le bonheur que le malheur. Vivre la passion, c'est connaître et l'extase et la douleur. J'aime avec une force immense, mais je ne crois pas que toutes les femmes cherchent un amour qui implique tant de déchirures, un amour qui épuise, pousse à bout. Je n'oublie pas que Ch. a été la fille qui a le plus versé de larmes pour moi, tant de joie que de peine. Certaines filles préfèrent sûrement n'en verser aucune. Il faut, pour accepter de se lancer dans un amour-folie, être un peu fou soi-même. J'espère qu'il est malgré tout d'autres filles qui sont prêtes à courir le risque, sans quoi je serai bien malheureux !

Rassure-toi, la flamme qui brûle en moi ne s'éteindra qu'avec moi. Je ne crois pas que jamais aucune femme, ni aucune douleur, ne puisse rendre mon amour raisonnable, ni l'empêcher de continuer de me dévorer. Même si, parfois, au fond de moi, j'aimerais que cesse cet incendie, comme je l'avais exprimé dans ma théorie selon laquelle l'amour s'oppose au bonheur. Les faits me prouvent que la raison est utile pour montrer la voie, mais que le coeur seul reste maître de nos sentiments. Et, aujourd'hui, je n'ai de plus grand désir que celui d'aimer à nouveau. Dois-je ajouter "hélas" ? Je n'en sais rien. Je me dis parfois qu'avec un coeur comme le mien, refuser l'amour serait un piètre gâchis. Comme je me dis parfois qu'avec un coeur comme le mien, y céder est un acte de pure démence. Enfin, je me connais : j'aimerai à nouveau, et ce sera toujours aussi douloureux, mais qu'importe. N'ai-je pas dit que c'était l'intensité qui caractérisait le vécu, que cette intensité soit positive ou négative ?

Je t'embrasse et te remercie pour ton commentaire.

Barjac
Répondre à ce commentaire
Firefox 2
Blog hébergé par