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Chaleurs
Il fait chaud et chaud est bon deux jours, mais au bout de trois, chaud me casse les pieds. Chaud aplatit tout, en particulier la motivation. On se retrouve à végéter, on n'ose rien entreprendre. On est comme ces chiens allongés sur les pas des portes, la langue pendante, incapable de bouger. Je suis quand même descendu en ville, pour échapper quelques heures à l'enclos familial. Ce n'est la faute à personne, c'est juste l'endroit. J'y étouffe. Par habitude.

La ville n'a pas changé. Trop de lumière, des foules attachées aux terrasses des cafés comme des moules à leur bouchot. Ah si, plus de jeunes que d'ordinaire ; je suppose que les étudiants ont regagné le bercail, avec les vacances. Ca et les touristes, bien sûr. L'eau coule aux fontaines, les gens ne sont pas pressés, il fait trop chaud pour. Et les femmes, grands dieux, les femmes. J'avais oublié combien les femmes sont belles, dans ce pays. Belles brunes aux peaux mattes, fines de taille, longues de jambes. Silhouettes effilées, chevelures luxuriantes. Mais ce sont des visions douloureuses. Peut-être à cause du soleil, qui écrase tout et fait plisser les yeux. Ou à cause de la chaleur, qui rend la peau moite, excite le désir, donne des envies dont on se passerait parfois. J'aime regarder passer une jolie femme quand il fait doux, cela a des airs de printemps, c'est agréable d'une façon naïve, saine, ça donne des envies de flirter, de rire, de jouer la mélodie amoureuse, simple et fraîche. Et de ne pouvoir s'y adonner laisse seulement rêveur et souriant. Mais dans la chaleur de l'été, il y a quelque chose d'autre, un appel plus pressant, quelque chose de fort, de rance, de sanguin. Quelque chose de grave. L'heure n'est plus au jeu, il s'agit maintenant d'étreindre ces silhouettes, de s'agripper à ces chevelures, d'embrasser ces nuques bronzées, de mordre à ces seins gonflés. C'est l'amour adulte, l'amour physique, sexuel, l'amour dont on ne sait plus trop s'il fait du bien ou s'il fait du mal, s'il est union ou s'il est combat, s'il est tendresse ou s'il est violence. Un désir qui naît du soleil, de cette chaleur écrasante, et laisse inévitablement les marques d'une pénible frustration. L'Angleterre déjà me manque, avec ses nuages, son crachin, sa fraîcheur. Ses femmes qu'on ne désire jamais si violemment, si ardemment. L'Angleterre où un baiser sous la pluie, à une heure tardive, se suffit en lui-même et n'appelle rien d'autre.

Ce soir, les nuages s'amoncellent, menaçants. L'orage, dans sa loge, se prépare. Peut-être sommes-nous, comme tant d'autres animaux, sensibles aux changements de pression atmosphérique. J'attends la pluie avec impatience, la chute brusque de la température, le soulagement. Respirer.

Ecrit par Barjac, le Lundi 25 Juin 2007, 18:55.
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