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Féminimage.
On remontait la rue en direction de la petite place gorgée de soleil. Sur les terrasses des restaurants, dans l'ombre des parasols, des couples déjeûnaient. J'avais poussé mon frère du coude : au centre de la place où murmure une fontaine légèrement en hauteur, une jeune femme lace sa chaussure, offrant un profil à faire se dresser les moustaches d'un Dali. La blondeur de ses cheveux noués, la blancheur de ses épaules nues, font ressortir le ton vif de son haut. Elle est une tâche rouge dans la lumière dorée de ce midi provençal, un coquelicot dans un champ de blé. Aux tableaux du peintre catalan se substituent dans mon imagination les images des pin-up sur les boîtes d'allumettes de mon enfance : jambes tendues sur leurs talons, penchées en avant, les lèvres rouges et les yeux à demi clos ; érotisme trouble, premières expériences de l'attraction fascinante qui se dégage d'une silhouette de femme.

La fille n'a pas réussi à attacher sa chaussure, rouge comme son haut. Il aurait fallu pour cela s'accroupir. La voilà qui se retourne, et feignant de ne voir ni les gens attablés, ni les passants parmi lesquels nous comptons, elle s'asseoit sur une marche au bord de la fontaine, croise les jambes avec ce mélange de nonchalance et d'effronterie qui fit le succès de Marylin, dévoilant jusqu'au haut d'une cuisse à la courbe exquise.

Je détourne le regard ; nous nous engageons dans une rue perpendiculaire. Au bout de quelques pas, je me retourne, mais la fille est partie. Dix minutes plus tôt, tandis qu'assis sur le perron d'une boulangerie, j'attendais mon frère qui faisait une emplette, elle était passée par deux fois. Je l'avais trouvée ravissante. Je souris. Je crois que j'ai envie d'être amoureux.

Ecrit par Barjac, le Samedi 3 Juillet 2004, 17:32.
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Commentaires
Songe -
Le 05/07/04 à 08:41

Prenez garde cher Barjac qu'un jupon fleuri caressé d'un rayon estival ne vous ennivre de son parfum et ne vous emporte sur les sentes périlleuses d'une échappée belle :o)

Mais je me dois malgré tout de vous le souhaiter car après tout la prudence est un luxe qu'un coeur sensible ne saurait s'offrir indéfiniment, dussions-nous y souffrir ...

 

Bien à toi !

Songe

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Le 07/07/04 à 19:40
Mon cher Songe,

Sous l’armure du chevalier se cache toujours un homme, un homme avec un cœur. C’est, pour moi qui préfère à l’organe du sentiment celui de la raison, une malédiction bien plus qu’autre chose. J’ai beau savoir que l’amour et moi ne nous entendons guère, et m’en débarasser sans problème dans la théorie, en pratique, hélas, je suis constamment à la merci des faiblesses de mon cœur. Cela m’est pénible, crois-moi. Il est des jours où je voudrais ne plus avoir de cœur, me débarasser de ce caillou dans ma chaussure, qui me rend la marche désagréable. Il me faut constamment lutter avec cette nature d’homme qui semble n’avoir qu’un désir, celui de s’unir à l’autre sexe. Cela relève de l’instinct, et l’instinct est une force d’une puissance rare. Mais je trouve humiliant de ne pouvoir m’affranchir de cette attraction, je trouve insupportable d’être à la merci de la première créature féminine qui croisera mon regard. Je trouve enrageant que cette faiblesse relève de processus qui m’échappent entièrement, sur lesquels je n’ai aucun contrôle. Il faut croire que toute ma vie, chaque fois que je croiserai une jolie femme, mon cœur s’emballera sans me demander mon avis, et qu’il me faudra alors lutter, encore et encore, avec ce cheval fou qui souffre de voir sa course entravée.

Mais, en dépit du poids de cette condition d’homme, je dois bien reconnaître que de cette même sensibilité, de ce même désir, naissent la poésie, la musique, l’écriture. Cette attraction, qu’à tort on attribue à l’autre sexe, alors qu’elle est en nous, est une force qui, si l’on sait la canaliser, donne naissance à l’art, comme on détournerait un torrent capricieux pour aller abreuver les cultures. Simplement, détourner le cours d’un fleuve en rage n’est pas toujours facile. On aimerait parfois le laisser suivre son cours naturel.

Enfin, nous aurons sans doute l’occasion de reparler de tout ça : mes pérégrinations dans les théories amoureuses ne sont pas terminées ! :)

Bien à toi,

Barjac
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Le 05/07/04 à 19:50
Ca, c'est une bonne nouvelle ! :-)
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Le 07/07/04 à 19:41
Ne t’y trompe pas, Vendredi. Entre « je crois que j’ai envie de tomber amoureux » et « je sais que je veux aimer », il y a tout un tas de paliers intermédiaires. Auxquels s’ajoutent ensuite ceux pour passer de « je sais que je veux aimer » à « j’aime ». Fort heureusement, l’amour théorique et l’amour pratique sont deux choses bien distinctes. Je pourrais réfléchir pendant mille ans et ne faire que consolider ma certitude que l’amour ne m’est d’aucune utilité, cela ne m’empêchera pas pour autant de tomber amoureux de chaque jolie fille que je croise ! C’est d’ailleurs un de mes grands problèmes du moment : ma tête dit non à l’amour mais mon cœur crie tout le contraire. Et entre ces deux forces tirant chacune de son côté, c’est moi qu’on écartèle ! :)

Bisous et bonne soirée

Barjac
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