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Gamin : Hello ami Barjac, l'amoureux des mots... Un petit tag pour toi [Lien] Au plaisir de te lire...
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Myrtille
— Je m’ennuie.
— Tu t’ennuies, ma puce ?
— Je m’ennuie.
— Tu veux faire un jeu ?
— Tu l’as dit encore.
— Dit quoi ?
— Ma puce.
Je me mords la lèvre. J’ai encore gaffé. Trois fois en deux jours, elle va finir par penser que je le fais exprès. Elle a cessé de regarder par la fenêtre devant laquelle elle passe ses journées, et me dévisage avec des yeux blessés.
— Une puce, c’est dégoûtant. J’en ai vu une grosse dans un livre d’animaux. Elle était horrible. Elle avait des pattes toutes tordues et des gros yeux tout noirs. Je ressemble pas à une puce !
— C’est bon, Myrtille, j’avais oublié.
— Et en plus, ça mange du sang, même du sang d’homme. Et ça peut transmettre des maladies, et quand t’en as une ça te gratte partout partout et tu la trouves jamais...
— Myrtille.
— ...parce qu’elle se cache dans tes vêtements dans les coutures et elle te sent de très loin alors elle fait des bonds parce que l’odeur du sang ça la rend folle...
— Myrtille, arrête.
J’ai parlé tout doucement. Elle me regarde avec des yeux humides :
— Je suis pas une puce.
Elle essuie son nez sur sa manche. Voilà, elle pleure ; j’ai gagné ma journée.
Je la prends dans mes bras.
— Non, t’es pas une puce, j’ai dit ça pour t’embêter. Je te demande pardon, d’accord ?
Il y a un silence. Je regarde par la fenêtre. Le parc, puis derrière, le parking, et ma bagnole, de la taille d’un morceau de sucre. Vu d’ici, le monde semble taillé pour elle.
— Myrtille, tu me pardonnes ?
Elle s’est endormie.

De la main, je sèche ses joues. J’ai l’impression d’être un géant qui promène ses doigts sur un visage de femme. Ce n’est qu’une enfant, si fine, si frêle... Le monde la bouffera.

Le médecin pense que c’est dû au « départ » de sa mère. J’ai pas envie d’expliquer à un type en blouse que sa mère était comme ça aussi bien avant elle. Fantastique, cinglée, mais fantastique. J’ai pas envie qu’il colle sur tout ça des noms barbares, des étiquettes, comme sur le couvercle de tupperwares : rillettes de lapin, endives béchamel, trauma névrotique, paranoïa post-décès, pâté de petite fille. Médecins, mécanos de l’humain, types qui croient que parce que tout peut être nommé, tout peut être soigné. Oui, en rangeant les choses dans le même placard, on sait de quoi il s’agit. On l’a déjà rencontrée, cette maladie, ne vous inquiétez pas, on est en terrain connu. Mais justement, je m’inquiète. Depuis deux ans qu’on tourne en rond, moi aussi je finis par être en terrain connu. J’en ai ma claque de ces guides qui m’affirment qu’il n’y a pas à s’en faire, qu’on est bien sur la route. Bon Dieu, je le vois bien qu’on est sur la route, je sais encore faire la différence entre le bitume et la terre ! Soyez honnêtes, messieurs les experts : vous n’avez aucune idée d’où elle mène, cette route, n’est-ce pas ? Cette gamine est timbrée, voilà tout. Pas besoin de termes scientifiques pour le dire. Tout comme sa mère n’est pas « partie », mais bien morte, m-o-r-t-e, le mot est dans le dictionnaire. S’imaginent-ils que la petite risquerait de comprendre ? Tu penses si elle n’a pas compris, depuis le temps. Folle, peut-être, mais sûrement pas idiote.

Je regrette de l’avoir amenée ici. J’aimerais pouvoir passer chaque jour avec elle. Enfin, au moins, ici, même s’ils ne comprennent rien, ils prennent soin d’elle, elle voit du monde, c’est bon. C’est mieux que de rester seule à la maison. Je vais demander à Nat de passer la voir dans la semaine. Peut-être que de voir une femme, ça lui fera du bien.

Je la réveille. Il est temps que j’y aille. Je la prends encore une fois dans mes bras. Elle est si légère. Faudrait que tu manges un peu, tu sais. Elle me demande si elle pourra bientôt rentrer à la maison ; je lui dis que je n’en sais rien, mais que je l’espère. Et qu’alors, on prendra un de ces gros bateaux qui naviguent sur la Seine, et qu’on mangera des croissants aux amandes. Des fois, je lui en apporte, tout chauds de la boulangerie. C’est contraire à l’avis des nutritionnistes, mais faut voir comme elle les engloutit. A l’évocation de ces belles choses, elle me sourit, et je l’embrasse encore. J’ai un peu honte de lui mentir, mais le docteur dit que ça peut l’aider. Je fais semblant d’y croire, ça fait taire ma conscience. Il faut du courage pour ne pas mentir à un enfant.

Elle a du voir que je réfléchissais, car son visage s’assombrit soudain. Sa petite voix demande : « Papa, ici c’est un hôpital pour les fous ? » Je prends un air inquiet, je regarde autour de moi, et à son oreille, je murmure qu’effectivement, c’est un hôpital pour les fous, mais qu’ils sont facilement reconnaissables à leur grande blouse blanche. Cela la fait beaucoup rire. J’aime quand elle rit. Je serre encore contre moi son petit corps, lui souhaite une bonne nuit, lui rappelle que je l’aime et l’embrasse. Puis je file. Dans le couloir, je croise le médecin qui la traite. Il me serre la main, me raconte les mêmes histoires que chaque soir. Il reste de l’espoir, il faut tenir bon. Je n’ignore pas qu’il reste de l’espoir. L’espoir ne cesse qu’avec la mort, Doc, vous le savez mieux que personne. Doc entre dans la chambre ; dans son dos, je mime la folie avec force grimace à l’appui. Assise sur son lit, Myrtille cache son rire dans sa main. Je lui adresse un clin d’oeil complice, et disparais.

Dans le parc, j’allume une cigarette. Mes mains tremblent, j’ai la gorge serrée. Du revers de la manche, j’essuie mon visage humide. Je jette un oeil à l’immense bâtiment blanc qui trône au milieu de la pelouse. Je compte onze fenêtres à partir du bas, puis deux à partir de la gauche. Elle est là. Je lui fais un grand signe de la main. Sans doute me répond-elle, mais je suis trop loin pour distinguer ses mouvements. D’ici je n’aperçois que sa petite bille brune qui dépasse dans le cadre inférieur de la fenêtre, à peine plus grosse qu’une tête d’épingle. A peine plus grosse qu’une puce.

Ecrit par Barjac, le Samedi 17 Janvier 2004, 11:56.
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Commentaires
Le 21/01/04 à 12:54

Une belle idée, bien écrite. On ressent bien ce qui est dit et suggéré.

Répondre à ce commentaire
Le 21/01/04 à 13:15
Merci ! :)
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nimantic - petit comme
Le 30/01/04 à 12:53
Salut Barjac
me voila en terres connues, les barjacitudes, ainsi sont-elles nommées. Te projettes-tu dans l'avenir d'etre pere, cette vie qui t'aura mené dans le calme bonheur de savoir que tu ne vieilliras pas seul? Pourquoi cette femme est-elle partie? est ce le destin supérieur à la vie qui l'appelle ou bien est-ce un autre de ces mondes de douceurs, où on tombe amoureux dans les bras d'un autre? Dans ce cas, j'y verrais un manque de confiance en toi .

"Départ", mais là, c'est l'impression de vide qui subsiste, et non celle d'évasion... Tu te focalises sur les petits éléments, plus que sur l'infini des étoiles et l'éternité du "toujours , je t'aimerai" : la puce, l'enfant, le corps frele, fragile, mais vivant. Ton hisoire m'enseigne que la vie entretient l'espoir, avec une solidité surprenante. Bien sur, il y a l'énorme batiment de l'hopital, mais il y a surtout le sourire rassurant et merveilleux de l'enfant. La puce est minuscule, la myrtille aussi, comme un petit morceau de douceur humaine, péché de gourmandise? La voiture comme un morceau de sucre, le cadre de la fenetre perdu parmi des dizaines de fenetres anonymes, la bille brune, bille violette fruit à croquer, la tete de l'enfant - tête d'épingle - qu'au fond, invisible pour les yeux, on imagine par le souvenir encore proche... Aimer, c'est aimer avec la mémoire.

Annaelle
Répondre à ce commentaire
Le 06/02/04 à 12:11
Salut Annaëlle,

Tout d’abord, je te remercie pour ce commentaire, qui comme beaucoup d’autres de ta part on le mérite d’être plutôt littéraires, et de poser des questions intéressantes sur le texte (outre celles qui me concernent moi).

Te projettes-tu dans l'avenir d'etre pere, cette vie qui t'aura mené dans le calme bonheur de savoir que tu ne vieilliras pas seul?

Si un jour il me prend l’envie d’écrire l’histoire d’un assassin ou d’un fou, faudra-t-il y voir un futur possible pour moi ? J’espère que non ! Je ne me projette pas dans un avenir où je serais père, je me projette dans un présent où je suis père. L’espace d’un texte, je change de peau, j’endosse celle d’un autre, imaginaire, et je raconte « ma » vie, c’est-à-dire la sienne. Mais il y a sans doute malgré tout des liens entre le moi qui écrit et le moi qui raconte. L’absence de la femme, que tu remarques, est un fait intéressant. Ne t’imagine pas que j’aie réfléchi tout cela. Bien souvent, lorsque j’écris une histoire, je ne suis qu’un observateur. Là, je me suis mis dans la peau de ce type, et j’ai découvert à travers ses yeux qu’il avait une petite fille et pas de femme. Je veux dire par là que ce n’est pas un phénomène conscient : au moment de l’écriture, je n’ai fait que dépeindre une situation figée, que je percevais toute entière. Je ne sais pas pourquoi cette situation était telle qu’elle est. Il y a sans doute une bonne part d’inconscient dans tout cela, et je pense que cette absence de la mère, de la femme, en dirait long sur ce qui se cache dans l’arrière boutique de mon cerveau. N’utilise-t-on pas, d’ailleurs, l’écriture automatique (acte d’écrire tout ce qui nous passe par la tête) comme moyen de psychanalyse, car on voudrait y voir une manifestation du subconscient ? Une histoire peut sembler anodine, il n’empêche que lorsqu’on en invente une, on invente celle-là et pas une autre qui aurait pu y ressembler. Pourquoi ? Mystère de la création ou au contraire expression de l’inconscient ?

Pourquoi cette femme est-elle partie? est ce le destin supérieur à la vie qui l'appelle ou bien est-ce un autre de ces mondes de douceurs, où on tombe amoureux dans les bras d'un autre? Dans ce cas, j'y verrais un manque de confiance en toi .

Pour les raisons que je viens d’évoquer, je ne souhaite pas répondre à cette question. « Pourquoi cette femme est-elle partie ? », me demandes-tu. Pourquoi lorsque j’aime, ai-je cette peur tragique que mon aimée disparaisse (pas simplement qu’elle me quitte, la nuance est importante) ? Difficile de ne pas y voir un lien, n’est-ce pas. Mais je ne tiens pas à l’élucider pour l’instant. On quitterait la littérature pour entrer dans la psychanalayse, et cela finirait par me coûter le prix de la séance ;) Pour la femme, en tous cas, elle est morte, je l’ai écrit en toutes lettres. :) Manque de confiance en moi ? Sans nul doute. Mais aussi manque de confiance en les femmes, manque de confiance en tout ce qui relève du sentiment, de l’émotion, bref, du coeur.

"Départ", mais là, c'est l'impression de vide qui subsiste, et non celle d'évasion... Tu te focalises sur les petits éléments, plus que sur l'infini des étoiles et l'éternité du "toujours , je t'aimerai" : la puce, l'enfant, le corps frele, fragile, mais vivant.

Fragilité de l’enfant, besoin de protéger. D’autres thèmes qui me sont chers, très certainement liés au reste. Peut-être aussi le sentiment qu’il est plus aisé d’aimer sa fille que sa femme. J’ose croire qu’il est aisé (au moins tant que les enfants sont petits, et tu auras noté que celle de l’histoire ne semble pas devoir grandir longtemps) d’être père en face d’un enfant, plus aisé que d’être homme en face d’une femme. Je me trompe peut-être complètement ; cela fait longtemps que je n’ai pas été père. ;) Et puis, peut-être aussi qu’un enfant, ce n’est pas comme une femme : ça ne risque pas de disparaître. L’enfant a besoin de ses parents, il n’a pas les moyens de s’en séparer, il lui faut les acquérir. C’est un amour plus certain, un amour sans crainte de la « disparition ».

Ton histoire m'enseigne que la vie entretient l'espoir, avec une solidité surprenante.

L’espoir ne cesse qu’avec la mort, en effet. Mais, Malraux l’a exprimé bien mieux que moi. :)

Bien sur, il y a l'énorme batiment de l'hopital, mais il y a surtout le sourire rassurant et merveilleux de l'enfant. La puce est minuscule, la myrtille aussi, comme un petit morceau de douceur humaine, péché de gourmandise? La voiture comme un morceau de sucre, le cadre de la fenetre perdu parmi des dizaines de fenetres anonymes, la bille brune, bille violette fruit à croquer, la tete de l'enfant - tête d'épingle - qu'au fond, invisible pour les yeux, on imagine par le souvenir encore proche...

Peut-être ici on peut voir une tentative d’exprimer l’enfance vu de l’âge adulte. Enfant, le monde nous semble immense, car il est dessiné par et pour des adultes qui mesurent deux fois notre taille ; adulte, c’est alors l’enfance qu’on aperçoit comme un monde tout petit, comme si l’on se plaçait cette fois de l’autre côté de la lunette. Petit, et loin. Et puis, sans doute, ce sentiment qu’un enfant est petit, fragile, et « sucré » (par sa joie, son côté pétillant). La multitude des fenêtres de l’hôpital peut être vue comme une métaphore, une réponse au désarroi du petit prince qui croyait sa rose unique et découvre un parterre de roses toutes semblables à la sienne. Pourquoi une fenêtre prend soudain de l’importance au milieu d’autres identiques ? La réponse tient en un mot : amour. C’est l’amour qui fait que toutes les filles ne sont pas identiques, qu’il en est une qui un jour est différente, se démarque, prend pour nous une couleur, une saveur, qui la distingue de toutes les autres.

Aimer, c'est aimer avec la mémoire.

Aimer, c’est pour beaucoup aimer avec la mémoire, en effet. Mais sans vécu, point de mémoire. Donc aimer, c’est aussi aimer au présent, non ? A ce propos, peut-être aime-t-on si intensément afin d’amasser en quelques jours, quelques mois, suffisamment d’émotions pour occuper à les dérouler les années qui suivront ? Je dirais plutôt que c’est l’inverse : que c’est parce que l’on aime aussi intensément qu’il nous faut ensuite des années pour tout remettre en place. Who knows...
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Le 13/06/04 à 23:00
Très troublant. J'ai eu l'impression de reconnaître cette petite fille. Rassurant en même temps : trouver un miroir à un vécu amère.
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Le 14/06/04 à 20:40
Salut Wandess,

Merci pour ton appréciation. Ce "très troublant" me fait immensément plaisir. Compliment (du moins que je prends comme tel) rare et d'autant plus précieux. Désolé si mon histoire fait écho à un vécu douloureux chez toi ; ce n'était aucunement mon intention, tu t'en doutes. Du moins, pas dans ce qui fait que nous connaissons tous une petite fille similaire, si nous cherchons bien (une petite fille que sa folie inoffensive condamne à une mort certaine, et qu'il nous faut pour cela laisser mourir : notre enfance). Bien sûr, de voir un autre emprunter un chemin que l'on connaît a quelque chose, comme tu le dis, de rassurant. Un pas étranger imprimé dans le sable transforme un désert en village :)

Bien à toi,

Barjac
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Le 03/07/04 à 17:01
Quand j'étais petite j'adorais lire ou plutôt dévorer... Mon appétit était sans fin... J'en finissais un qu'il fallait que j'en lise un autre...Plus tard , je compris que j'essayais de combler les manques en tout genre de a vie en avalant goulûment toutes sortes d'ouvrages...pire qu'une drogue!!
Je me suis réveillé un beau jour toute seule, sans personne à mes cotées pour parler, débattre de ce que je lisais, ....pour vivre...
Tant bien que mal , je me suis détachés d'eux , les ai laissés, abandonnés dans leurs coins mais chaque jours j'entendais son appel, reviens me disait il, tu as besoin de nous pour survivre... Ma vie devait elle se limitait à ses mots, mon coeur ne pouvait il pas ressentir sans être relié à un livre.
J'ai vécu 10ans de ma vie entourés d'amants en tout genre: roman policier, littératures anglaises, essais politiques , psychologique, romans,......(J'ai failli bâtir ma vie sur de la fiction...Mais j'ai compris la puissance des mots, leurs utilités et j'ai réussi à me soigner ou presque, grâce je comprends toutes sortes de choses, je pense que vous me comprendrez, vous savez tous ses petits détails (qui donnent du reliefs à la vie) que la plupart d'entre nous ne remarque pas et que si on y fait attention, on découvre à travers eux toutes les vérités)
mais aucun n'a jamais réussi à me faire ressentir une tel émotion que dans l'un de vos écrits, celui de votre amour perdu, cette femme que vous n'avez pas su garder ou plutôt que vous avez rejeté par peur d'aimer ou d'être aimé... Ma curiosité éveillée, j'ai lu d'autres "nouvelles" et l'histoire de Myrtille, elle m'a bouleversé...car je me suis vue aller rendre visite à ma chère mère quand j'étais petite, à ses faux sourires que l'on s'obligeaient d'échanger, à tous ses non-dits.
Peu m'importe que l'histoire soit vraie ou pas , ce qui m'intéresse c'est ce que l'on peut ressentir, c'est vivre à travers ses mots, qu'ils me parlent, me touchent, me réveillent....
J'aime votre manière d'écrire, les mots ne sonnent pas faux, ils sont juste, plein de grâce et de vérités, simple comme la vie et ses difficultés.
Si j'osais , je vous dirais que j'étais tellement prise dans le tourbillon des lignes qui défilaient, que j'ai eu l'impression d'être juste à côté de vous...une communion parfaite, proche de l'extase ou totalement en extase......Quel reproche vous faire???? Oh si , j'en ai un! c'est bien trop court, on reste sur sa fin... on en veut plus, toujours plus (c'est l'ancienne toxicomane qui resurgit et vous parle)...
Vous avez un don, j'espère pouvoir vous relire très prochainement.

Merci pour cette instant de délice........

cordialement
néllhya
Répondre à ce commentaire
Le 07/07/04 à 19:39
Néllhya,

Merci beaucoup pour votre commentaire, qui m'a fait grand plaisir.
Je partage votre avis sur les livres. Je ne dirais pas qu'ils sont une drogue, mais plutôt une forme de nourriture de l'esprit. Le danger, vous le soulignez, est peut-être que ces vies fictives peuvent prendre le pas sur notre vie réelle. Maintenant, qui serait vraiment capable de faire la part entre la fiction et la réalité, au sein d'une vie d'homme ? Sans doute nos actes sont-ils bien réels, mais la volonté qui les précède se base sur notre interprétation des choses, et cette interprétation comporte inévitablement une part d'irréel. La frontière n'est pas nette.

C'est pour moi un honneur si j'ai pu, par les mots, vous apporter quelque chose. Et je m'excuse si j'écris peu en ce moment : mon travail ne me laisse pas beaucoup de temps libre, que je passe le plus souvent à rattraper le sommeil manquant...

Merci encore pour ce commentaire motivant !

Cordialement

Barjac
Répondre à ce commentaire
néllhiya - les mots
Le 08/07/04 à 13:44
Barjac,

Je suis tout à fais d'accord avec vous ... Souvent, l'homme cherche un échapatoire, un moment de rêve ou d'espoir. Tous les signes deviennent alors bon à être interpréter, à rêver, à sourire à la vie... C'est un danger très vicieux pour qui ne voit plus la réalité de la chose iréelle, pour qui ne sait plus faire la différence...
Mais comme vous l'avez si bien ajouté la part de rêve et de la réalité font partie de la vie de chacun, ... parce que sans elle, peut être ne pourrions nous pas avancer, évoluer, muer.

On dit souvent que la vie, ses expérience , en somme le vécu façonne la caractère d'une personne... J'ajouterai pour ma part que c'est la confrontation entre son Lui réelle et son Lui iréelle qui font d'une personne ce qu'elle est. (j'espère que vous arrivez encore à me suivre, je n'épiloguerai pas plus sur ce sujet, il me faudrait des heures pour vous convaincre et argumenter de manière judicieuse)


Barjac, ce qui m'interesse aujourd'hui quand je lis, c'est le sens, l'importance que l'auteur a mis dans ces mots... c'est pour moi ce qui donne de la valeur, de l'expression à un texte... mettre un mot sur une émotion , c'est facile, mais faire ressentir une émotion à travers de simple mots en composant comme Bach, ou mozart, ou Beethoven pouvaient composer leurs musiques, j'appelle ca un chef d'oeuvre....


Barjac, merci de bien vouloir me nourrir ... l'esprit et de me tenir au courant de vos écrits...

à très bientôt sur les nuages de pixels

Bon courage et bon travail
nel

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