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La brèche
Quatorze juillet, l'on a sorti pétards et trompettes, tambours et feux d'artifice. Moi, je reste étranger à ces festivités, allongé sur mon lit, content que ma folie de la veille se soit apaisée, triste que cet apaisement ait débouché sur la mélancolie.
C'est arrivé mardi, comme un caillou posé sur une route familière, et dont ne remarque la présence que le jour où, ayant buté contre, on se retrouve au tapis. Chaque matin, sur le coup des dix heures, mes collègues et moi allons effectuer nos incantations devant le totem qui délivre le café. Nous traversons pour cela la jungle des bureau, et faisons un détour pour aller saluer la tribu voisine. Autrefois, ma tribu et la leur ne formaient qu'une ; les bureaux, désormais, se trouvent séparés, mais on échange encore le salut des anciens camarades. Je n'appartiens pas à cette histoire ancienne, et rien ne me lie vraiment à ces indigènes-ci, mais par mimétisme, je viens dire bonjour. Ce n'est pas l'homme qui salue l'homme, mais plutôt le service qui salue le service, et en tant que membre de l'un, je salue les membres de l'autre. On y compte seulement des hommes, à l'exception d'une dame relativement jeune, distante, qui me fait penser à quelque sorcière de conte avec son long menton ; et d'une jolie stagiaire, de mon âge environ, qui met dans cette forêt de mâles peupliers sa touche fraîche et fleurie de féminité. Environ mon âge, c'est dit au sens large : grâce aux effets bénis du maquillage, il est impossible passé seize ans et jusqu'à soixante-seize, de donner un âge à une femme. Tout juste peut-on hasarder une classification par tranches de cinq ans, comme pour les bons whiskies. Donc, aucune idée quant à l'âge de cette fille, qui peut être mon aînée de trois ans comme ma cadette d'autant. Je n'ai pas, jusque-là, prêté attention à elle. J'étais plutôt pressé de me débarrasser de cette ronde de courbettes à l'intérêt social certain, mais dont je ne raffole pas. Je ne salue les gens de ce service que par mimétisme poli, avec ma maladresse aux contours nonchalants. J'observe avec attention le grain de la moquette bleue, j'ajuste soigneusement le col amidonné de mon sourire mondain, je murmure un bonjour aux accents d'au revoir. Je préfère les bises, même si elles me gênent plus que les poignées de main : on peut les donner sans croiser le regard de la personne saluée. Jusqu'à mardi, tout s'est très bien passé. Le caillou était en travers de la route, mais je marchais le nez dans les pas de la veille sans risquer de le heurter, comme un chien suivant une piste ne remarque pas le ravin qu'il longe. Il y eût un imprévu, un écart, un faux pas. Elle n'était pas à son bureau, là-bas derrière la table et les fauteuils autour, réduite à une chevelure, une joue qui se tend, qu'on embrasse et qu'on fuit aussitôt, laissant la place au collègue suivant. Elle était là, debout, juste au bord du passage, et nous n'étions que trois. Je saluai le dernier mais, parce qu'entre deux bises elle ne tournait pas le dos, dans l'espace de temps infime pendant lequel je m'avançais vers elle, mon regard croisa le sien, le sien croisa le mien, et j'eus cette sensation de chute libre que l'on éprouve lorsqu'on prend en voiture un sommet de côte un chouïa trop vite, ou lorsque la vitesse de la balançoire s'inverse au maximum de sa courbe. J'ignore ce qui fait qu'où qu'on aille, quelle que soit la population à laquelle on se mélange, sur mille regards de femmes, cent nous sont sympathiques, dix de ceux-là lèvent sur notre coeur une brise légère, et un de ces dix y fait succéder la tempête la plus noire. Qu'est-ce qui différencie ce dernier regard des autres ? Que se passe-t-il lorsqu'il rencontre le nôtre ? Je l'ignore. Je ne sais qu'une chose : en plongeant mes yeux dans les siens m'est venu l'impression soudaine connaître son regard. Comme s'il m'était non seulement familier, mais d'une familiarité tout à fait intime. Comme un amnésique reviendrait sur les lieux d'un moment important de sa vie, oublié, et se trouverait plongé dans un trouble immense. Plus que cela, car en réalité, il ne m'a pas seulement semblé que je connaissais son regard. Il m'a semblé que ce regard aussi me connaissait, et aussi fou que cela puisse paraître, qu'il me saluait. Comme si l'espace d'un instant, il avait exprimé la complicité. Comme s'il avait murmuré : bonjour, je me souviens de toi. Sans doute est-ce à ce genre de regard que pensaient les auteurs grecs lorsqu'ils disent, comme s'il s'agissait de l'évidence même, que leur héros reconnaît immédiatement le dieu qui a pris forme humaine. J'étais Ulysse, retrouvant dans les yeux d'une jeune femme ceux de sa protectrice Athéna. Je sais que tout cela est faux. Ou du moins, j'essaie de me convaincre que mes sens me trompent. Que ce ne fut qu'un regard comme un autre, une organisation de couleurs et de formes dans l'espace que, pour une raison connue de lui seul, mon coeur aura interprétée comme porteuse de sens. Qu'il n'y a rien, rien qui passe à travers un regard ; que les yeux ne sont pas des émetteurs-récepteurs comme ceux de la radio. Et pourtant, sur ce point, même ma raison doute. Pourquoi non seulement les gens, mais les animaux même, plongent-ils leurs yeux dans ceux de celui qui les dévisage ? Pourquoi dirige-t-on l'organe par lequel on prend conscience de l'autre directement vers celui par lequel il prend conscience de nous ? Est-ce simplement pour juger des intentions de cet autre, ou est-ce parce que c'est en plaçant le récepteur dans l'axe de l'émetteur que l'on obtient le meilleur taux de transfert ? J'ai beau douter, j'ai du mal à croire que l'effet d'un regard soit simplement une histoire de forme et de couleur. Si tel était le cas, une photo, un film, pourraient nous toucher pareillement, pour peu qu'on ignore qu'ils ne sont pas la réalité. Je n'ai hélas pas la certitude de n'avoir jamais ressenti dans un regard d'acteur ou d'actrice passer quelque chose. Si c'est le cas, alors, oui, tout est en nous et affaire de perception. Ce regard au milieu des autres est comme une mélodie de Mozart au milieu de bruits familiers. Tous sont du son, mais les fréquences et des durées peuvent s'agencer de manière à former un code, celui de la porte du coeur, et sur mille stimuli sonores, tous sont rejetés sauf ce celui-ci qui atteint directement l'âme, nous jette au bord des larmes, sans que l'on soit capable de dire pourquoi. Oui, cette image est juste, et explique tout à fait ce que j'ai ressenti en croisant le regard de cette fille. Une mélodie perdue parmi les fréquences radio, qu'en tournant mon antenne j'ai captée l'espace d'une seconde. Puis plus rien, le bruit, des gens qui parlent. Voilà comment mardi, je tombai amoureux. Je n'avais jusqu'alors jamais vu cette fille. Tout juste entraperçue, dans le flou d'un regard qu'on n'ose pas faire durer, de peur de paraître importun. Aussi, je n'avais d'elle qu'une idée vague. Je la croyais, allez savoir pourquoi, petite et potelée ; je la découvrais grande et mince. Je ne l'avais jamais vue que de profil, dans le détail et le mouvement d'une bise, qui empêche toute vision nette. Je lui découvrais un visage ravissant, un sourire rose plein de gentillesse et de réserve, et deux yeux d'un bleu étrange, profond, marine, scintillant comme l'océan au lever du soleil. D'un bleu qui était une chanson. A compter de cet instant, la stagiaire sans intérêt particulier était devenue une déesse déguisée. Je passai la journée la tête ailleurs, et ne la revis pas jusqu'à l'heure du café, vers seize heures. Par la vitre de la porte qui sépare les escaliers, où se trouve, sur le palier, la machine à boisson, je vis passer sa silhouette et ses cheveux dorés. Devant tant de grâce, je me sentis idiot, et pris bientôt congé pour ne pas rater l'unique bus du soir. Dans l'ascenseur, je ne pus m'empêcher d'apostropher la glace. Regarde-toi, va. Tu flottes dans ta chemise, tu flottes dans ton pantalon, il flotte dans tes yeux. Tu ne ressembles à rien. Un vilain petit canard, cachant peut-être un cygne blanc à l'intérieur, mais qui ne ressemblera jamais qu'à un vilain petit canard. Elle, elle est ravissante, pleine d'un charme discret, et dans ses yeux il fait un temps bizarre, comme ces cieux électriques et vivants avant que l'orage gronde. Elle est sûrement déjà aimée, de toutes façons. Et quand bien même, une fille comme ça mérite un bel homme, un vrai. Je n'ai pas quitté le sol des yeux, entre la descente du bus et ma chambre. J'ai traversé la ville en marchant d'un pas soutenu ; j'aurai voulu courir. J'ai heurté une dame, me suis excusé sans me retourner, ai accéléré un peu plus. J'étais amoureux, à nouveau Ca devait arriver. Depuis quelques temps, je glissais doucement sur la pente dangereuse de l'ouverture au sentiment. A mon sentiment d'écrasement, d'insignifiance, d'impuissance face à une si belle fille, s'ajoutait ma colère de voir les remparts que j'avais érigés au cours des derniers mois de la plus absolue inutilité. Les digues fragiles que j'avais dressées sur le lit du fleuve, et que je croyais me garantir de toute crue future, se trouvaient balayées par un simple regard. J'avais bâti des tours, dressé des murailles, pour me protéger de ce maudit amour entre les doigts duquel je ne suis plus qu'une poupée dans laquelle on plante des aiguilles ; et voilà qu'il se trouve encore des archères pour glisser par la fente d'une meurtrière un trait de virtuose, planter dans les chairs de mon coeur une flèche enflammée, aussi facilement que si le rempart n'avait été qu'un rêve. J'ai passé un quatorze juillet bizarre. Pour la première fois depuis octobre j'ai eu l'envie, l'envie réelle, l'envie palpable d'aimer. Et la peur qui va avec. Aujourd'hui, cela va mieux. Générosité du sort, Athéna n'est pas là ; elle doit faire le pont. Mais j'angoisse de savoir que demain ou lundi, il me faudra peut-être aller lui dire bonjour. J'ai peur de croiser son regard et d'y retrouver cette mélodie qui semble ne s'adresser qu'à moi. J'ai peur plus encore de ne pas l'y trouver ou de ne pas croiser son regard. Je me demande si elle a senti quelque chose passer, elle. Je ne le pense pas. Je me connais, je sais que j'ai souvent la tête dans les étoiles, et que j'y vois des choses qu'on ne voit pas d'en bas. Mais il y a cet espoir, cet espoir fou qui consiste à se dire : peut-être, aussi belle soit-elle, aussi gentille en apparence, trouverait-elle chez moi quelque chose qui lui fasse envie et permette l'échange — je ne vois pas bien quoi, mais je n'ai pas le coeur d'une fille pour savoir ce qui les attire chez un garçon. Vous me direz : allons, mon vieux, tout ça c'est dans ta tête. Un coup de foudre, rien de plus. Tu as rêvé. Ceux qui me lisent depuis longtemps savent que je possède une part suffisante de rationalité pour ne pas tomber dans le délire complet. Ce que j'écris ici, c'est ce que j'ai ressenti, tel que je l'ai ressenti. Je ne déforme pas, je n'exagère pas, ou alors ce sera malgré moi. Quand je vous dis que, le temps que cette fille a gardé ses yeux dans les miens, je me suis senti fondre, je ne romance pas. Mon coeur a fait un bond ; sans cage thoracique, il m'aurait fallu aller le récupérer sur le bureau voisin. Sans doute suis-je un peu sensible, mais cela remet-il en question mon ressenti ? Avec un télescope, on voit des choses qu'on ne voit pas avec des jumelles ; ce n'est pas parce que tout le monde porte des jumelles que mon télescope ment pour autant, n'est-ce pas ? Je n'en sais rien. Peut-être aurez-vous raison : tout ça c'est dans ma tête. Mais peut-être pas. Et alors ? Et alors rien. Ou plutôt si, deux choses. D'une part, être amoureux est une chose terrifiante. Comme si soudain le monde ne tournait plus qu'autour d'un seul objet, inaccessible. Impression d'être un clochard devant la vitrine d'une pâtisserie. D'autre part, même si elle n'était pas accessible en théorie, elle le serait dans les faits. Impossible de lui faire comprendre. Sinon par le regard, seul moyen d'intimité dans le cadre de l'entreprise. La parole, je n'y songe même pas. Au milieu de ses collègues et des miens, pensez... On jaserait. Et puis, la parole, ce n'est pas bien mon truc. J'ai déjà le trac pour m'adresser à la boulangère ou au buraliste, alors une fille qui me scrouitche le coeur, autant ne pas y penser. Faire comme j'ai toujours fait ? Attendre que cela passe, et si par malheur ça ne passe pas, quand la peine à me taire sera plus grande que la honte de parler, prendre une plume, du papier, et coucher par écrit ce que jamais à l'oral je ne trouverais les moyens de dire. Dieu sait combien j'en ai écrit, de telles lettres. Certaines hantent encore mes vieux carnets, les autres ont terminé dans la corbeille. Certaines furent en français, d'autres en anglais, et toujours, dans les mots, ce même espoir aux confins de la démence, ce même appel. Me déclarer, sur le seul terrain où je puisse trouve un peu de confiance, à savoir celui de l'écrit. Je ne sais pas parler, mais je sais par écrit dire mes sentiments. Même les douloureux. Surtout les douloureux. Je me souviens de Chiara, me confiant sur l'oreiller, après nos réconciliations, qu'elle n'avait jamais reçu de si belle lettre que celle que j'envoyai, le jour de notre brouille. Et de penser, au fond de moi : les filles trouvent belle la souffrance des hommes. Il faut que notre amour pour elles nous écrase, nous broie, nous déchire, nous transperce, pour qu'à travers le cri désespéré qu'on lance depuis l'enfer, elles se sentent heureuses d'être tant de choses pour quelqu'un. Il y a chez les femmes un je ne sais quoi de félin. Les femmes, les femmes... Comme si l'on pouvait, d'un mot d'un seul, embrasser toutes les différences qu'il y a de l'une à l'autre ! Non, pas "les femmes" : "certaines femmes" de celles que j'ai connues. Non, oublions les petits mots qu'on glisse dans les poches. Je n'ai plus douze ans. Elle n'a plus douze ans. Elle rirait, enfin non, car elle a l'air d'être une fille bien. Elle serait embarrassée de me voir ridicule. Je préfère me forcer à garder la tête froide, c'est-à-dire, dans mon cas, à peine bouillante. Ne pas oublier qu'il y a un million de chances sur un million qu'elle soit comme tous les autres. Ca n'arrive pas, ces histoires de regards. Ou du moins ça n'arrive qu'à moi, mais à moi seulement, pas à celle que je crois les partager avec moi. Huh huh, forget about it. Musique et cigarettes pour emplir le vide. Essayer de se convaincre que ce regard n'a jamais existé, et que non, ce n'en est pas la marque que je sens, brûlante, juste là. Une chose me fait plaisir dans tout ce bazar. C'est de voir qu'il y a encore des filles dans les yeux desquels je me dis qu'aimer doit quand même pouvoir être bien. Je veux dire, même en me forçant, je ne peux pas imaginer qu'une fille comme elle devienne jamais une femme comme ma mère. Et cela me rassure. Peut-être est-il des filles qui sont gentilles et le restent une fois femmes. Celles-là, on aurait du plaisir à les aimer jusqu'au bout. J'ai du mal à y croire, encore. Et pourtant, dans un souvenir lointain, Ch... Hum, pas le meilleur exemple, en fait. Oh, et puis zut, j'ai la tête en morceau avec ces histoires qui ne servent à rien : lundi en la revoyant, tout recommencera. Elle est trop belle, elle a un sourire trop bon, et un regard tellement profond ! Elle est surtout trop réelle, et ça, je n'en ai pas l'habitude. Au milieu de la tempête, j'en viens quand même à me dire que l'amour est foutument absurde. Une source de souffrance totalement arbitraire. Ou est-ce parce que l'on souffre autant que l'amour est si beau, quand enfin on le trouve ? Mais alors, il devient trop beau, et des larmes de désespoir, on bascule dans celles de bonheur. Inconstance absolue, déchirement dans un sens comme dans l'autre. Je m'étais fait la réflexion : il faut, pour être vraiment heureux en amour, d'un bonheur calme et reposant, ne point trop aimer. Et je me demande, au fond, si les filles souffrent autant pour nous que nous souffrons pour elles. Il ne s'agit nullement de compter les points ; si elles peuvent se passer de ces tourments-là, c'est mieux ainsi. Il serait peut-être plus pertinent de penser qu'il y a des gens qui, en amour, souffrent, chez les deux sexes. Alors, je voudrais rencontrer une de ces filles-là, car elle pourrait comprendre, par transposition, ce qu'elle représenterait pour moi. Il est si difficile quand on est homme, d'expliquer par des mots, y compris par écrit, à la femme qu'on aime ce qu'elle est pour nous. Des sentiments tellement forts, et tellement irrationnels, ne peuvent se dire avec justesse sans friser le délire. Et puis, je crois qu'en amour, on ne peut rien expliquer à l'autre que ce qu'il connaît déjà. Si une fille a souffert, elle comprendra notre souffrance. Si une fille a aimé, elle comprendra notre amour. Sinon, on perd son temps. Elle sourira gentiment, contente certainement, mais un peu embarrassée par tout ce chahut qu'on lui fait, nous trouvant un peu fou, un peu idiot tout de même. Je voudrais une fille qui pleure tout le temps, une fille qui doute sans cesse, une fille plus fragile encore que moi, pour avoir l'impression d'être plus fort qu'elle. Le ciel dans sa bonté n'a peut-être pas permis qu'une telle personne existe. Voilà mes pensées désordonnées de ce jour. J'ignore comment évolueront les choses. Elles cesseront peut-être d'elles-mêmes, solution la plus probable, ou bien empireront, ou bien c'est moi qui lundi trouverai un mot glissé dans ma veste. (Ce que j'aime dans le rêve, c'est qu'il ne connaît pas de limite.) En attendant, je fais la girouette, haussant les épaules, l'instant d'après cherchant comment l'aborder (sachant que je n'en aurai jamais le courage, de toutes façons), m'écriant que c'est elle, puis riant de ma bêtise... Songez qu'il aura suffi d'un unique regard pour me mettre dans cet état. Vous devinerez alors ce que cela peut-être quand ce n'est plus un regard, mais un baiser, et pourquoi j'ai peur d'aimer à ce point. C'est que j'en deviens fou. Ecrit par Barjac, le Jeudi 15 Juillet 2004, 19:17.
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