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Hommes, je vous hais.
mercredi 06/08/03, vers 2h00 - Nous avons mangé chez Chiara, de délicieuses pâtes à la carbonara. Toutefois, je ne me suis qu'à moitié amusé, pour les raisons qui suivent.

Cowboy, Vagelis et Fred sont de bons copains, et je les apprécie fort lorsque je suis avec l'un d'eux seul. Mais lorsqu'ils sont ensemble, les voilà qui régressent, et pas une de leur blagues ne dépasse la ceinture. Je n'ai jamais été friand de ce genre d'humour. Non qu'il me gêne, je ne le trouve pas vulgaire, mais il m'ennuie, je le trouve puéril. A notre âge, il me semble, nous pourrions nous entretenir de sujets un peu plus sérieux, ou pas forcément moins drôles, mais moins orientés. Les blagues de ce type me parraissaient déjà lourdes au collège, je me contentais de les ignorer. Aujourd'hui, elles m'énervent. J'ai parfois envie d'applaudir pour montrer à quel point je les estime, et d'expliquer à ces amis à quel point je les admire pour leurs esprits supérieurs. Je hais cet humour qu'on qualifie chez moi d'humour de corps de garde. Non que j'aie passé l'âge ; je ne l'ai jamais eu. Je n'ai rien contre les blagues à caractère sexuel : on peut en faire de bonnes sur le sujet, pourvu qu'on y mette un peu d'esprit. Mais là, c'est cru, idiot, sans intérêt à mes yeux. C'est une chose qui m'a toujours éloigné des gars de mon âge. Je n'ai jamais été de la fête dans ces cas-là, et je me sens seul quand la conversation devient vulgaire. Mais je ne m'étonne plus désormais, depuis le temps, j'ai l'habitude. On doit sans doute me trouver froid et coincé. Ce n'est pourtant pas de ça qu'il s'agit. Le sexe est un sujet, comme je l'ai dit, dont on peut rire énormément. Mais la façon dont eux en rient a quelque chose qui me semble manquer de respect envers les femmes. Et c'est cela qui me met hors de moi. Le sexe est une belle chose, et celles avec qui nous le partageons méritent le respect. Alors rire du sexe, sans problème, mais tant que cela n'a rien d'humiliant pour nos partenaires ou pour l'acte qui est peut-être le plus beau qu'il ait été donné à l'être humain de connaître, et surtout de partager. Le sexe est une chose dont j'aime parler, car c'est une chose importante, mais avec les filles, car elles savent en parler sans en rire bêtement. Elles n'ont pas l'esprit aussi puéril. Je les envie, d'une certaine manière, car la majorité des blagues du genre leur échappe, tandis que moi, je les comprends, et d'une certaine manière, j'en souffre.

Après le repas, je tirais un peu la tronche, et Chiara n'a pas manqué de me demander si j'étais triste. Triste non, mais seul, certainement. Je me suis gardé de le lui avouer, et il m'aurait fallu alors lui expliquer le tout. Je ne voudrais pas non plus me conduire d'une manière qui laisse penser que je méprise mes compagnons dans leur dos. Cela ne ferait qu'empirer des relations avec eux qui ne sont pas toujours faciles. Je les méprise dans ces moments-là, pourquoi le taire, mais je leur reste fidèle pour les bons moments que je leur dois d'autre fois. Brassens a dit dans une de ces chansons qu'au dela de trois on est une bande de cons. Il me semble que c'est on ne peut plus vrai. Etre ensemble leur donne une audace qu'ils n'auraient pas seuls, et qui ne joue pas en leur faveur à mon avis. Qu'importe, c'est une histoire rabâchée, depuis le temps. Qu'ils aillent au diable avec leur humour de légionnaire. Si c'est ainsi qu'ils veulent utiliser leur esprit, grand bien leur fasse ; j'ai pour ma part mieux à faire du mien.

Nous sommes allés ensuite à Ipanema, bar salsa. Chiara voulait danser, personne ne savait, personne ne voulait. Je me suis proposé, la perspective du ridicule m'importe peu lorsqu'il y a de l'amusement à la clé. Ce fut le cas, ni elle ni moi ne connaissant le pas, nous avons donc improvisé, et beaucoup ri. Ce fut agréable de danser l'un contre l'autre. Serrer une fille contre soi est toujours un sentiment agréable, même pour rire. Je n'ai pas poussé l'audace plus loin, et elle m'a bien fait comprendre que ce serait malvenu. Je lui aurais au moins appris à dire "gifler quelqu'un"... Nous devions avoir l'air idiot tous les deux, et je voyais bien que les yeux des copains, sans doute un peu jaloux, me disaient d'y aller. Ce n'était pas mon but, j'étais comme avec une amie, dansant pour le plaisir de me payer une tranche de rire. Ca chambrera demain, on me traitera peut-être d'incapable, et je vois déjà Cowboy me dire qu'elle n'attendait que ça, ça se voyait. Je ne prendrai même pas la peine d'expliquer qu'elle m'a demandé de garder mes distances, ce qui était inutile, mes intentions étaient seulement amicales, et je sais me conduire. Bien sûr, on me manquerait pas de me rétorquer que ça ne veut rien dire, qu'il faut, avec les filles, forcer le pas. Pour certaines choses, c'est sans doute vrai. Il me faudrait alors argumenter, expliquer que j'ai chez une fille d'autres sources d'attrait que son lit, et je perdrais mon temps à expliquer tout ça. Eux et moi ne sommes pas de la même planète. A quoi bon s'énerver, nous aurions l'air de deux étrangers s'engueulant chacun dans sa langue et reprochant à l'autre de ne pas la parler. Je sourierai simplement, et ils se diront "ce type ne vaut rien", avec cette pseudo fièreté masculine qui veut qu'on soit un homme parce que l'on est capable d'entraîner une fille dans son lit. Qu'ils me jugent sur leur échelle de valeur à la noix, je les jugerai sur la mienne avec moins de pitié encore. Ma définition de l'homme, il ne l'approcherons jamais, mais si moi je l'approche, que m'importe d'atteindre la leur, de définition. Je préfère être un piêtre gentleman que le meilleur des vauriens.

Il fut doux de danser avec elle, et c'est un secret que je garderai pour moi. Ils ne comprendraient pas, je ne perdrai pas mon temps à essayer de leur faire partager des belles choses quand tout ce qui les intéresse réduit l'homme à l'animal. On ne parle pas de Rodin avec les boeufs, ni de Van Gogh avec les chiens. S'ils ne sont pas foutus de faire la différence entre le caviar et le grain, si tout ce qui compte pour eux, c'est la quantité, alors qu'ils se goinfrent de leur pâtée, qu'ils se vautrent dans leur nourriture pour bétail, qu'ils s'étouffent avec s'ils le peuvent. Je préfère manger peu, mais manger bien. Qu'ils festoyent de mauvaise bouffe et s'enivrent de mauvais vin à volonté ; avec la même bourse, moi je ne ferai qu'une assiette et qu'un verre, mais ce sera foie gras et coupe de champagne. A la vôtre, mes amis, trinquons !

Comme l'a si bien dit Songe, les moments agréables semblent n'être que la transitions vers l'étât amer de manque qui leur succèdent inévitablement. Après avoir dansé, Chiara et moi n'avons guère parlé, et je n'étais moi même pas d'humeur très causante. Après avoir tant ri, j'étais désormais triste, comme chaque fois. Nous sommes alors rentrés, nous sommes salués, à demain. O ma triste nature, que tu m'es douloureuse quand de mes propres amis tu fais mes bourreaux ! Que j'ai maudit ma différence, que je me suis hai pour n'être point comme eux, pouvoir rire avec eux, et me sentir lié. Mais je suis ainsi fait, que rares sont dans le monde les hommes de mon espèce. Je m'en fous, après tout, on est ce que l'on est. Et je sais que jamais, au plus profond d'eux même, ils ne connaîtront ces bonheurs qu'il m'est donné à moi de partager avec une fille. Car où je mes les mains, j'y mets aussi le coeur, et le bonheur alors est tout autre, naïf et merveilleux, pur et magnifique. Je vous hais mes amis plus que jamais réunis vous ne me pourrez hair, et vous n'êtes à mes yeux pas même le centième de ce que je suis aux vôtres. Dormez bien, et ne rêvez de rien ; oui le plaisir est vôtre, mais le bonheur est mien, et jamais je n'échangerai un seul écu de mon trésor doré contre la totalité même de vos pièces rouillées. Bonsoir à tous, merci Chiara pour cette danse.

Ecrit par Barjac, le Vendredi 8 Août 2003, 08:05.
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Commentaires
Le 08/08/03 à 09:59

Ton texte est bien agréable à lire Bar-Jac !

Tu as bien raison d'être fier de ta sensibilité. Ne méprise pas pour autant tes amis (ou simples copains?). Si tu les apprécies individuellement, pour quelques qualités au moins, peut-être auras-tu l'occasion de leur dire ce que tu as ressenti ce soir. Il n'y a rien de pire que le non-dit avec des gens qu'on aime. Plus il s'accumule, moins on n'ose dire les choses, moins on ne se respecte soi-même...

Je t'embrasse !

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Le 08/08/03 à 10:18
Hum, je dis amis, mais c'est au sens faible. IL me faudrait plutot dire "collegues", "camarade". Ce ne sont certainement pas des gens avec lesquels j'irais passer du temps de moi meme, hormis Fred, qui sait parfois etre un si bon confident.

Je crois que l'ami peut n'etre qu'une partie seulement d'un individu. Je veux bien parler a la partie amie, mais comment lui parler de la partie ennemie ? Dirais-je a l'ami tu es celui que j'aime et que je hais a la fois ? Irais-je par ailleurs exposer ma sensilibite a la moquerie de ces gens, leurs rires, pire, leur incomprehension ? Oh que non, je les garde, bien en moi, et je les donnerai un jour a celui ou celle qui a mes yeux les meritera. Je suis fier, tu as raison, mais honteux, tout comme le serait un millionaire devant un mendiant.
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Le 08/08/03 à 10:26

Alors, ne sois pas honteux non plus. On ne peut changer les gens contre leur volonté (d'autant plus si on ressent de la réticence ou un état de conscience un peu en-deçà du sien). Par contre, il ne faut jamais craindre les moqueries ; avec un bon argument, on peut faire réfléchir l'autre.

Maintenant, si tu te moque pas mal de ce qu'ils peuvent penser de toi, je comprends que tu ne perdes pas ton temps... je fais exactement la même chose dans ces cas-là !

Allez Re-Bise !

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Le 09/08/03 à 18:11

eh ben... On peut dire que je me sent rassuré au sujet des hommes.

Il en existe au moin un qui mérite vraiment le qualifiant "homme" et pas "animal"

J'ai toujours autant de plasire a te lire et de voire à chaque fois que ce que tu pense se mari parfaitement avec ce que je voudrais que tous les hommes pensent!

Tu es génial

bizous

Sawah!!

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Le 09/08/03 à 22:37

Eh bien mon cher BarJac, il semblerait que vous ayez accédé à un statut qui fait de vous une sorte évoluée de sapiens à laquelle il ne me serait même pas permis d'aspirer, mammifère réfractaire à toute considération de la féminité que je suis ...

Vous me ferez profiter de vos amples connaissances en la matière :) afin que ptiterockeuse condescende à réviser mon statut dans l'échelle newtonienne ...

Tu es génial !

Bisous

Songe :)

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Le 10/08/03 à 13:13
J'ai déjà tout bien réviser pour ton cas ça a était dur mais je veux bien aussi t'accorder comme tu le désir le statut évoluer de sapiens!! Non plus sérieusement toi aussi tu en fait partie est au la main toi et barjac êtes vraiment des pitits anges gardiens pour moi, toi en me donnant tout tes conseils et lui en écrivant de si jolie chose sortant tout droit de son petit coeur!! Je vous adore!! Sawah
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Le 10/08/03 à 13:37
Mdr. T'inquiete pas mon chou, je t'epliquerai la feminite newtonienne pour que tu entres a ton tour dans le saint des saints de l'elite du top des personnes a virilite reduite et feminite accrue.

Je suis genial !

Bisous

BaRjaC :)
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