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Divers compléments sur Ch.
Je squatte pour la nuit la chambre de mon frère, qui dort chez un pote. J’aime bien cette chambre. Elle est à l’écart des autres, au sous-sol, tandis que la mienne, celle de ma sœur et celle de mes parents sont au premier. C’est la seule chambre de plain pied ; on peut sortir fumer en regardant le quartier en bas de la colline. Entre tous les bouquins qui traitent de la Chine, romans, pensées, grammaires chinoises, du thé au lichies, ramené de là-bas. Boisson des philosophes s’il en est, point commun qu’a l’Extrême Orient de mon frère avec mon Angleterre, et que je savoure tranquillement. Sur la stéréo, Green Day pour maintenir un semblant de bonne humeur en ces jours où le moral a des bas et des plus bas.
Hier, assis devant cette même porte-fenêtre, j’ai pu voir une étoile filante. En l’espace d’un clin d’œil, elle a zébré le ciel, laissant sur le bleu noir du ciel une trace fine d’abord, puis s’épaississant, les contours se teintant d’orangé, redevenant enfin étroite jusqu’à disparaître totalement. J’ai fait un vœu, celui qu’un jour Ch. retrouve son rêve d’antan. Lors de notre première conversation téléphonique, il y a deux mois, elle m’avait confié qu’elle avait fait le vœu de devenir ma femme, alors qu’elle avait douze ans. Plus de dix ans après, j’accroche à mon tour le même souhait à la queue d’une comète. Qu’elle devienne un jour ma femme. Il y a réellement des choses que je ne comprends pas, dans son comportement. Je n’arrive pas à piger pourquoi par exemple, lors de cette reprise de contact, elle a dit toutes ces choses. Celle à propos de son étoile filante, le fait que son mec lui ait « un peu forcé la main », le fait qu’elle pensait à moi chaque semaine. Pourquoi toutes ces choses, pourquoi jusqu’au bout s’est-elle gardé de me dire qu’elle aimait ce type, ou tout du moins qu’elle n’avait plus aucun sentiment pour moi ? C’aurait été la première chose à dire, en réalisant que j’avais, moi, envie de l’aimer à nouveau. Pourquoi a-t-il fallu, pour qu’elle me dise enfin ces choses, que je les lui suggère, que je la pousse à bout, presque à l’énervement ? Comment, dés lors, ne pas entretenir l’espoir qu’au fond d’elle, il reste quelque chose de notre promesse d’antan ? Je ne comprends rien, je suis incapable de trouver une explication plausible. J’avais commencé par me dire qu’elle avait bel et bien conservé des sentiments pour moi, mais que le fait de me retrouver en chair et en os (ou du moins en lettres et en voix, tout d’abord) l’avait sans doute effrayé au point qu’elle se rétracte, s’enferme dans la sécurité de sa vie actuelle. Y aurait-il ici une fille ayant eu le même comportement dans sa vie, et qui pourrait m’expliquer ce que toute cette comédie peut bien signifier ? Je crois avoir fait tout ce que j’ai pu pour que ses sentiments s’expriment, joué toutes les cartes imaginables, du sentimental à l’ultimatum en passant par le conseil avisé (« écoute ton cœur et sache choisir la voie qui te rendra heureuse »). En vain. Toutes mes tentatives se sont heurtées à un mur : elle refuse de réfléchir sur la question. Elle a sa vie, son mec, et n’aura cessé de me répéter : « je ne veux rien changer ». J’ai eu beau lui expliquer que je ne lui demandais pas de me dire « oui » mais de réfléchir à sa situation, à ce que nous avons partagé, à ce que nous pourrions encore vivre ensemble, peine perdue. « Je ne veux rien changer, je ne veux pas me prendre la tête avec tout ça. » J’aurais aimé qu’elle fasse l’effort, pour moi, bien sûr, mais aussi pour elle. Savoir qu’elle restait avec son mec par choix, qu’elle en prenait la décision. Pas qu’elle « maintenait le status quo ». Si j’avais pu avoir la certitude qu’elle avait bien réfléchi, je saurais que je ne dois rien attendre de sa part. Je sais bien que je préfère la situation comme elle est, car ce doute maintient mon espoir, et cet espoir me maintient en vie. Ou tout au moins m’épargne une immense douleur. Mais je trouve que son comportement manque beaucoup de maturité, sur ce coup-là. Oui, j’ai insisté, oui j’ai même été pénible à lui demander sans cesse de se poser des questions, alors qu’elle m’avait demandé de ne pas l’embêter avec ça. Mais quand une chose est importante, il faut s’y accrocher. Même si cela suppose déplaire à la personne aimée. Je n’aurai pas de regret d’avoir fait tout mon possible. Au contraire même, je pense lui avoir montré que mes sentiments n’étaient pas, comme elle avait pu le penser initialement, le résultat d’une « enflammade ». J’ai fait ce que n’importe qui aurait fait dans mon cas, je suppose. Sauf elle. Elle qui, quand je l’ai quittée, a accepté ma décision sans même la contester. Je lui ai demandé pourquoi, pourquoi elle n’avait pas pris le premier train pour venir me trouver, me secouer, me demander si j’étais sûr de mon coup. Il était on ne peut plus légitime de sa part de refuser ma décision, et même si on ne peut pas forcer quelqu’un à nous aimer, on a malgré tout le droit, après six ans d’amour réciproque, de venir trouver un garçon qui est son fiancé pour lui dire : « je ne suis pas certain que tu fais le bon choix, veux-tu bien y réfléchir à nouveau, maintenant que je suis en face de toi ? » Qu’on ne se méprenne pas. J’ai quitté Ch., et si faute il y a eu dans cette histoire, c’est de mon côté qu’elle est venue. Il serait un peu déplacé de ma part de venir lui reprocher de n’avoir pas éteint l’incendie quand c’est moi qui l’ait allumé. Mais je m’étonne, simplement, qu’elle n’ait rien fait pour sauver les meubles. Parce que ma seconde petite amie a tout fait pour obtenir une seconde chance, quand je l’ai quittée. Parce qu’à mon tour j’ai tout fait pour retrouver Ch. Parce qu’il me semble que lorsqu’on croit en quelque chose, on n’accepte pas sans broncher la décision de la personne aimée. Même si elle semble irrévocable, même si on ne rend pas les gens amoureux à nouveau, on se bat malgré tout avec les éléments, avec la vie, pour défendre son rêve. Et je finis par me dire que ce n’était pas vraiment le rêve de Ch. Que de faire sa vie avec moi. C’est un peu ce qu’elle m’a dit, en m’expliquant tant bien que mal qu’elle s’attendait à cette rupture, depuis le début de notre relation, et qu’alors, n’étant pas surprise, elle l’avait acceptée immédiatement. Ce que je vois là-dedans, c’est simplement un immense manque de confiance en soi. Quand une fille qui a été votre petite amie pendant six ans, une fille à laquelle vous vous êtes fiancé, ne croit pas en la relation, c’est qu’elle n’a pas confiance en vous. Et quand on n’a pas confiance en les sentiments de la personne qu’on aime, c’est très souvent qu’on n’a pas confiance en soi. Quelqu’un qui pense qu’on finira par ne plus l’aimer, ce n’est pas quelqu’un qui doute de nos sentiments, c’est quelqu’un qui doute de lui, de sa capacité à entretenir ces sentiments. C’est trop facile de dire : « je pensais qu’un jour tu me quitterais, de toutes façons ». Il faudrait plutôt dire : « je pensais que je n’étais pas assez bien pour toi, et qu’un jour tu t’en rendrais compte ». Celui qui a un tant soi peu d’amour propre est surpris de se faire plaquer, et réagit en conséquence. Compte tenu de ce que j’ai été avec Ch., compte tenu du fait que c’est moi qui ait demandé les fiançailles, compte tenu du fait que je lui écrivais pratiquement chaque jour pour lui dire combien elle me manquait, compte tenu de toutes ces heures passées à l’aimer de toute ma force, si elle doutait encore de mes sentiments, ce ne peut être que par manque de confiance en elle. Si j’avais été distant, jouant avec elle, elle aurait eu raison d’attendre la rupture. Mais je n’ai pas été comme cela. Je l’aimais passionnément, et elle le savait Il y a des moments où je me dis que si elle avait fait l’effort de s’accrocher, si elle avait pris le premier train pour venir me trouver, refusant d’accepter ma décision de la quitter tant qu’elle ne m’aurait pas dit ce qu’elle pensait de la chose, la considérant comme invalide parce qu’irréfléchie (tout comme je persiste à considérer la sienne comme invalide, pour la simple raison qu’elle a refusée de se poser les questions qu’il fallait), ne l’acceptant qu’après avoir pu assurer sa défense et voyant que cela ne change rien, alors les choses auraient pu connaître un cours différent. Car plaquer une fille au téléphone est facile. On ne plaque que l’image que l’on a d’elle. Et jamais ce genre de choses ne devrait être considéré comme valide. Seule compte une rupture annoncée en face, quand la personne peut se défendre, quand elle est là, en chair et en os, et qu’on sait quelle décision on prend. Quitter une fille qu’on n’a pas vue depuis un mois, on sait que cela ne changera rien à notre quotidien. Pas immédiatement, en tous cas. Et c’est un leurre immense. J’avais vu Ch. un mois avant de la quitter. On avait passé ensemble un chouette week-end, s’aimant comme on ne s’était pas aimés depuis un bon bout de temps. Dernier sursaut de santé des malades avant la mort ? Je n’en suis pas certain. J’ai plaqué Ch. à cause des photos de l’été précédent. On avait passé un été pourri, à s’engueuler tout le temps. On avait passé un Noël tout aussi pourri, à s’engueuler plus encore. Sur les photos, pourquoi le taire, je l’ai trouvée moche. Je n’ai pas eu le déclic de me dire : ce n’est qu’une photo, et il est rare qu’une photo ressemble vraiment à une personne. Surtout, il manque une dimension, et plus important encore, une présence. Le mouvement, les gestes, les manières, le charme que seuls on perçoit lorsqu’on a la personne en face de nous. Si j’avais eu Ch. en face de moi, ce dimanche soir là, je ne crois pas que je l’aurais plaquée. Mais elle était loin, un mois s’était écoulé depuis notre dernière entrevue, et sur les photos, c’était une version d’elle particulièrement peu gâtée. J’ai quitté une Ch. absente, laide, et chiante (souvenir de l’été et de l’hiver précédents). A aucun moment je n’ai eu le déclic de me dire : attends, mon vieux, vous avez passé un chouette week-end ensemble il y a à peine un mois, et elle était ravissante, drôle, irrésistible comme avant. C’était une erreur, soit. J’aurais aimé avoir le droit à l’erreur, justement. Le droit de me planter, et de trouver en face de moi une fille qui n’accepterait pas cette erreur sans réagir. Qui viendrait me voir, me dire : « voilà, je suis là, es-tu certain que tu veux toujours te débarrasser de moi ? » Pas une fille qui se contenterait d’un coup de fil pour clore six ans de sa vie. Je crois qu’il manquait une chose essentielle à Ch., une chose qu’il lui manque toujours : le courage (je me limite évidemment au domaine de l’amour, n’ayant rien à lui reprocher pour le reste). J’ai haï cette formule, dans ses lettres de juillet : « si la vie le veut, nous nous retrouverons ». On invente le destin quand on n’a pas le courage de prendre sa vie en main. La vie, la vie ça n’existe pas. Ca n’est que ce que l’on en fait. Et, en effet, c’est une responsabilité. Alors il faut du courage pour l’assumer. Je ne fais que dire ce que j’ai déjà dit mille fois dans les posts précédents, mais cela me tracasse trop pour que je me prive de radoter. Je n’arrive pas à croire que cette fille soit comme ça. Qu’elle l’ait probablement toujours été, et que je ne l’aie jamais remarqué. Pourtant, pendant nos années d’éloignement, combien de lettres de sa part me disant qu’on n’y arriverait pas, qu’elle en avait marre, qu’elle n’y croyait plus, qu’elle ne pourrait pas tenir encore trois ans comme ça. Parfois, j’ai l’impression que notre rêve, c’était mon rêve. Elle m’aimait, pas de doute à ce sujet. Mais il fallait sans cesse la rassurer, sans cesse la tirer de l’avant, sans cesse lui montrer que moi j’y croyais, qu’on tiendrait le coup, qu’on avait déjà tenu tant, et qu’on arriverait à en faire encore autant. Qu’au bout il y avait la vie dont on avait toujours rêvé. J’aurais aimé, parfois, qu’elle cesse de douter, car c’était usant. Même si jamais cela ne m’a dérangé, que j’ai toujours trouvé normal qu’elle ait des doutes, j’aurais peut-être aimé qu’elle me dise non pas « j’en ai marre, c’est quand qu’on arrive », comme les mômes en bagnole, mais qu’elle ne dise rien. Comme cela aurait été le cas si elle avait cru en nous, en elle. Faire comme moi, ne pas voir un obstacle contre lequel il fallait se battre chaque jour, mais simplement une sale période à traverser pour atteindre notre but. Je n’ai jamais douté qu’on tiendrait le coup. Pour moi, c’était totalement évident. On s’aimait, et cela ne pouvait pas changer. Alors on souffrirait un peu pendant tout le temps de nos études supérieures, et puis on se retrouverait. Ca me semblait totalement naturel. Et j’aurais aimé que ce soit le cas pour elle aussi. Qu’elle ne me dise pas sans cesse : « je suis fatiguée, j’ai un caillou dans ma chaussure ». En même temps, ce sont un peu des trucs de fille (oui, je sais, je vais encore faire enrager toutes les filles qui ne sont pas comme ça, mais non, je ne les inclut pas dans cette facile généralisation) : en rando, c’est pareil, les filles (non, pas vous, je sais bien) traînent toujours derrière, finissent par dire qu’elles en ont marre, qu’elles s’emmerdent, que c’est trop long, qu’elles ont mal partout, qu’en plus il caille et si on pouvait au moins leur passer la flotte. Je suppose qu’il existe aussi le même genre d’inertie de notre côté, qui consiste à pourrir les bons moments de l’autre sexe allez savoir pourquoi. Jalousie ? Besoin d’un peu d’attention ? Sans doute, dans le cas de Ch., c’était un peu ça. Moi je gambadais tout seul devant en lui disant : « regarde, plus que cinq cent kilomètres ! » et elle, elle aurait préféré que je m’arrête de regarder au loin pour la regarder elle. Et sans doute, elle avait un peu raison aussi. Les filles sont chiantes à nous rappeler sans cesse qu’elles existent, mais on est sans doute aussi chiants à partir dans nos trucs en oubliant de les prendre en compte. Mais, je finis par penser que l’amour est une chose fantastique dans l’instant, mais que sur le long terme, ça ne vaut pas grand-chose. Seule l’amitié peut tenir le coup, justement parce que quand un pote baisse les bras, l’autre est là pour prendre le relais et le remotiver. Quand j’ai retrouvé Nico (qui est l’amitié ce que Ch. fut à l’amour), cela faisait quatre ans qu’on ne s’était pas vus. On s’était donnés en tout et pour tout trois ou quatre coups de fils, on avait échangé autant de lettres. Mais rien n’avait changé. Avec Nico, notre rêve, c’était de mettre les morceaux qu’on écrivait (qu’on écrit toujours, d’ailleurs) sur une galette en plastique pour le plaisir des oreilles de quelques proches, puis si cela devait lui plaire, à un plus large public. Au moins d’essayer de faire le maximum dans ce but. Il y avait des moments où je cessais d’y croire, et il était là pour me redonner foi en nous. Et réciproquement. Avec Ch., ce n’était pas ça. J’avais le rêve, et je la tirais derrière moi pour qu’un jour on puisse en profiter tous les deux (pour revenir à la rando, c’est le même principe : votre nana tire la gueule pendant toute la montée, et une fois en haut elle ne veut plus descendre tellement la vue est belle, attends, encore une photo, oh et t’as vu là bas y a des moutons !). Elle, elle ne voyait que le chemin à parcourir, alors forcément, ça la soûlait. Moi je savais qu’au bout, il y avait quelque chose de chouette. Sauf que le jour où j’ai douté (parce qu’il y aussi des fois où on sait plus si on a pris le bon chemin, alors forcément, on se fait engueuler, et on a envie de retourner à la bagnole, et la prochaine fois on ira randonner tout seul ou avec des potes), je n’ai même pas essayé de lui dire que je ne savais plus trop où on allait. Exactement comme je viens de le dire : ça faisait un an qu’elle me disait qu’elle en avait marre, je ne m’attendais pas à ce qu’elle me dise : « mais non, ne doute pas, allons, je suis sûr que c’est le bon chemin ». Elle m’aurait dit que tout était foutu et qu’elle l’avait senti dés le début. On aurait rompu d’un commun accord, ç’aurait été encore pire. J’aurais bien aimé, pourtant, qu’elle ait confiance. Sinon en elle, du moins en moi. Savoir que je pouvais douter, qu’elle serait là pour me rassurer, me dire qu’on y arriverait. Etre patiente, croire en notre rêve. Le jour où j’ai douté, je n’ai rien attendu de sa part. Douter de moi, c’était la fin. Je regrette que cinq années nous aient séparé des retrouvailles définitives. Trois ans, on les aurait tenus. Cinq, c’était trop. Trop pour que je n’hésite pas au moins une fois. La fois de trop. Et bien tant pis. Si j’ai perdu Ch., c’est qu’il fallait que je la perde, au sens où elle n’était pas une fille pour moi. Une fille qui ne croit pas en elle, ou tout au moins en notre amour pour elle, c’est une fille dont l’amour n’est pas si solide que ça, je crois. Je pense que si Ch. avait été une fille avec de la volonté, une fille qui ait compris que je l’aimais vraiment, et qu’aucune distance ni aucune durée ne changerait rien à mes sentiments pour elle, alors on aurait tenu. Larguer une fille qui ne croit pas en vous, qui vous écrit régulièrement qu’elle n’en peut plus, qu’elle en a marre, ce n’est pas difficile. On a parfois envie de dire à celle qui traîne les pieds : « ok, reste au refuge, bois un coup, moi je monte en haut tout seul, et je te reprends au retour, parce que j’en ai un peu ma claque de tes jérémiades ». Et c’est peut-être aussi un peu ce que j’ai fait. Si, dans la tête de Ch., ça avait été comme dans la mienne, à savoir que tout était acquis, qu’on tiendrait le coup simplement parce que ce qu’il y avait entre nous n’était plus du domaine de ce qu’on remet en question, alors je n’aurais probablement même pas eu l’idée de la quitter. Une personne qui nous retient, qui traîne la patte, on finit par avoir envie de se séparer d’elle. Mais une personne qui marche à côté de nous avec détermination entretient notre propre volonté d’aller jusqu’au bout. Il est connu qu’à plusieurs bons marcheurs, on maintient le rythme. Quand les uns se fatiguent, les autres sont là pour maintenir la cadence. Sans doute, j’ai eu raison de continuer ma route seul. Peut-être même était-ce le seul moyen pour moi d’atteindre le sommet. J’espère simplement rencontrer un jour une fille qui aura la même volonté que moi, le même but, et n’aura pas besoin qu’on la pousse sans cesse de l’avant. Une fille qui calquera son pas sur le mien, et moi le mien sur le sien, de manière, à deux, à conserver une allure qui nous permette d’atteindre les sommets de l’amour partagé. Sur ces belles paroles, je file me coucher. (Hier j’ai rêvé que je faisais un câlin à Ch., un rêve d’une réalité impressionnante ; en me réveillant, il me semblait sentir encore sa peau Pressée sur mes lèvres. Je me sens encore bien parti pour l’oublier…) Ecrit par Barjac, le Mardi 21 Septembre 2004, 09:25.
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