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Il attend
Marc, il se plante là, clope au bec. Il dit rien. Il regarde toujours par dessus ton épaule ; tu te dis, il a du voir un pote, une jolie poupée, ou quelque chose de pas commun, alors tu retournes, mais tu ne vois rien. C'est comme le type qui a un torticolis, et les gens croient qu'il regarde en l'air, alors ils regardent à leur tour. Ce qu'il voit, Marc, t'en sais rien. Peut-être qu'il cherche quelque chose. Ou quelqu'un. Il attend. Jour après jours, mois après mois, depuis que tu le connais. Toujours à regarder là-bas. Le truc, c'est que si tu restes trop longtemps avec lui, tu te mets à attendre toi aussi. Il y a comme une tension, quelque chose qui n'en finit pas de ne pas arriver, c'est énervant. Quand tu lui demandes s'il attend quelqu'un, il ouvre de grands yeux, murmure : non, non. Il avait oublié que t'étais là. Alors, il fait mine de regarder ailleurs, mais de temps en temps, encore, il jette un bref coup d'oeil. Toujours par dessus ton épaule.

Marc, il a un rendez-vous. Ca fait sans doute des années qu'il l'a, ce rendez-vous. Depuis le jour où il devait la retrouver, dans un parc, et où elle n'est pas venue. Tant que tu attends, elle est juste en retard. C'est quand tu te barres, que le retard devient un lapin. Il a peut-être dormi dans ce parc, attendu plusieurs jours, tirant l'une après l'autre de son paquet froissé ses éternelles cigarettes. Il s'est sans doute convaincu qu'elle avait eu un empêchement, mais qu'elle saurait le trouver quand elle pourrait. Il attendrait, il n'était pas pressé, Marc.

La pluie recommence à tomber ; les mégots sont jetés dans la gueule noire d'un égoût. Dans le hall, tu lui tapes sur l'épaule. C'est ton seul moyen de lui montrer, en silence, que tu comprends. Il sourit vaguement, puis s'éloigne. Tu marches dans la direction opposée, vers l'escalier Ouest. Et tu te surprends, au pied des marches, à jeter un dernier coup d'œil vers la rue. Au cas où.

Ecrit par Barjac, le Mardi 15 Avril 2008, 23:42.
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