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Comme chien et chat
J'aurais aimé avoir une grande soeur. Longtemps, enfant, j'ai demandé à mes parents de m'en faire une, en vain. J'aurais aimé avoir une grande soeur, comme les autres enfants ont une mère, les moines une sainte vierge. Une icône bienveillante, rayonnant de féminité rassurante, à laquelle l'enfant-homme aurait pu se confier, raconter son chagrin. Aujourd'hui, je me dis que cette grande soeur, on la trouve en partie dans l'amour des filles. Mais en partie seulement.
C'est un de ces matins gris, le ventre amer, les poumons douloureux, d'avoir passé l'après-midi d'hier à discuter avec Dave et Steve au pub. A discuter des filles, comme toujours. Steve m'a raconté ses déboires avec Emma, m'a appris qu'Anna continuait de penser à moi, et qu'elle avait, accessoirement, un petit ami. Je noie dans le silence mon soudain mépris. Je hais cette lâcheté, chez certaines filles, qui consiste à conserver un petit ami dont elles ne sont pas satisfaites, pour ne pas être seules, par sécurité. L'histoire du chat et du chien. Je hais les chiens, parce que ce sont des animaux serviles, loyaux parce que craignant pour leur repas quotidien, incapables de se débrouiller seuls. Je hais les chiens parce que je suis chat, trop attaché à ma liberté pour jamais être apprivoisé. Je t'aime, je reste. Je ne t'aime plus, je m'en vais. Si j'avais su, alors, je n'aurais certainement pas embrassé Anna. Je n'ai pas seulement eu l'idée de lui demander, tant il me semblait évident qu'une fille qui demande un baiser ne peut qu'être seule. Je trouve cela honteux de sa part, comme il etait honteux que Chiara accepte d'etre ma petite amie tout en conservant son mec au pays, par sécurité ; tout comme il était honteux que Ch. aille chercher ailleurs la tendresse dont elle avait besoin et que la distance m'empêchait de donner. Si une situation ne me satisfait pas, je m'en débarrasse avant de passer à autre chose. Les filles en amour me font penser à une belle traversant un cours d'eau en utilisant des pierres (petits amis) disposées en travers, dans le but d'atteindre un champ où un pommier donne de belles pommes rouges (le rêve, le prince charmant, appelez ça comme vous voudrez). Notre belle, la pauvre, n'a pas bien l'habitude, et c'est non sans maladresse qu'elle évolue sur les cailloux, n'ôtant son pied de l'un que lorsque l'autre est bien assuré sur le suivant. Si ce dernière est un peu instable, voilà la belle qui n'ose pas, reste coincée entre les deux, s'apprêtant à faire marche arrière plutôt que de prendre le risque de se retrouver à l'eau. Pas question de mouiller ses pieds menus. Pas même question de sauter d'une pierre sur l'autre. La belle a le vertige. C'est une Anna, c'est une Chiara. Et si... Et si les pierres ne vont pas jusqu'à l'autre rive ? La belle ne sait hélas pas nager. Alors, elle restera sur ce dernier caillou, à contempler le pommier qu'elle n'atteindra jamais. C'est une Ch., et souhaitons-lui bien du courage pour arriver à se convaincre que finalement, un beau caillou stable et solide est tout à fait chouette, plus chouette même que l'herbe verte et les pommes rouges de l'autre rive. Face à de telles considérations, il me devient de plus en plus difficile d'estimer le genre féminin. Nous autres hommes sommes si prompts à pardonner, pourtant : il suffit d'un battement de cils et l'on oublie tout, les griefs, les souffrances, les colères d'autrefois. La beauté excuse-t-elle un comportement déplorable ? C'est là je crois, hélas, la plus grande faiblesse de l'homme, qui n'osera jamais tourner le dos à une fille, parce qu'aussi méprisable qu'elle puisse être, elle n'en reste pas moins désirable. Rares sont les hommes qui ont réussi à s'affranchir de ce terrible maître qu'est le désir. J'aimerais pouvoir penser que ce ne sont que des cas isolés, qu'il en est qui savent se mettre à l'eau et tant pis pour la robe, les pommes valent bien qu'on la trempe ou qu'on l'ôte. Mais de toutes les filles avec lesquelles j'ai jamais eu de « relation » (Anna inclue, d'où les guillemets), il n'y en eut qu'une seule dont je ne fusse ni l'amant, ni le petit ami trompé. Anna, Chiara, Ch. même. L'expérience me fait haïr le nombre, et penser que les filles bien sont au fond des accidents, des exceptions. Qu'une fille fidèle n'est pas une fille « normale ». Qu'elle est un chat perdu au milieu d'une meute de chiens. Arrêtons-nous ici, ma colère finirait par me faire écrire un véritable traité de misogynie. Savourons le monde du côté masculin, simplement, en attendant de nous réconcilier avec l'autre. Et que les filles « chat » me pardonnent cette généralisation hâtive ; quand on fait la moyenne, les éléments rares se retrouvent dilués, représentés par une tendance générale qui ne leur correspond pas. C'est cette tendance qui me déplaît. Je n'aime pas « les filles » en tant qu'entité globale, cela ne signifie pas que je n'aime aucune d'entre elles. De même, je suppose que certaines filles n'aiment pas « les garçons » dans leur ensemble, ce qui ne les empêchera pas pour autant d'aimer certains garçons. Sur ces précisions, ladies and gents, je vous laisse. Ecrit par Barjac, le Jeudi 3 Février 2005, 11:56.
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