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Pensées du petit matin.
L'orage d'avant-hier à cramé le modem. Pas moyen de poster, pas moyen de mailer, pas moyen de terminer ma thèse. Connerie.

Je pense moins à Chiara, enfin à l'amour, mais j'y pense encore. C'est vers 1h du mat, lorsqu'avant de me mettre au lit, je m'interromps pour écouter le silence de la maison endormie, que j'entends sa voix. Un rire, qui semble venir des murs, de l'air, qui est là, à peine perceptible. Un rire de femme ou de petite fille, le rire de quelqu'un que je voudrais serrer dans mes bras. Je ferme les yeux et je me bouche les oreilles, pour ne pas l'entendre. Parce que les fantômes, je n'y crois pas. Et quand je les rouvre, c'est le silence à nouveau, entier, total. Mais dans ma tête, les images courent. Images d'une femme qui rit, et je ne saurais dire si elles appartiennent au passé ou au futur. Je ne crois pas connaître son visage, et pourtant, elle me semble familière. Elle, on a tous une idée de qui elle est. On la retrouve toujours un peu dans chacune de nos petites amies, c'est elle, notre âme soeur, cette chose dont je me demande si elle vient de nous, ou du monde. Existe-t-elle vraiment en dehors de nos têtes ? Quelqu'un a écrit "l'amour est tout entier dans celui qui aime, l'aimé n'est qu'un prétexte". Je suis tombé sur cette citation il y a quelques jours. Elle me plaît parce qu'elle recoupe ce que j'avais écrit sur tomber amoureux, à savoir qu'on tombait amoureux de son propre idéal, et que l'autre n'était qu'un support. Mais aimer, quand même, ça me ferait de la peine si aimer aussi (par comparaison à tomber amoureux) était un acte solitaire. Je ne le crois pas. Je n'irais pas, par exemple, donner ma vie pour une fille dont je suis amoureux. Je la donnerais par contre, je pense, pour ma femme. A supposer que j'aie une femme et que j'aie suivi ma règle d'or : ne jamais me marier avec une fille que je n'aimerai pas de tout mon être.

Ce soir, donc, je ne pleure pas pour Chiara. Je ne pleure pas tout court, d'aillleurs. Mais je pense, je pense à un futur merveilleux où je pourrais à nouveau aimer, et je me demande, je me demande si il y aura jamais cette fille, parfaitement complémentaire à ce que je suis, qui m'aimera autant que je l'aimerai, et ce jusqu'à ce que la mort nous sépare. J'aimerais bien. La vie est si douce quand on a dans ses bras une fille. Une fille, c'est tant de choses, tant de choses en un tout qui chaque fois me surprend. J'ai beau ne pas en être à ma première expérience, je m'étonne toujours de cette sensation unique qu'on a la première fois qu'on la prend dans ses bras. C'est une sensation de fragilité et de valeur. Comme d'être soudain le gardien du cristal le plus beau et le plus fragile de l'univers. On se sent responsable, et on s'émerveille de pouvoir sentir contre le sien battre le petit coeur d'un être aux cheveux qui sentent bon et à la peau douce et tiède. Ce sont des choses qui, je l'avoue, me dépassent. Je pense à tous ces types qui collectionnent les petites amies. Ils doivent rater tout ça, j'ai peur. Car il est, je crois, un grand principe, qui est que tout objet de désir agit sur nous avant qu'on l'ait. Hum, je ne sais pas comment dire ça clairement. Disons que ce qui fait la beauté de l'instant, c'est de l'avoir attendu. Si j'avais une petite amie aujourd'hui, il y a des chances que je ne mesure pas pleinement sa valeur. C'est d'attendre qui nous montre la vraie valeur de l'objet. Aussi, je crois qu'un type qui enchaîne les petites amies est au final moins heureux que celui qui en a peu. De même qu'un pauvre qui économise longtemps pour obtenir quelque chose en tirera beaucoup plus de plaisir qu'un riche qui se le paiera immédiatement. Et même, le riche est condamné à ne pas connaître le bonheur de posséder rcar du fait qu'il peut tout obtenir dans l'instant, rien n'a pour lui aucune valeur. L'attente est ce qui confère à quelque chose sa valeur. C'est valable aussi pour l'acte sexuel, par exemple. L'orgasme en soi est déprimant. Il est la fn d'une période, d'une phase de grand désir. Le plaisir n'est pas dans les quelques secondes d'ultime jouissance, il est dans la période de préliminaires qui précèdent. De même que le vrai Noël est le 24 décembre avant ouverture des cadeaux, et non le 25 au matin. Le plaisir est plus dans l'attente que dans l'obtention.

Cela dit, en amour, c'est une obtention dont on ne se lasse pas vite. Une petite amie, c'est un 24 décembre prolongé, c'est un cadeau qu'on ouvre chaque matin, et qu'on désire chaque soir dans son beau papier. Parce que c'est un cadeau qu'on met longtemps à déballer, et tout le monde sait qu'il faut bien du temps avant d'arriver à percevoir ce que cachait vraiment le papier. C'est sans doute ce qui fait la beauté de la chose. Et puis, je m'émerveille toujours d'aimer les premiers jours. Ce n'est pas juste qu'on a une petite amie, voilà, point barre. Non, c'est tout qui change. Le monde entier, change. Tout est modifié, de notre statut conjugal jusque à notre perception des choses. Tout est différent, c'est une autre vie à part entière. J'aime beaucoup faire durer les premiers jours. Au début, rien que lui prendre la main est suffisant pour faire mon bonheur du jour. Comme je sais que ça ne durera pas, j'essaie de m'en contenter. Il faudrait être fou pour coucher ensemble le premier soir. Ce serait gâcher tout le bonheur facile (et le bonheur facile, c'est rare) des premiers temps. Un regard, un sourire, une caresse, et nous voilà au septième ciel. Un baiser, c'en est déjà trop. Dans ces moments-là, je pense qu'un temps viendra ou un baiser ne me fera plus d'effet, où je n'aurais plus même envie de coucher avec elle, alors je fais en sorte de profiter. Restons là, sur ce banc, et embrasse-moi encore, encore, encore, car ce bonheur des premiers jours ne durera pas. Il faut tirer de ce temps qui nous est imparti autant de douceur que possible. Nous sommes au pied d'un arbre dont les fruits sont mûrs, cueillons en le maximum, car demain déjà, l'automne arrivera et les fruits restant auront mauvaise mine, et nous n'en voudrons plus...

C'est amusant. Dés le premier soir où j'ai raccompagné Chiara, j'aurais pu voir que ça ne marcherait pas, notre histoire. Enfin disons pour être honnête que je l'avais vu. Elle avait une telle confiance en soi qu'il était évident qu'elle n'avait aucun sentiment pour moi. Une fille amoureuse ne fait jamais preuve d'une pareille confiance en elle. Qu'elle mette des distances, certes, mais elle ne le fera jamais avec nonchalance. Qu'elle calcule, peut-être, car il y a des gens qui en amour réfléchissent (j'évite en général, je préfère la spontanéité, le naturel, agir selon les impulsions et non selon quelque raisonnement établi à l'avance pour décrocher le gros lot). Mais ne trahira-t-elle pas fatalement une certaine nervosité, un certain doute, une certaine crainte ? En même temps, Chiara n'est-elle pas venue me retrouver vers une heure du mat' alors qu'elle partait pour l'Italie le lendemain ? J'ai peut-être été un peu dur avec elle, dans ma douleur, en affirmant qu'elle n'avait jamais accordé aucune importance à notre histoire. Il est possible qu'au début, elle ait eu envie aussi de partager quelque chose. Ensuite, le temps aidant à mieux nous connaître, elle a jugé que ça ne valait pas le coup, tandis que moi, impulsif comme pas deux, je me lançais corps et âme dans un amour passionnel. Cela arrive, après tout. J'ai sans doute eu tort de lui reprocher son manque d'amour. Elle m'aura au moins donné un chance, après tout. Et je me serai accordé sur son dos de bons moments. Je dis sur son dos car je ne crois pas que le bonheur d'amoureux que je retirai de notre histoire ait été partagé. Maintenant, même si intéressée au début, elle s'est bien démarquée sur la fin. Je dois avouer que la vitesse avec laquelle elle m'a oublié est un gage du peu d'importance que l'histoire avait, à la fin en tous cas, à ses yeux. Mais qu'importe. Chiara était une fille à qui j'ai filé un coffre. Elle l'a trouvé de peu de valeur, et me l'a rendu en me disant que ça ne l'intéressait pas. Alors, je le reprends et le donnerai à une fille qui elle comprendra qu'un coffre en apparence simple peut cacher un trésor. Mais qu'il faut pour cela parvenir à l'ouvrir. Si elle sait y faire, le trésor sera à elle.

Allez, je file au lit. Peut-être rêverai-je d'amour. Tiens, à propos. Je n'ai jamais rêvé de Chiara, je crois. Je ne crois pas non plus avoir jamais rêvé de ma seconde petite amie. La première, j'en rêve régulièrement. Ca fait trois ans que je l'ai quittée, et pourtant, dans neuf rêves sur dix où "ma petite amie" (le rôle) existe , c'est elle qui l'interprète. C'est fantastique l'impact que cette fille a eu (et a encore) sur moi. Je me demande si un jour je l'oublierai. Peut-être qu'on n'oublie une fille que si l'on parvient à la remplacer avec quelqu'un d'encore mieux ? Qui sait...

Ecrit par Barjac, le Samedi 25 Octobre 2003, 15:28.
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Commentaires
Le 25/10/03 à 15:49
Pas mal du tout ton texte..
Répondre à ce commentaire
Le 29/10/03 à 19:48
Merci !
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