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Vendredi soir. - Cette nuit, à 4h, l'alarme incendie s'est mise à sonner dans l'immeuble. Le temps de passer quelques vêtements et j'avais rejoint, dans les escaliers, les cohortes d'étudiants ensommeillés évacuant le bâtiment. Etrange défilé de filles et garçons de toutes nationalités, les uns en pyjama et chaussons, les autres en habits de jour. Dehors, sur le campus, on se regroupe doucement à l'écart de la tour. J'allume une cigarette et me mets en route.

A Lawrence Tower, dont le hall est ouvert pour accueillir les malheureux évacués, il y a déjà foule. Je tente ma chance à l'université. Hélas, la sécurité est déjà sur le pied de guerre ; l'accès à la fac est interdit, le temps de l'alerte. Je décide donc d'aller marcher un peu et, sous une pluie battante, je fais le tour du campus. Devant la bibliothèque, je m'arrête un instant, à l'abri. Je laisse passer un temps. Puis je me mets en route pour Dalton Tower, que je sais fermée, mais dont le porche m'abritera mieux du vent. Je retrouve là mon collocataire indien et un ami à lui. Deux anglais débarquent, qui ont réussi à joindre un de leurs amis à l'intérieur, afin qu'il leur ouvre l'accès. Nous attendons. Une nouvelle alerte retentit. C'est cette fois Lawrence Tower qu'on évacue. Un appel sur le portable du pote de mon collocataire : c'est bon, on peut réintégrer nos quartiers. L'alerte pour nous aura duré tout juste une heure. Moins que la précédente.

Dans la cuisine, je partage avec Andreï, le russe, une tasse de thé. On parle un moment, puis lui va se coucher. Je file prendre une douche bien chaude, après avoir étendu mes vêtements trempés. Je n'ai plus sommeil. Je tue le temps du mieux que je peux, et ce n'est qu'au petit jour, vers huit heures, que le sommeil revient. Je me replonge enfin dans un sommeil délicieux.

12h45. J'émerge péniblement. Sur MSN, Fred me demande si je le boude. Je lui explique qu'il avait été convenu que Jane m'enverrait un texto pour me dire où et quand le retrouver, mais qu'elle a dû oulbier. J'omets de préciser qu'elle avait beaucoup bu quand on a convenu la chose, ce qui explique probablement qu'elle ait oublié. Je retrouve Fred et l'on va prendre un café à St Peter Square. On parle un peu de tout, et c'est agréable de retrouver un ami.

Je ne fais pas grand-chose de mon après-midi. Il est bientôt 19h, temps d'aller retrouver les copains pour une avant-dernière répétition. Je mets une lessive en route. Une heure plus tard, on fait une pause. Je découvre que le concierge a fermé la laverie, avec mon linge à l'intérieur, et qu'il a mis les voiles. Fort heureusement, je le croise en sortant de la répète. Je récupère mon linge et file le faire sécher dans l'autre laverie, à Lawrence Tower. Un texto de Jane m'interrompt sur le chemin. Rendez-vous dans une demi-heure pour aller en boîte. Je file me préparer, puis retrouve Jane, Fred et Sophie.

Impossible d'entrer dans le club de notre choix, sous prétexte que mes chaussures ont des rayures. J'essaie d'expliquer au videur que certes, il y a des rayures, mais que ce ne sont pas des tennis pour autant. Autant parler à un mur. On tente une autre boîte. Sur le chemin, je prends Sophie à parti, car enfin, c'est un monde que cette mascarade : pourquoi faut-il être sapé hyper classe pour entrer dans une boîte où la moitié des gens sont là pour se soûler ? Et quel est l'intérêt de refuser qu'un client vienne dépenser son argent dans la boîte qu'on tient ? J'oublie l'affaire, et nous voilà bientôt dans un autre club.

On danse, on boit mais peu : Fred ne boit pas d'ordinaire, Jane en présence de Fred se tient à carreau, Sophie et moi choisissons de rester sages, ce qui vu le prix des consos s'avère un choix avisé. Les tourteraux tourtèrent, moi je fais rire Sophie que j'adore pour cela : quel que soit le bon mot, la mimique, la critique, Sophie est toujours prête à renvoyer la balle. J'aime les gens comme ça. Fred s'endort, sa bouteille ayant suffi à l'assommer. Je regarde toutes ces filles et ces garçons qui sont là à se jeter des regards, mais qui n'osent ni les uns ni les autres tenter leur chance. Toujours le même scénario. On veut aimer quelqu'un que l'on estime, et faire le premier pas, c'est souvent risquer l'estime de l'autre. C'est absurde, sans doute. Où bien il faut être humble. Où tout simplement ivre. Parfois, j'aimerais savoir lire dans les pensées des filles. Simplement pour pouvoir, si tant est que l'attraction soit réciproque, répondre à leurs attentes. Il est tellement regrettable qu'il faille agir dans le brouillard, et l'on rate sûrement ainsi des dizaines d'occasions ne serait-ce que de partager un verre, simplement par peur de se voir congédier.

En rentrant, je ne fais plus rire Sophie. Jane et Fred marchent main dans la main, et je ne sais pourquoi j'ai envie de les secouer. Quand on a la chance de pouvoir aimer, qu'on le vive à pleins poumons. Moi si je n'étais seul, je ne me contenterai pas de lui tenir la main, je la ferais danser au milieu des pavés, je l'embrasserais encore, et encore et encore, et j'enroulerais mon bras autour de ses épaules, pour qu'elle puisse se blottir contre moi, mettre son nez dans mon manteau, et je la serrerais de toutes mes forces. Et l'on avancerait cahin-caha, comme une animal à deux paires de jambes mal coordonnées, mais n'ayant qu'un seul coeur.

Devant St Peter's Church, un jeune homme git dans l'herbe, immobile, un téléphone portable au bout du bras. On hésite, on s'arrête. Jane lui demande s'il va bien, mais il ne bouge pas. Elle le secoue un peu, voilà qu'il ouvre un oeil. Je lui demande s'il va bien, s'il a besoin d'aide. Il répond quelque chose d'incompréhensible ; son cerveau semble à des milliers d'années lumières de son corps, manipulant le pantin au bout de fils longs comme des couloirs de piscine. Fred et moi l'aidons à se lever, on lui propose de l'amener jusqu'à un taxi, mais il refuse. Jane lui parle comme à un enfant, lui explique qu'il ne peut pas rester là, qu'il risque de se faire agresser. Il fait signe qu'il va bien, le regard toujours éteint. Alors, on l'abandonne, en nous retournant de temps à autre pour vérifier qu'il n'est pas retombé dans son état de prostration. Mais non, le voilà qui marche, qui marche vite, même, et disparaît par une des entrées du parc.

Je laisse Sophie, Jane et Fred devant leur bâtiment, et file retrouver ma chambre. Demain, dernière répétition, puis le concert. Espérons que tout se passe bien.

Une dernière pensée pour cette fille qui, passant derrière moi, a posé ses mains sur mes épaules, pour me pousser avec beaucoup de douceur. Elle ne le saura jamais, et je doute que cela lui manque vraiment, mais ce fut agréable. Un peu de féminité quand on n'en attend pas, un contact anodin, mais apprécié. Je crois que Sophie a raison : il est temps de me trouver Quelqu'un.

Ecrit par Barjac, le Dimanche 31 Octobre 2004, 20:40.
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Commentaires
Le 04/11/04 à 21:02

Une fois de plus j'ai eu beaucoup de plaisir de te lire...Bisous!:)

briget qui pose ses mains aussi...et pouse avec beaucoup de douceur... 

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