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Le renard ne nous dit pas tout
Mangakadine évoque ce matin – entre autres – le Petit Prince de Saint-Exupéry. Vous direz ce que vous voudrez, pour moi, il y a un os dans ce conte.

Elle me demandait, parfois : pourquoi as-tu choisi de m'aimer moi et pas une autre ? Cette question avait tendance à me révolter. C'était, pour moi, une évidence telle que je ne me l'étais jamais posée. Et à laquelle j'avais, comme c'est souvent le cas avec ce qui paraît a priori évident, beaucoup de mal à fournir une explication. Parce que je t'aime ? Tu aurais tout aussi bien pu en aimer une autre. Parce que tu es si jolie ? Il y en a tant d'autres, toutes aussi jolies. Parce que je suis en train d'écrire une belle histoire et que tu as le profil de l'héroïne. Qu'en savais-je, au fond. Elle avait semé la graine du doute (une graine de baobab), et j'avais eu bien tort de croire qu'elle ne germerai pas.

J'avais pourtant fini par trouver une réponse dans Saint-Exupéry : « C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante ». Cela répondait à sa question, mais d'une manière qui ne me satisfaisait pas complètement. Il y avait un os, dans cette phrase, quelque chose de troublant. Saint-Ex ne dit pas : « C'est le temps que tu as consacré à ta rose », mais bien : « C'est le temps que tu as perdu pour ta rose. » Temps perdu ? Qu'avait l'Antoine en tête quand il choisit ce verbe ? Que se cache-t-il derrière ce terme, que le renard refuse de nous dire ?

J'ai laissé tomber l'histoire de la rose. Essayé de cultiver d'autres fleurs, sans trop de succès. Tu es unique, tu le seras toujours, pour moi. Ton parfum d'été, le bruit d'une bicyclette filant dans la nuit silencieuse, la chaleur de tes joues, la lune accrochée au firmament, les animaux endormis dans les champs, notre petit coin sauvage, notre morceau de rêve, dont il reste ces miettes qui grattent, grattent, grattent, et font des plis sur la peau des rhinocéros. Je n'ai pas perdu mon temps, n'en déplaise à l'Antoine. Juste ma rose.

Ecrit par Barjac, le Mercredi 26 Mars 2008, 12:21.
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Commentaires
Le 26/03/08 à 18:20
Rien. Strictement rien à ajouter. Mon commentaire est d'ailleurs  inutile.
Ton post est magnifique.
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Le 26/03/08 à 19:01
Tu vas me faire rougir, ma grande :) Un commentaire n'est jamais inutile, il fait toujours plaisir. Doublement quand il vient de toi !
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Le 27/03/08 à 18:52
ok. je viens de faire mon entrée sur ton blog grâce à la miss OneYear. vous me devez tous les deux un mouchoir pour chacun de mes yeux qui vient de verser une larme.

ps : depuis quand les hétéros sont-ils poètes ?
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Le 27/03/08 à 23:24
Désolé, le but n'était pas d'écrire un article lacrymogène ! Mais merci pour ton passage !
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Le 29/03/08 à 08:42
Bravo, tout simplement. Excellent, merci OneYear pour le tuyau.
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Le 02/04/08 à 10:01
Merci à toi d'avoir lu et laissé trace de ton passage. Au plaisir.
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