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Numéro 3
Le paysage se compose de trois îlots bruns au sommet rocheux tapissé de rase verdure et de neige. Les trois îlots, chacun de la taille d'un jardin de campagne ou d'un petit champ, sont à peu près alignés selon un même axe. Un gouffre d'une vingtaine de mètres sépare chacun du suivant, au fond duquel on aperçoit, léchant la paroi rocheuse abrupte, une mer d'un beau bleu sombre au revers blanc d'écume. Le sol de l'îlot le plus à l'est est jonché de barres chocolatées aux papiers multicolores. Nous sommes dans un avion que conduit [mon père ?], sur l'îlot central. L'avion s'ébroue, tremble, décolle, tourne un instant au dessus de l'îlot chocolaté, amorce sa descente. Nous nous posons, continuons de rouler droit vers la falaise. Fort heureusement, à quelques pieds du bord s'élève une arête rocheuse, contre laquelle nous venons buter, dans un craquement. Il y a fort à parier que l'avion a souffert du choc. Je me rassure en me disant qu'au moins, grâce à toutes ces barres de chocolat, nous ne mourrons pas de faim immédiatement. DEUXIEME PARTIE Je me tiens au sommet d'une côte. A ma droite la route disparaît en raison de l'inclinaison. A cet endroit surgissent, à grande vitesse et de manière imprédictible, des véhicules qui soient continuent sur la route, soit bifurquent immédiatement à gauche sur un chemin de terre de l'autre côté duquel se trouve une armature métallique rappelant la base de la Tour Eiffel, ramenée à la taille d'un petit chapiteau. Je souhaite traverser ce chemin mais n'ai aucun moyen d'anticiper l'arrivée d'un véhicule, qui pourrait s'y engager à pleine vitesse sans que j'aie le temps de l'éviter. Un temps s'écoule sans qu'aucune voiture n'apparaisse. J'entreprends donc de traverser. J'ai juste le temps d'entendre le bruit du moteur pour savoir qu'il est trop tard. Il y a un craquement sec au moment où le véhicule entre en contact avec mon dos, immédiatement suivi d'une grande douleur et d'un vol plané. J'atterris dans la poussière sous l'armature de métal. "Bon, et bien voilà" sont mes dernières pensées. Je m'en vais serein, à vrai dire plutôt satisfait d'avoir eu le temps de finir [quoi ?] avant de mourir. Black out. Je me réveille dans une chambre ou le soleil jette une lumière jaune. Feuilles dorées, ambiance chaude d'après midi d'automne. Le bâtiment est ancien, les escaliers grincent. Je descends dans la cour, qui abrite un petit jardin citadin tranquille avec un arbre au centre et des parterres de fleurs le long des murs. Je suis maintenant de retour à l'endroit de l'accident, et le type qui m'a heurté précédemment s'approche doucement, au volant d'un chariot élévateur (pour déplacer des palettes). Je m'apprête à recevoir des excuses, mais le voilà qui accélère dans ma direction. Je l'évite, il me poursuit à pied, je me planque dans une voiture mais n'ai pas le temps d'en fermer toutes les portes, m'enfuie. Il ne s'agissait pas d'un accident ; quelqu'un en veut à ma peau. ... FIN DU REVE Ecrit par Barjac, le Mercredi 21 Février 2007, 10:45.
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