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Figure de proue
Rêvé de Ch. la nuit dernière. Je lui cours après, elle me rejette. C'est une poupée qui dit non, non, non. Agréable jeux amoureux. Et surtout la sensation douce d'être avec elle. D'éprouver à nouveau des sentiments que je n'ai ressentis depuis des années. Entraîné dans une histoire à deux, une aventure, un flirt. Le Roi et l'Oiseau, les cheminées colorées de Prévert, la jolie bergère et le petit ramoneur de rien du tout. Courir, l'un après l'autre, mais surtout ensemble. Echapper au temps, à cette lassitude qui érode lentement mon quotidien. Passé l'adolescence, on ne découvre plus rien. On ressasse les mêmes expériences, on revit les mêmes journées. Les femmes, ce ne sont que les femmes. On a fini par en faire le tour, quand on croyait naïvement ne jamais s'y habituer. Il n'y a plus de grand défi, de terre inexplorée à fouler, d'horizons à conquérir. Il n'y a plus cette appréhension au somment de la colline, quand on ignore quel paysage est sur le point de se déployer devant nous. Adieu les craintes, les doutes, les défaites et les victoires. On a bâti une cité imprenable, on en a fermé les portes, et chaque jour que l'on y vit est un recommencement, tellement prévisible. De roi, toujours en campagne, on est devenu reine, s'ennuyant derrière ses fenêtres. Emmène-moi, au delà des monts, au delà des vallées, par delà les champs, par delà les clochers. Laisse-moi poser la tête sur le cœur d'une fille, un soir d'été au parfum de verveine, quand le jour s'est tu, que l'aube semble si loin, que le monde est à nous. Ch., petite fille, grande sœur, visage de ma jeunesse dont l'écho vibre encore, et toujours, défiant les tempêtes, ma chère figure de proue.

Ecrit par Barjac, le Mardi 29 Avril 2008, 23:56.
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Commentaires
Quelqu'un -
Le 30/04/08 à 04:21

Tu vois, je ne suis jamais déçue, quand je passe par ici, c'est tellement beau, ce que tu écris, au sens où j'ai l'impression de partager ta vie quelques secondes et de m'oublier un peu. On dirait que les mots, les images, le style me font voir autrement.

Bref, ça vient me chercher.

Par contre, c'est peut-être juste un style à l'écrit, ce petit côté contemplatif un peu défaitiste, mais on dirait quand même que tu t'ennuies de "l'avant", si on veut, de ta "jeunesse". Pourtant... c'est peut-être juste le manque d'expérience qui me fait parler (ce que je ne pense tout de même pas, car sinon, je ne te l'écrirais pas), mais il me semble qu'on ne vieillit vraiment, et qu'on cesse de découvrir ou de redécouvrir d'anciens sentiments, que le jour où on baisse les bras.

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Le 30/04/08 à 16:39
Merci pour le commentaire :)

Il me semble, à l'inverse, qu'on finit par baisser les bras parce qu'il n'y a plus rien de nouveau à y serrer, dans ces bras. On passe notre enfance, notre jeunesse à découvrir, apprendre. Passé ce temps, on ne découvre plus grand chose. On reproduit, on se perfectionne, on philosophe enfin sur notre apprentissage. En amour, surtout. Les expériences sont limitées ; on finit tôt ou tard (et en général plutôt tôt que tard) par s'installer dans une relation qu'on n'a plus le courage de rompre. Nous tendons vers la stabilité, non vers l'aventure. C'est un fait de société. Quand l'aventure nous manque vraiment trop, on s'invente des affaires en cachette, des maîtresses, des amants. Tout en croyant pouvoir préserver son mariage. On veut la sécurité et l'aventure, mais on ne peut avoir que l'une à la fois (et ceux qui tentent le coup finissent le plus souvent sans l'une ni l'autre).

Cela dit, je ne suis pas tout à fait honnête. Il me reste encore deux découvertes à faire : les enfants (ceux que l'on a) et la mort. La première ne m'attire pas encore assez ; quant à la seconde, elle viendra en son temps, rien ne presse. En attendant, il reste des bribes d'histoires, des échos, des murmures, des coupures de journaux (intimes), un passé à redécouvrir, un travail d'archéologue. De quoi nous occuper encore un bon moment, j'espère.

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Quelqu'un - Re:
Le 05/05/08 à 21:55

Hum.

Je ne suis pas si certaine que cette tendance à répéter les expériences et à se perfectionner, ça vient du fait qu'on a vécu pas mal toutes les expériences possibles. Je pense que ça viendrait plutôt d'un certain état d'esprit où on se limite à des sentiers connus car, c'est vrai, l'âge a tendance a rendre plutôt conservateur. Mais dans la mesure où on réussit à rester ouvert et à ne pas suivre les mêmes chemins à répétition, je ne vois pas pourquoi les expériences devraient finir par toutes se ressembler au bout du compte.

Je sais que ce n'est pas ça exactement que tu voulais dire, du moins pas de façon aussi tranchée, et c'est probablement la peur de vieillir et de rester dans mon petit cocon qui me fait répliquer avec véhémence, si on veut, mais je ne peux me résigner. Bref.

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