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Chasseurs alpins
Lieutenant Lantenieux au rapport. Ils étaient quatre, mon général. Trois de sexe grec et un de sexe français. Leurs agissements suspects ont commencé vers sept heures, dans le parc autour de la cathédrale Saint Paul. Ils ont d'abord roulé la neige en deux mottes informes, qu'ils ont superposées de manière à en former une troisième plus grosse mais non moins informe, au sommet de laquelle ils ont encastré ce qui ressemblait vaguement à un faciès de rongeur formé de deux yeux globuleux surmontant un museau obscène. Ils ont ensuite jeté un sac de toile en travers de la chose, planté deux branches de taille non corrélée en son tiers supérieur, ont reculé de dix pas pour contempler le monstre, et ont poussé des cris satisfaits.

Alors ils se sont mis à danser autour du totem, scandant leur chorégraphie d'aboiements réguliers, et c'est là qu'ont commencé les échanges. D'abord une, puis deux, puis comme s'il en pleuvait, de tous côtés. Pendant plus d'une heure, des poignées de cristaux aqueux furent transformées par le biais de pressions palmaires en projectiles semi-sphériques aussitôt catapultés par rotation brusque et subitement interrompue du bras en direction d'un tiers. Impossible d'identifier les forces en présences, les alliances ne cessant de se former, les animités de se déclarer, les pactes de se conclure, les accords de se trahir.

Nos services recensèrent trois chutes, l'une accidentelle, les deux autres provoquées. Des photos furent prises. Des bonnets furent propulsés. Des chaussettes furent humidifiées. Des écharpes frigorifiées. Des lunettes égarées. Des gants arrachés. Des passants terrorisés. Des voitures bombardées. Des anoraks déboutonnés. Des barricades édifiées. Des lunettes retrouvées. Des sueurs épongées. Des massages administrés. Des gants restitués.

Nous perdîmes leur trace aux alentours de huit heures, mon général.

Ecrit par Barjac, le Vendredi 9 Février 2007, 21:14.
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