Session
Articles par rubrique
Discussions actives
Réflexions sur l'amour (suite)
(6)
Cours de séduction (8) L'odeur de la nuit, l'été (1) Tu tenais le monde dans tes bras (5) Le salaud de ces dames (5)
Autres projets
Ailleurs
zakath-nath:
Frasier (2023), saison 2
campanita: Legend of Zelda : Echoes of Wisdom castor: L'arme ultime contre les morts vivants parmakoma: Les Boréales 2024 ultraball: 2168-11 : le résumé bangg: Not all men art-orange-2012: Val me manque stupidchick: meta (4)
Blogs favoris
Recherche
Tribune
|
Albatresque
Centre commercial Bulleringue, dimanche matin dernier. On prend un bain de vitrines en couple, tranquille. Elle m'arrête : « Eh, c'est pas ton pote Steve, là-bas ? » Exact. C'est Styvaindraitcheul qui font eux aussi leur shopping en couple. Autrefois, on se retrouvait à l'église le dimanche, désormais, on se regroupe au centre commercial.
J'aborde mon pote : - Hey mec, ça roule ? Hey Raitche. - Oh boy ! Ca va ? Et vous ? - On fait aller, tranquille. On fait son petit shopping ? - On fait, on fait. Et vous ? - Ouais, pareil. Ca va sinon ? Mains dans les poches, relax, on se regarde un instant en hochant la tête, tandis que nos demoiselles affichent des sourires attentifs et légèrement mal à l'aise. Dans un silence décontracté, les mâles se pressent le neurone, en vain. On n'en tirera plus de jus pour la journée. Alors, ça baigne, on se salue avec des clins d'oeil et des pouces d'auto-stoppeur. Cools. Cinq minutes plus tard, on recontre E., une amie d'M. Après les exclamations, cris et autres embrassades, on attaque les hors d'oeuvres. Son nouveau boulot, une robe qu'elle a achetée pour une cérémonie de fiançailles, M. en a cherche une aussi, pour le mariage de son frère en Septembre. On tâte de la robe, on discute du prix, on fait remarquer que ces boucles d'oreilles ont coûté une misère, incroyable, on tâte de là boucle d'oreille, on se renseigne sur la provenance avant de passer au plat principal. Les copines. Non, on n'a pas eu de nouvelle de K. qui est à Chypre. On ne sait pas la dernière, alors ? Terrible, sa tante, si jeune. Alors les vacances, tu penses, toutes de noire vêtue, bonjour le tableau. Mais elle rentre mercredi, il faudra qu'on aille prendre un verre. Et comment. Mais moi je pars vendredi, donc ça ne laisse que jeudi. Faut voir avec A. Ah, elle est rentrée du Canada ? Ah oui, on ne s'est pas dit, justement. Et puis comme ça fait quinze minutes qu'on bloque l'accès à l'escalateur, on se reprend. Allez, d'accord, on s'appelle pour jeudi. Ok, on s'appelle ! A jeudi ! Allez. On se bise. C'est effrayant à quel point les femmes sont douées pour la conversation, les relations sociales ou affectives, et à quel point les hommes ne le sont pas. Si nous avions un ciel où planer en maîtres, à côté, nous serions peut-être les albatros de Baudelaire. Hélas ce ciel est une constante recherche, souvent le travail d'une vie d'homme. Trouver le contexte dans lequel on saura briller, se démarquer, épater. Leur plaire, bien sûr, car c'est de cela qu'il s'agit. Le lion vainqueur s'approprie les lionnes. Après tout, peu importe le but, la motivation seule compte. Elle pousse des millions d'hommes dans des dizaines de directions différentes, artistiques, sportives, littéraires, scientifiques, humoristiques. La recherche de cet espace dans lequel tous les yeux se tourneront vers nous, emplis d'une admiration sans borne. Pauvre homme, gauche, maladroit, naïf, tenant à peine debout, et la tête pleine de gloires dorées, de lauriers. Si seulement tu savais combien elles s'en foutent. Ecrit par Barjac, le Vendredi 15 Juin 2007, 14:37.
Laisser un commentaire
|
Wolf head and Victorian couple are the property of their original authors.
Any other content © 2003-2008, Barjac. |