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Pendaison de crème ailleurs.
Jeudi 31/07/03, vers tôt du matin - Pendaison de crémaillère chez Benoît, Cowboy et Vagelis.

Le repas fut aussi délicieux que copieux : trucs mexicains (sorte de crêpes que l'on garnit de viande et de légumes), salade grecque par Vagelis, feta par Vagelis aussi, et boisson dans des proportions socialisantes. Etaient de la fête : nos hôtes (Vag, Ben et Cowboy), Wendy, la cops chinoise (Hong-Kong) de Cowboy, Chiara, la jolie amie italienne de Benoît (je dis jolie comme je parlerais d'une voiture, simple constat), Koko, notre amie japonaise, Fred, et moi. Nous avons beaucoup ri, fait connaissance les uns avec les autres. Amos, l'espagnol est passé aussi (il habite avec nos hôtes). Un repas fort agréable, que nous avons terminé en boîte (Bar Riza, sur Broadstreet). Peu de monde en boîte, on sent que les vacances sont là ; les étudiants sont rentrés chez eux.

Je suis rentré avec Cowboy, sa belle, Chiara et Fred. Les deux derniers et moi sommes descendus sur le campus : nous y habitons. Fred allait retrouver sa (toute nouvelle) douce, Jane. Une étrange histoire que la leur. Collocataires depuis la deuxième semaine de Juillet, les voilà soudainement et officiellement ensemble. Elle est tombée amoureuse de lui, paf! comme ça. Le coup de foudre. Elle s'est donné un peu de mal pour qu'il se laisse apprivoiser, et je trouve ça très beau. Il faut si souvent courir après les filles dans ce monde, qui s'imaginent que tout leur est dû. Voilà un bel exemple, et quoi de plus gratifiant pour un homme qu'une fille qui met son intelligence au service de son coeur, n'est-ce pas. Mais Jane part dans quelque jours, pour un mois, et après, Fred rentrera en France. Sans doute leur histoire s'arrêtera là. Ca me fait un peu de peine pour eux. Jane est une fille bien, ça se sent. Elle est par ailleurs - Koko n'a pas manqué de le faire remarquer - fort jolie. Ca me fait plaisir pour mon pote. Un plaisir un peu tâché de mélancolie, forcément, car un ami qui se trouve une douce, c'est un ami qu'on ne voit plus guère, c'est un ami heureux, et tout le monde sait que les gens heureux sont un peu dans un autre monde, Sheller l'a fort bien dit. Alors bien sûr, ca me fait un peu de peine. Et aussi, forcément, parce que rien ne vous rappelle autant votre célibat que la fin de celui d'un pote. Mais mon célibat à moi est si particulier, presque choisi... Il me faudrait du temps pour tout expliquer ; j'y reviendrai.

C'est amusant, tous les gars de la bande se sont trouvé une petite amie cette année (hormis ceux qui avaient déjà leurs oeuvres. Quoique Cowboy avait bien une petite amie en France, en fait). Moi... moi je ne sais pas. J'aurais eu l'occasion. J'ai eu quelques prétendantes, mais je ne veux pas. J'ai trop peur d'une relation stable. J'ai trop souffert en amour. Je sais, c'est un refrain connu, on dit tous ça, et on finit tous par recommencer. Mais je crois que moi c'est vraiment différent. Je ne dis pas ça pour faire le malheureux. Je ne suis pas malheureux, en fait. Seulement j'ai connu tout ce qui en amour est bon, et tout ce qui ne l'est pas. Et il me semble qu'une solitude tranquille est plus heureuse au final qu'un amour déchirant (le bonheur ne se définit-il pas comme l'absence de tout souci ? Hors l'amour, ça apporte du plaisir, bien sûr, mais ça apporte aussi une bonne valise de tracas. Je ne suis donc pas sûr que cela rapproche du bonheur, tel que défini ci-dessus). On me rétorquera peut-être qu'un amour n'est pas forcément déchirant. Je répondrai alors qu'il m'est, à moi, impossible d'aimer à moitié. Pas de demi-mesure. J'aime ou je n'aime pas, et lorsque j'aime, c'est avec folie, avec passion. Et la passion, c'est une saturation émotionnelle, ce sont des sentiments poussés à l'extrême. On varie entre les plaisirs les plus intenses et les douleurs les plus atroces. Je ne veux pas revivre ça pour le moment. Je ne veux plus de quais de gare gris où l'on regarde un train partir, déchiré, anéanti. Je ne veux pas de ces disputes idiotes, je ne veux plus de cette jalousie aussi stupide qu'incontrôlable, qui fait que l'on hait celle que l'on aime parce qu'elle est deux personnes différentes à la fois : celle qui nous aime et nous est proche, et celle qui vit sa vie et nous paraît si lointaine, étrangère.

Je suis rentré en chantant "Dirty Old Town" de cet excellent groupe irlandais que sont les Pogues. Puis j'ai été fumer une dernière cigarette avant de regagner mes pénates, assis sur un banc au pied de Dalton Tower où je crèche. Ecouté le silence ("J'aime ce silence là", comme dirait Téléphone), regardé le ciel rose et nuageux au dessus de la ville, essayé de ne penser à rien.

Au final, Chiara est gentille. Je la croyais un peu gnangnan, de ces poupées Barbie qui pleurnichent tout le temps. C'est en fait une fille sympa (j'ai toujours des a priori négatifs sur les gens :)). Est-il seulement besoin de préciser que ce n'est pas mon type ? Trop simple, je pense. J'aime les filles compliquées. Les françaises sont bien pour ça. Elles disent non quand elles pensent oui, elles pleurent et puis elles rient sans que l'on sache pourquoi, elles se fâchent ou nous boudent sans vouloir expliquer (savent-elles seulement pourquoi elles-mêmes ? Je n'en suis pas convaincu), il faut les consoler, et puis il faut les cajoler, et puis un jour elles partent, le lendemain elles reviennent. C'est éprouvant, oui, mais c'est intense. Et cette intensité nous garde bien de nous ennuyer. Giono l'a bien écrit "en hiver, les femmes sont des bénédictions" (ce n'est sûrement pas la phrase exacte, mais l'idée est là). Et il a raison, on n'inventera jamais d'aussi bon remède contre l'ennui (l'ennemi numéro un de l'homme, je ne l'invente pas, je le pique à Pascal) que les femmes, car une histoire de coeur nous occupe à plein temps, corps, esprit et coeur à la fois. En ce sens, on peut largement parler de bénédiction.

J'ai encore beaucoup bu ce soir. Mais je crois que plus je bois, moins cela me fait d'effet. C'est rassurant, quelque part, car je garde un souvenir atroce de ma première visite au Bar Riza, dont je n'avais ce jour-là vu que les WC, où j'avais du passer une heure, peut-être deux, à attendre que le monde cesse de tourner et que mon estomac cesse de me témoigner son mécontentement (je n'ai jamais été un grand buveur, j'ai même attendu cette année pour m'offrir ma première - et dernière je l'espère ! - cuite). Une nuit étrange, qui m'avait fait de Benoît un fier ami, à qui je dois de m'avoir raccompagné et d'avoir veillé sur moi tout au long de la soirée. Depuis je fais attention, quand je sens que ca commence à tourner, j'arrête tout. Mais ce soir, c'est à croire que j'avais les deux pieds bien rivés au sol. Remarque faite, ai-je tant bu que ça ? Non, je ne crois pas. Je suis un garçon sérieux, après tout.

Cela ira pour aujourd'hui, je m'en vais voir si Morphée m'attend dans mon lit, en espérant que j'arrive cette nuit à trouver le sommeil avant qu'il fasse grand jour (je suis un peu décalé, avec mon habitude de travailler la nuit). Et en espérant aussi que le passé ne vienne pas me hanter, car il semble qu'il a pris l'habitude, depuis quelques jours, de venir sournoisement me rechanter les amours perdues d'autrefois et le prénom charmant d'une fille que j'ai bien l'impression de ne pas arriver à oublier. Va dormir, après...

Bonne nuit, journal. Bonne nuit, lecteurs.

Ecrit par Barjac, le Vendredi 1 Août 2003, 17:19.
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