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Bonne année, jouebeurs !
En ce jour où l’année s’achève, je souhaite faire un bilan de ce que Joueb, découvert en son courant, m’a apporté, et vous adresser mes voeux pour l’année qui naîtra demain.
Mon esprit littéraire m’a souvent maintenu vis-à-vis de mes semblables dans une position d’incompréhension réciproque. Eux ne comprenaient pas qu’on puisse passer ses soirées dans les bouquins ; moi, c’est l’intérêt qu’on puisse trouver à les passer devant la télé que je ne parvenais pas à saisir. Il m’a longuement manqué ce que j’appellerai l’amitié littéraire, une communion d’esprit et d’idées si difficile dans notre monde car les idéalistes ont la noble et déplorable habitude d’être souvent des gens discrets. Les conversations de tous les jours ne me permettaient pas de trouver des sujets de réflexion du type de ceux que l’écrit manie. Il me fallait chercher dans les livres, dans les écrits des autres, les questions que la langue orale n’est pas faite pour poser. Seulement, l’inconvénient des livres, c’est qu’ils sont à sens unique, qu’ils nous contraignent à une rôle passif d’élève. Bientôt, j’avais besoin à mon tour d’écrire, de partager ; non plus seulement de recevoir, mais aussi de proposer. et Hélas, pour cela, il me fallait entrer en contact avec des gens ayant les mêmes aspirations que moi. J’ai parfois regretté d’être né dans mon temps, où il était si difficile de rencontrer les gens qui me ressemblaient, pour les raisons que j’ai évoquées plus haut : ces gens sont d’ordinaires plutôt solitaires, peu expansifs, il n’est pas aisé de savoir ce qu’ils cachent en dedans. Je me prenais alors à rêver que j’étais à l’époque des Salons qu’organisaient les dames influentes pour regrouper autour d’elles les beaux esprits, où les écrivains et poètes pouvaient se rencontrer et partager les similitudes de leur rare nature. Et bien, Joueb est devenu pour moi un peu de ces Salons d’antan ; grâce à lui, j’ai pu rencontrer des gens comme vous, avec ces particularités que nous partageons et qui vous rendent proches de moi. Je ne m’y suis pas inscrit avec d’autre but, initialement, que d’y écrire mon journal et de l’offrir à la lecture. Mais rapidement, par les réactions des uns et des autres, en découvrant ici que ce que j’y proposais ne tombait pas dans l’oeil creux d’un borgne, en découvrant que d’autres personnes se posaient aussi des questions proches de celles qui me tourmentaient, le journal laissa place au forum, au sens premier du terme : une place publique où l’on se réunit pour discuter des choses importantes de la Cité. Dés lors, grâce à des gens comme Songe, Alezia, Lili, Ezekiel et encore bien d’autres (dont je n’écris pas les noms, mais qu’ils sachent qu’ils n’ont pas moins d’importance à mes yeux), ce fut un réel changement pour moi. Mon esprit avait tourné si longtemps dans sa tête comme un animal dans une cage trop petite ; voilà que je trouvais en vous des « compatriotes », prêts à se regrouper autour des sujets de réflexion qui nous préoccupaient les uns et les autres... Ce fut à la fois une libération, que de pouvoir échanger nos points de vue, ainsi qu’une expérience tout à fait enrichissante. Il n’est pas de meilleur moyen pour faire avancer ses réflexions que de les partagers avec celles des autres ; ce fut une chose que j’appris ici. Avec le temps, les réflexions que nous aurions pu aborder sans autre intérêt que celui du plaisir de se creuser la tête (et nous aurions raté quelque chose), ont fait de nous des amis. J’ai été touché, très sincèrement, de découvrir que les chemins, parfois pénibles, que j’empruntais avaient été parcourus par vous aussi. Vous ne mesurerez ma joie qu’en imaginant celle d’un Robinson qui, ayant vécu seul pendant 23 années, découvre un matin dans le sable humide de son île la trace d’un pied humain, puis de deux, de dix. J’ai été touché de voir des gens écouter mes peines, et plus encore de les voir me confier les leurs à leur tour. J’ai été surpris de découvrir que je pouvais aider, moi qui me serais cru inutile puisqu’ayant du mal à faire mon propre bonheur. Mais curieusement, c’est parfois en cherchant le bonheur des autres qu’on trouve le sien. J’ai appris de vous énormément, et je ne peux que vous en remercier, avec toute la gratitude et la sincérité que mon coeur a pour vous. Et, quand bien même je reste toujours prudent face aux amitiés qui ne sont faites que de mots, car les mots sont fragiles, il est cependant une chose que je ne puis nier : c’est la joie que vous avez apportée dans mon existence, la valeur des choses que j’ai pu apprendre parmi vous. Nos relations, peut-être ne seront jamais que virtuelles, mais ma joie, elle, est bien réelle, et c’est à vous que je la dois. C’est pourquoi je vous adresse ce murmure, ce simple mot gêné, parce qu’important à mes yeux : « merci ». Et, puisque mon bilan est fini, il est temps de clore l’année. A tous, sans distinction, j’adresse mes voeux de bonheur les plus sincères pour l’année à venir. Qu’elle vous soit douce, qu’elle vous apporte la joie, et qu’à chacun de vous, ainsi qu’à chaque homme dans le besoin, le ciel donne la force de porter son fardeau, de chercher des réponses à ses questions. Qu’elle vous apporte de la vie les belles choses, mais aussi les moins belles sans lesquelles les premières n’auraient pas l’éclat qui fait leur charme. Bonne année à tous, Barjac Ecrit par Barjac, le Mercredi 31 Décembre 2003, 22:28.
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