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Gamin : Hello ami Barjac, l'amoureux des mots... Un petit tag pour toi [Lien] Au plaisir de te lire...
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Santa BaRjaCra, épisode 21.
Où comment le héros ne passe pas la nuit tout seul et va se coucher quand le soleil est déjà haut dans le ciel.

J'avais laisse mon lecteur jeudi soir, après avoir raccompagné Chiara chez elle, un peu déçu et surfant sur une nouvelle vague de doutes. Je dormis peu cette nuit là, et m'éveillai en sursaut le lendemain à sept heures, en ayant dormi cinq à peine. A huit heures, j'étais au lab, complétant dans ce journal les jours manquant. Vers onze heures, Chiara vint discuter cinq minutes. Vers midi, Vagelis, Cowboy et moi passâmes la chercher pour aller manger, puis nous nous promenâmes un peu en ville avant de rentrer. Chiara n'avait pas envie d'aller travailler, moi j'avais envie de rester avec elle, Vagelis voulait bosser et Cowboy n'allait certes pas tenir la chandelle. Nous nous séparâmes donc et Chiara et moi allâmes nous asseoir sur un banc, à l'ombre d'un grand arbre où un oiseau chantait. Et quelqu'un ouvrit brusquement en grand le robinet du temps.

Je ne vis pas l'après-midi passer. Ce fut comme de s'asseoir et de repartir, hormis que le soleil était soudain descendu bas dans le ciel. Rien ne sut interrompre le flot de nos paroles. Chiara me trouvait jeune - elle est d'un an mon aînée - et j'essayais de lui montrer que ce n'est pas le temps qui compte, mais ce qu'on en a fait. Nous comparâmes nos expériences, nos familles, nos goûts. Ayant peu dormi, je bâillais régulièrement, elle s'en offusquait, me reprochait de m'ennuyer avec elle, et je devais alors avec force persuasion la convaincre qu'il n'en était rien. Elle le savait, je le savais, mais nous jouions. Le flirt est si doux, on feint de se fâcher pour se faire consoler, rassurer ; nos regards, nos paroles, disent les choses que nos mots évitent avec soin, l'on rit, l'on partage, l'on n'est pas pressé de donner à la relation un caractère officiel.

Vint cependant le temps où il nous fallut nous séparer ; je la raccompagnai chez elle, elle allait être en retard, il lui fallait se préparer pour un dîner avec son superviseur (tous les thésards ici on un superviseur attitré). Nous convînmes de nous revoir le soir, à son retour. Nous restâmes encore à discuter dans l'entrée, ne parvenant pas à nous séparer, puis je pris congé, car si j'étais resté, deux heures plus tard nous aurions encore été là à converser. Elle me remercia de cette attention en déposant un baiser sur ma joue.

J'attendis un temps long, très long, au lab, en compagnie de Fred. Je finis par accepter qu'elle ne viendrait sans doute pas, devant prendre l'avion le lendemain pour l'Italie. Minuit était passé lorsque la porte s'ouvrit et Chiara entra. Nous restâmes un moment elle, Fred et moi, à discuter, puis elle annonça qu'elle était fatiguée et allait se coucher, et demanda si je voulais la raccompagner. La mort dans l'âme, j'acquiesçai. J'avais pensé que nous irions marcher un peu, que nous discuterions encore, hélas, elle ne semblait guère disposée à cela.

Devant sa porte, elle m'invita cependant à entrer, le temps qu'elle fasse sa valise. Aussi nous montâmes dans sa chambre, et tandis qu'elle terminait de boucler ses bagages, je parcourais distraitement son dictionnaire d'italien, assis sur son lit, surpris de voir comme les mots étaient proches de notre langage (pourvu qu'on ait étudié un peu de latin et d'étymologie). Ses valises faites, elle me rejoint sur le lit, que nous ne quitterions finalement que le lendemain au matin.

Nous parlâmes un peu italien, cela la fit rire, car je n'y entends que très peu. Puis le lit étant un peu étroit, nous nous retrouvâmes bientôt dans les bras l'un de l'autre, simplement.

La nuit ne fut que caresses, baisers, et mots doux. Nous pûmes enfin mettre nos coeurs à nu, dans l'intimité de sa chambre, et cela fut fantastique. Elle me demanda si j'étais amoureux, je répondis qu'il était encore trop tôt pour le savoir, tant tout était confus dans ma tête. Elle me répondit qu'il en était de même dans la sienne. Nous en rîmes. Nous ne savions où ces choses nous mèneraient, mais nous prîmes le parti de profiter du présent, du peu de temps avant que l'avion ne nous sépare, et le futur serait ce qu'il serait, bon ou mauvais, nous verrions bien le moment venu.

Ses étreintes étaient très poussées, j'en eus plusieurs fois mal, mais c'était tellement agréable de se sentir accroché, comme un bateau sent son ancre se fixer dans le fond et cesse soudain de dériver, que je ne dis rien. Nous fûmes d'abord amis - car elle a un copain au pays et se sentait mal à l'aise - mais nous finîmes amants, échangeant une tendresse qui ne saurait convenir à de simples amis. J'aurais du mal à relater en détail cette nuit-là. Je n'en garde qu'un souvenir global, comme d'un tout qui fut très agréable, mais d'images ou de mots précis je n'ai guère. Je me souviens juste d'une poignées d'éléments, en vrac : ne pas l'embrasser dans le cou, cela ne lui est pas du tout agréable (quel dommage, moi qui aime tant ca !), la douceur de sa peau, son regard, ses cheveux... Une présence, surtout, mais une présence, ça ne se mesure pas, ça ne s'écrit pas, ça se ressent.

Au petit matin, je l'accompagnai jusqu'au taxi, nous nous embrassâmes une dernière fois, et je la regardai s'éloigner, perdu, hagard, ébloui par la lumière du soleil qui brillait en goutelettes dans l'air encore frais de cette journée naissante. L'aimais-je ? Je n'en savais rien. M'aimait-elle ? Je l'ignorais. Me reviendrait-elle amoureuse ou notre histoire s'arrêterait-elle là ? J'avais pleuré deux fois, dans ses bras, sans comprendre d'où ces larmes provenaient. Tristesse ? Bonheur ? Soulagement ? Je ne sais. Mais qu'il fut bizarre de reprendre une fille dans mes bras, après tout ce temps, comme cela était loin, comme je me sentai maladroit, comme mon géant d'hier avec son oiseau ! Il faut un peu de temps avant qu'une paire de chaussures neuves soit confortable, pas vrai. Sans doute est-ce la même chose avec les histoires de coeur. Laisser le temps faire, nous verrons bien. Ne pas trop penser à elle, ne surtout pas lui écrire car c'est là ma plus grande vulnérabilité, dans les mots qui donnent soudain aux sentiments encore informes une netteté parfaite, qui m'attachent, me brisent, m'enchaînent, me déchirent.

Assailli de questions que mon cerveau brumeux refusait de considérer, je rentrai chez moi, avec une tension particulèrement douleureuse dans le bas ventre (elle avait la même un peu plus haut, sur le côté, là où les choses se situent chez les filles) et l'estomac noué. J'évacuais la douleur du bas, sans plaisir, et sombrai dans le sommeil juste avant que la nausée ne me gagne complètement.

Ecrit par Barjac, le Dimanche 10 Août 2003, 18:51.
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Commentaires
Gamin -
Le 10/08/03 à 19:36
Well, Barjac, ton rdv s'est finalement bien passé !! :-) J'en suis content pour toi !!
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Le 10/08/03 à 21:04
Tu l'as dit ! Esperons que ca ne soit pas une aventure d'une seule nuit... Mais ca, l'avenir seul nous le dira :)
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Le 11/08/03 à 14:18
wouaw
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Le 11/08/03 à 14:56
Eh oui... :)
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Le 11/08/03 à 16:29

pendant un court instant je me suis cru dans un film....

même si sa doit être dur de l'avoir quitter tu dois vraiment être bien..

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Le 12/08/03 à 14:45
Et bien je ne sais pas, en fait. Tu sais, c'est toujours un peu tendu, ces situations. Il faut du temps avant de passer du stage "petit ami" au stade "vrai ami". J'espere qu'a son retour elle ne m'aura pas oublie, mais nous verrons bien. Je profite de son absence pour bien travailler, de maniere a avoir plus de temps libre a son retour, des fois qu'elle ait toujours envie de moi. Nous verrons bien, et je ne manquerai pas de vous tenir au courant !
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Le 11/08/03 à 18:09

je suis heureuse pour toi que tu es vecu une si douce nuit meme si il y a peut etre eu des moments moins doux ...mais je pense que tu ne retiendra que ce qui a ete agreable a ton coeur...

quand a l'avenir ne pouvant pas le lire je suis désolé mais bon j'ai tjours ete beaucoup plus confiante en celui des autres que dans le mien

Si tu as tout de meme un coup de blues fais moi signe il n'y a aucun pb ...vu le nombre de nuit que j'ai passe dans le meme style (que personne ne s'y trompe le garcon est tjours le meme alors commencez pas a vous faire des idees) je pourrais peut etre t'aider masi je n'en sais trop rien ...

gros bisous plein d'etoile tres cher barjac :)

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Le 12/08/03 à 14:47
Un grand merci a toi, ainsi qu'aux autres, pour votre attention. Je saurai venir vous trouver si les choses prennent un mauvais tour, et je sais que vous serez la pour me remonter le moral. C'est une surete agreable, qui donne confiance en l'avenir. Quoiqu'il arrive, j'aurai toujours mes amis ici pour me soutenir, voila de quoi rassurer mon coeur.

Gros bisous a toi aussi, et tout autant d'etoiles !

"When we danced I held her tight
And then I walked her home at night
And all the stars were shining bright
And then I kissed her."
- The Beach Boys
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Le 12/08/03 à 17:11

barjac pourrais tu me traduire l'extrait des paroles que tu as marqué? Parce que tu as en face de toi la fille la plus nulle en anglais que tu n'es jamais rencontrée...;) imagine je suis tellement nulle que j'ai arreté l'anglais quitte a pratiquer le latin et le grec durant mes 3 années de lycee :)

gros bisous

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Le 12/08/03 à 17:31
Quand nous dansions je la serrai fort
Puis j'allai chez elle la nuit venue
Et toutes les etoiles brillaient de tout leur eclat
Et alors je l'embrassai.
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Le 12/08/03 à 17:37

me revoila mon cher barjac pour te faire part d'une demande dont j'ai deja honte rien qu'a li'dee que je vais la formuler ...est ce qu'il te serait possible de me faire parvenir toute la chanson (enfin sa traduction ) stp parce qu'elle m'a l'air tres jolie et pis elle me rappele ce que je vis avec un ami enfin un ami et un peu plus quoi

je te liasse en esperant voit ton pseudo msn reapparaitre le plus tot possible dans mes contacts

gros bisous

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Le 12/08/03 à 17:45
Tiens, tu les trouveras la (d'ailleurs je me suis un peu trompe sur la deuxieme, c'est "je l'ai raccompagnee chez elle la nuit venue" qu'ils chantent) :

http://www.lyricsfreak.com/b/beach-boys/13936.html
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Le 12/08/03 à 20:13

merci beaucoup barjac et j'espere qu'un jour ca sera a moi de te rendre service

gros bisous

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Le 12/08/03 à 20:43
No problemo :)
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