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Féminimage.
On remontait la rue en direction de la petite place gorgée de soleil. Sur les terrasses des restaurants, dans l'ombre des parasols, des couples déjeûnaient. J'avais poussé mon frère du coude : au centre de la place où murmure une fontaine légèrement en hauteur, une jeune femme lace sa chaussure, offrant un profil à faire se dresser les moustaches d'un Dali. La blondeur de ses cheveux noués, la blancheur de ses épaules nues, font ressortir le ton vif de son haut. Elle est une tâche rouge dans la lumière dorée de ce midi provençal, un coquelicot dans un champ de blé. Aux tableaux du peintre catalan se substituent dans mon imagination les images des pin-up sur les boîtes d'allumettes de mon enfance : jambes tendues sur leurs talons, penchées en avant, les lèvres rouges et les yeux à demi clos ; érotisme trouble, premières expériences de l'attraction fascinante qui se dégage d'une silhouette de femme.
La fille n'a pas réussi à attacher sa chaussure, rouge comme son haut. Il aurait fallu pour cela s'accroupir. La voilà qui se retourne, et feignant de ne voir ni les gens attablés, ni les passants parmi lesquels nous comptons, elle s'asseoit sur une marche au bord de la fontaine, croise les jambes avec ce mélange de nonchalance et d'effronterie qui fit le succès de Marylin, dévoilant jusqu'au haut d'une cuisse à la courbe exquise. Je détourne le regard ; nous nous engageons dans une rue perpendiculaire. Au bout de quelques pas, je me retourne, mais la fille est partie. Dix minutes plus tôt, tandis qu'assis sur le perron d'une boulangerie, j'attendais mon frère qui faisait une emplette, elle était passée par deux fois. Je l'avais trouvée ravissante. Je souris. Je crois que j'ai envie d'être amoureux. Ecrit par Barjac, le Samedi 3 Juillet 2004, 17:32.
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