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Quand l'adulte regarde l'enfance
J’aimerais écrire un roman qui parlerait de ma jeunesse telle que mes yeux d’adulte la voient, pleins d’une atroce lucidité qui me fait une fois encore regretter le temps perdu de l’enfance. Béni soit ce Dieu qui a mis sur les yeux des enfants un voile protecteur, qui a donné aux chères têtes blondes cette incapacité à voir le vrai visage du monde, celui des adultes, et de tout ce qui ne s’y dit pas. C’est le temps où on n’imagine pas que les parents puisse être vaincus, simplement parce qu’on n’est pas conscient des obstacles, des courants terribles, de toutes ces choses d’adulte qu’ils rencontrent, et sont la cause d’un malheur qu’ils nous cachent avec pudeur. C’est en devenant adulte qu’on réalise quel a été l’environnement de notre enfance, qu’on le voit avec les yeux de ceux qui comprennent. Enfant, on ne voit rien, on vit dans un monde différent, celui des enfants, copain avec tout le monde, hors des cloisons sociales qui plus tard nous ferons méprisant, c’est l’heure où nos amis se comptent aussi bien parmi les fils d’ouvriers que de cadres. Mais seulement voilà, voilà qu’arrive le jour où le voile se déchire comme celui du temple, et qu’on entre dans l’après, un après où parce qu’on a vu le monde, parce qu’on a vu les gens, on comprend.

On comprend que dans ce village de campagne où se déroulèrent nos plus belles années, ces gamins qui se cassaient le bras trois fois l’an (comme les bulletins de notes) n’étaient pas tombés dans l’escalier, on se rappelle ces types sans famille qui vous souriaient avec dans le regard une absence qui vous glace le sang lorsque vous êtes adulte, des types qui vous plongeraient une lame dans le ventre sans que l’expression de béatitude niaise ne change sur leur visage, et ces filles aujourd’hui mères divorcées qui n’ont même pas mon âge, et ces gamins, tous ces gamins, ouvriers de père et futurs pères d’ouvriers, parce que la boue des villages colle aux chevilles, et colle tellement qu’elle empêche de partir, de s’élever, et vous fera mourir dans ce même village où vous vîtes le jour d’une vie toute tracée, enfants battus qui battront les leurs, au su de toute une paroisse hypocrite qui ne vous blâmerait que si vous manquiez la messe, ô petites gens, je pleure pour vous, je pleure de ce que mes yeux d’adulte apprennent à l’enfant qui ne vit rien alors. Je pleure pour vous, amis d’une époque où l'on se foutait bien de ce qu’on deviendrait, courant après le même ballon, après les mêmes filles, amis dont les trois quart ont disparu après le collège, le reste seulement accédant au lycée, amis, amis que j’aimais, pauvres d’être né tels, mais riches de cette bonté qui fait la valeur des hommes mille fois plus que leur position sociale, amis qui ne deviendrez rien ou bien alors si peu, parce que quoi qu’on puisse prétendre, on ne s’arrache pas à sa condition, et que viendra un jour, où de ne plus fréquenter que des cadres parce que cadre moi-même et parce que cadre de père, j’oublierai qu’un jour mes meilleurs amis venaient de milieux que je ne voudrai alors plus même voir. Campagne, qui connaît les horreurs que tu caches, sinon l’enfant que tu as abrité, et qui aujourd’hui est devenu homme, et qui parce qu’il n’était pas né là, parce qu’il n’y vivrait pas longtemps, voit de ses yeux nouveau cette condition qui est la tienne ? A 12 ans, je ne trouvais rien d’anormal à ce que tant de mes camarades n’aient pas de parents, comme toi, S., toi que j’aimais tant, amour qui servait de couverture à ma mère pour faire avec ton tuteur des histoires d’adulte qui dépassaient l’entendement de l’enfant que j’étais, toi S. aujourd’hui maman, mariée à un gars du village, parce que le village est ainsi, on y naît, on y vit ce que nos parents y ont vécu, et puis on y meurt. On n’en sort pas, enchaîné à la terre qui nous a vu grandir, marchant dans les pas de nos pères, pas qui ne mènent pas loin, mais c’est tout ce qu’on a. Et moi, moi qui fut des vôtres, moi qui n’en suis plus, et réalise seulement ce qu’était vraiment la vie là-bas, entre les bras cassés, les cerveaux bancales, les violences de la famille à la cour de récré, vous qui buviez à 12 ans ce qu’il me faudra une vie pour boire, vous qui êtes nés dans un monde qui n’a pas d’horizon et où en conséquence on regarde le sol, sous nos pieds, qui nous attend, vous qui n’aviez pas d’avenir, pas d’ambition, rien que le refuge d’un abribus scolaire pour descendre sans même vous cacher des cannettes pleines d’amertume et d’ennui, perdus, vieillards avant d’avoir vingt ans, amis qui ne l’êtes plus, je pleure sur votre sort, sur ce monde qui permet tant d’injustice. Et je pleure amis, je pleure parce que la jolie fille après laquelle nous courions tous choisit mon coeur pour y poser le sien, et je pleure parce que déjà la différence était là, parce que j’étais déjà l’ingénieur, qui irait loin, qui gravirait l’échelle sociale sans difficulté tandis que vous stagneriez au premier barreau, découvrant sans réelle surprise que ce barreau est goudronné et que sitôt qu’on y a posé le pied, on y est collé pour la vie. Amis, vous qui n’eûtes pas ma chance de partir du second, je ne vous oublie pas, enfants de mon enfance, chers amis du temps où l’on mesure la valeur de l’homme à sa gentillesse, et non à son rôle social, je ne vous oublie pas. Injustice qui fait naître les uns grands et les autres petits, moi qui ne connus ni les bleus d’un père ivre, ni le désoeuvrement, moi qui n’ai jamais eu sur les épaules le poids d’être né pauvre, moi à qui la vie a toujours souri... Oui, j’ai travaillé dur, pour arriver jusque là, bien sûr. Mais soyons honnête, ce n’est pas une question de travail. Si papa avait été ouvrier chez Citroën comme la majorité des autres gars du village, à l’heure qu’il est, je pointerais moi aussi à l’usine. Faut-il croire qu’on nous pose à la naissance le sceau de notre appartenance sociale ? Je crois hélas que c’est le cas, qu’on réussit parce qu’on vient d’une famille qui réussit, voilà tout. Seulement je ne l’ai pas choisi, quelle différence entre moi et toi, le gamin du village qui fut mon ami si longtemps, copain comme j’aurais tant de mal à en retrouver ensuite, toi qui partageais ton goûter avec la générosité des pauvres, quelle différence, quelle raison valable pour qu’aujourd’hui moi je sois en haut et toi en bas ? Sentiment d’injustice qui me met les larmes aux yeux, l’ami.

Mike m’a appelé la semaine dernière, après un an de silence. Il voudrait que je revienne au village. Mais comment revenir sans y être étranger, moi qui ait vu le monde, moi qui ait voyagé, moi qui ait quitté le village pour Marseille, Marseille pour Paris, Paris pour l’Angleterre ? Quand un oiseau est né dans une cage, il n’a pas conscience qu’il y a quelque chose au-delà des barreaux. Il peut y vivre heureux, ignorant tout de ce qu’est le monde au dehors. Mais une fois qu’il s’est échappé, qu’il a vu le vrai visage du monde, qu’il a connu les villes, qu’il a aimé des filles venant d'ailleurs exotiques dont au village on ignore l’existence, si vous remettez cet oiseau en cage, il se laissera mourir, malade d’avoir contracté la maladie de la liberté. Non, je ne reviendrai pas, Mike. Une cage, on peut en sortir par la volonté, mais pas y retourner. J’aurais aimé, rien que pour ton amitié, mais je ne peux pas. J’aurais aimé, peut-être aussi pour revoir Ch., de loin, sans qu’elle ne le sache. Pour voir ce qu’elle devient, m'assurer qu'elle est heureuse. Bientôt elle se mariera, et aura des enfants, et moi, moi qui tant de fois lui ai promis de lui en donner, moi qui ai voulu quitter ma cage, et qui la quittant, devint homme du monde et ne parvint plus à aimer la fille du village, je n'en serai pas le père. J’aimerais pourtant revenir, la voir sans le lui dire, jeter un oeil au dedans de cette cage qui fut la mienne, la regarder heureuse bercer ses gamins, au travers de la grille, avec pour tout amour que celui d’une liberté devenue maladie, maladie de celui qui plus jamais ne pourra vivre en cage, condamné à parcourir le monde, et à n’être plus jamais chez soi nulle part, trop méfiant pour plus jamais s’accrocher à la terre. Mon regard a changé. Dieu, je n’ai qu’une prière à t’adresser : fais d’elle une femme heureuse, fais que jamais elle ne prenne conscience de sa cage, et meure au village, heureuse de ne pas savoir.

Mike, mon ami... Plus proche de moi que peut-être personne ne jamais le fut, ami plein de tendresse, plus mal dans ta peau que moi, au silence plus lourd que mon manque de parole, Mike, qui était bien avant moi ce que je deviendrais, trop fier pour me reprocher ta solitude quand je t’abandonnai pour Ch., mon ami, presque frère, toi dont l’amertume se lisait chaque jour au fond du bleu des yeux, toi que j’aimais de cet amour qu’ont les hommes pour les hommes, et qui n’a rien à voir avec celui qu’on porte aux femmes, toi que j’aimais prendre dans mes bras parce que j’avais trouvé plus malheureux que moi, et que de tous les hommes que j’aie jamais connus, tu es celui que sans doute j’ai le plus admiré, ne te plaignant jamais, tellement plus noble que moi, toi qui jouais sur ta guitare en me disant qu’un jour on serait connus, qui savait que c’était faux, mais qui ne voulait pas briser mes rêves d’enfant, toi qui fus le grand frère que je n’ai jamais eu, toi qui savais pour la cage et qui décida de rester, parce que moins fou que moi, parce qu’ayant déjà compris que dedans où dehors, c’était toujours dedans, et qu’on quitte une cage pour entrer dans une autre, toi qui savais tout ça, et qui ne le dis pas, pour ne pas m’empêcher de croire, toi qui pleuras le jour où je partis, et que je ne vis pas parce que tout entier attaché à elle, toi mon ami envers qui ma dette est telle que ma vie entière ne saurait la payer, je ne t’oublierai pas. Mais laisse-moi pleurer, noyer d’eau ce regard que j’ouvre sur le monde, l’aveugler encore l’espace d’un soir, pour ne plus voir tout ça, pour ne plus voir tout ça...

Ton père bossait à Citroën, comme celui de Régis, comme celui de Jérôme, et comme ceux de pratiquement tout le monde dans les villages alentour. Horreur de la campagne telle que je la vois aujourd’hui. Erwan, fils d’ivrogne, violent parce que violenté, et pourtant bon gars, dont je me souviens les talents de capitaine sur le terrain de foot ; Samuel, Erwann, types sympas mais déjà fous, vous aussi violents pour les mêmes raisons. A l’un je dois de m’avoir arrangé le coup avec Ch., bien qu’au fond de toi tu l’aimas tout autant que moi, sacrifice de celui qui sait que la belle jamais ne sera sienne et qui malgré cela fait le bonheur de son adversaire ; à l’autre je dois le soutien quand de rares ennemis me menaçaient, mettant à mon service sa force au cas où j’en aurais eu besoin, fou ami du poète, compatriote du sans patrie. Et toi, Karl, au regard mort et au doux sourire de timbré, qui découpait les mouches en cours d’allemand, et vous, tous les autres, les Sylvain, les Guillaume, qui n’étiez pas méchants, qui ne cherchiez pas querelle, et qui avant d’avoir vécu n’espériez déjà plus, vous qui ne compreniez pas d’où venait cette mélancolie de votre enfance, vous qui sentiez comme une ombre, sans encore la voir, l’usine qui vous attendait avec ses fenêtres noires comme des orbites vides et ses toits en dents de scie comme des mâchoires avides... Seigneur, pourquoi suis-je, moi, devenu ce que je suis devenu et pourquoi eux sont restés là-bas, au village, là où la Dass a tant à faire, là où l’on cogne sur l’enfance, et les adultes, qui voient, qui savent, ne disent rien ? Amis, ennemis, je ne vous oublie pas. Ce soir mes larmes sont pour vous, et pardonnez-moi, moi qui ai réussi, d’oser vous plaindre, pardonnez-moi. Nous partageâmes les mêmes bancs, les mêmes instituteurs cinglés qui vous passaient la tête sous l’eau, qui hurlaient sur vos pauvres têtes qui refusaient de retenir que sept fois six font quarante deux, mais pas sur moi, oh non, parce que pour moi tout était facile, et qu’eut-on levé le petit doigt contre moi, on aurait eu affaire à mes parents. Vous, vous aviez affaire aux vôtres en rentrant, et c’était le second round, la terreur à l’école, la terreur au foyer. Voilà, voilà pourquoi vous preniez votre temps pour rentrer, préférant le terrain de jeu de la rue aux livres d’histoire, vivant un peu tant qu’il vous était encore possible de le faire. Mais amis, si vous pouvez m’entendre lorsque vous rentrez cassés de l’usine, amis, moi je me foutais bien que vous sachiez ou non ce que font six fois sept, vous étiez mes amis, mes égaux, vous me faisiez rire, vous m’offriez la tendresse, vous qui en receviez si peu. Ce soir amis, je pleure sur vos os brisées, sur vos bleus au visage, sur vos regards que la peur tuait petit à petit, et je pleure sur ceux de vos enfants qui déjà commencent à pousser, je pleure une fois encore avant que mon boulot ne m’éteigne enfin le coeur et que vous ne soyez plus pour moi que des ouvriers que je dirigerai par le biais d’un subalterne, lui-même chef d’un autre subalterne. Oui, amis, la société aura bientôt mis entre vous et moi les barreaux de l’échelle sociale, barreaux qui séparent les belles maisons des riches des appartements miteux des pauvres, mais ce soir encore, amis, vous êtes pour moi les coéquipiers de l’équipe de foot, les partenaire des jeux de bille, les égaux, les semblables, et putain que je hais ce monde où la justice n’est qu’une théorie... Adieu, mes amis, nous ne parlerons plus, nous ne rirons plus, nous n’échangerons plus les réponses sous le bureau, nous ne partagerons plus les bonbons, le monde nous a séparé, vivez, vivez du mieux que vous pourrez, épargnez vos gamins si cela est possible, et si jamais vous vous souvenez encore de moi, alors oubliez-moi. Je serai bientôt chef, et vous me haïrez autant que je vous mépriserai, en ce jour où, nous qui sur l’herbe autrefois nous battions pour les mêmes victoires, nous nous retrouverons cette fois face à face, et la tendresse d’alors aura fait place à la rage d’écraser l’autre, ou ce qui était bon en nous et nous rendait amis se sera gâté et nous fera ennemis. Adultes, vous que l’orgueil de croire savoir a rendus aveugles et sourds, vous qui vous donnez tant de mal pour enseigner votre sagesse aux enfants, ne comprendrez-vous donc jamais que c’est au contraire à eux de vous enseigner la leur ? Adieu, village, tas d’yeux, visages.

Mike, Ch., vous resterez les deux seuls héros de mon enfance, et sans vous je ne serais pas là. Je vous dois tellement ; vous avez pris ma main lorsque j’étais perdu dans une adolescence à laquelle je ne voyais pas d’issue, et vous m’avez guidé jusqu’à la porte de l’âge adulte. J’aurais aimé que vous y entriez avec moi... Je ne vous oublierai pas.

Ecrit par Barjac, le Mercredi 26 Novembre 2003, 14:40.
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Commentaires
Le 28/11/03 à 18:15

J'achète, j'achète....!!

Sympa la préface compagnon ;)

Shade

Bzou'x

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Le 04/12/03 à 21:57
Ah ah ! Si l'inspiration pouvait naître d'autre chose que la douleur (hum, elle le peut de la joie, c'est vrai, mais le style en est tout autre), un tel roman serait déjà écrit ! Mais tu devras attendre un peu, je n'arrive pas à être suffisamment malheureux en ce moment pour remplir de la ligne ;) Merci en tous cas pour ton accueil chaleureux ! Gros biz !
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lux -
Le 07/09/04 à 19:55

Barjac

Je te lis tres souvent, à chaque moment de solitude et de mal etre, et bizarrement tes lignes emplies d'amertume me reconfortent d'une certaine facon.

j'aimerai te dire ceci:le bonheur n’existe pas pour celui qui n’a pas parcouru le chemin de la souffrance.

j'espere qu'on le vivra un jour

affectueusement
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Le 22/09/04 à 11:35
Cher Lux,

Merci pour ces mots qui m’honorent. Toutefois, je ne trouve pas bizarre que tu puisses trouver du réconfort dans l’amertume d’un autre : quand on n’a pas le moral, on écoute des chansons tristes, pas gaies. Non pas pour s’enfoncer un peu plus dans la tristesse, mais parce qu’une chanson triste ou, dans ce cas, des écrits amers, sont un écho à notre peine. Hors la peine enferme dans la solitude, et de voir que d’autres ont parcouru les mêmes chemins, à travers les traces qu’ils ont laissées, cela rend un peu moins seul. Imagine qu’un européen perdu en pleine jungle découvre la veste d’un autre européen. Cela ne le rend pas moins seul, dans la réalité, mais cette veste donne à la jungle un tout autre visage. Ce n’est plus l’endroit hostile et inconnu, puisqu’un autre y est passé avant.

Quant à l’utilité du malheur, tu as entièrement raison. Il ne se définit que par rapport au malheur, et vice versa. Celui qui n’a jamais vu que du blanc ou du noir ignore la différence entre les deux, puisqu’il vit dans un monde monochrome. Ce n’est que par comparaison, par contraste, que la valeur des choses se mesure. Notamment en amour, où les larmes de peine d’un jour amènent les larmes de joie du lendemain, et réciproquement.

Ne t’inquiète pas, pour ce qui est du bonheur. Ceux qui sont prompts à la souffrance sont tout aussi prompts à la joie, j’en sais quelque chose. Je sais que les instants rares d’amour que j’ai connus m’ont pleinement récompensés pour les instants (beaucoup moins rares) de souffrance qui les ont précédés. Maintenant, c’est aussi la grandeur de ses instants qui fait la misère des suivants… Mais, je crois, que l’on choisisse d’aimer ou que l’on rejette l’amour comme j’ai pu le faire autrefois, dans chaque cas on trouvera de la peine et de la joie en proportions équilibrées.

Bien à toi.
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