Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)
Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Articles par rubrique
Discussions actives
Autres projets
Ailleurs
Blogs favoris
Recherche

Archive : tous les articles
Tribune
Gamin : Hello ami Barjac, l'amoureux des mots... Un petit tag pour toi [Lien] Au plaisir de te lire...
Gamin : Jolie skin en passant, j'aime beaucoup...

Peut-être
Répétition de quatre heures, ce soir. On a bien avancé. En remettant ça mercredi ou jeudi, on devrait être prêts pour jouer à la soirée de samedi. Je suis sorti de là vanné. Et puis, j'ai eu un de ces éclats de bonheur atroce comme il m'arrive encore de temps à autres, séquelle d'une vieille habitude : « la répète est finie, je vais retrouver Ch. » Ceux qui ont aimé sauront combien cela est agréable. On passe quelques heures loin de celle que l'on aime, à se donner à une autre passion, et avec la satisfaction d'avoir bien travaillé dans ce domaine, on se souvient brusquement qu'on a une petite amie qui nous attend. Et c'est une déferlante de bonheur. Sauf que là, ce n'était pas une vraie vague. Juste le bruit d'une voiture sur la route, pris pour celui du roulis. Après tant de répétitions où j'étais si heureux d'aller la retrouver, c'est devenu presque un réflexe. Alors, ce soir, ce bonheur d'une fraction de seconde, généré par une situation similaire, et puis le haussement d'épaule, comme on chasse un insecte avec agacement. Pourtant, dans le contraste pénible de ce bonheur égaré, c'est la conscience du vide, une fois encore. Non, il n'y aura pas de Ch. Elle ne t'attend pas. Elle ne sait même pas que tu es ici. Elle ne sait même pas ce que tu fais. Elle ne sait même pas à quoi ça ressemble, ici. Elle pense sûrement à un tas de trucs, à son boulot, à ce week-end chez les grands-parents de son mec, à ce film qu'elle irait bien voir au ciné, à nourrir le chat, mais toi, t'es plus dans la liste. Tout simplement plus. Il est tellement loin, le temps où avec fierté tu lui annonçais que tu serais pris toute la soirée, et où elle te répondait que ce n'était pas grave, fière aussi que son homme soit un musicien. Ce qui fait mal, c'est de réaliser que les années passent. On croyait presque avoir oublié, on avait passé tout ce temps à faire une chose que l'on aime, à la partager avec des amis, et brusquement, lorsqu'on éteint les amplis, surgit ce bonheur déplacé en forme de brise-coeur, et le vide autour comme une écharpe. Il me reste ma guitare pour pleurer, et des histoires à chanter. S'accrocher à ce rêve-là pour ne pas couler avec l'autre. J'aimerais qu'il y ait une soirée avec la bande à Jane. Non pour voir ce petit monde, mais parce qu'on y boit, et qu'à trop boire on oublie. Peut-être est-ce d'être allé faire les courses avenc Jane, ce matin, qui aurait allumé la mèche du cocktail souvenirnoff. Tant pis, je travaillerai demain. Et un jour, un jour, un jour quand je serai grand, un jour quand je serai quelqu'un, elle sera fière à nouveau, et peut-être, peut-être, elle reviendra. Laissez-moi les « peut-être ».

Ecrit par Barjac, le Mardi 26 Octobre 2004, 00:54.
Laisser un commentaire
Firefox 2
Blog hébergé par