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Mes chers amis,

Vous avez répondu à mon cri avec une promptitude qui me fait m’incliner avec reconnaissance. Bécassine, Songe, Vendredi, Alezia, acceptez mes humbles remerciements. Plutôt que de répondre à chacun séparément, je vais tâcher d’apporter quelques précisions ici.

Parce que je parle d’amour, on aura tôt fait de me classer parmi les amoureux transis, ceux qui aiment sans être aimés. Mais il ne s’agit nullement de cela. Ce n’est pas d’amour que je souffre. Ce n’est pas d’amour que j’ai besoin quand je parle de Ch. Le sentiment qui m’habite n’est pas un manque, un désir, une frustration. C’est tout autre chose, une chose que j’ai moi-même du mal à identifier, mais qui s’apparente, à bien des égards, à une angoisse cédant le pas à la plus terrifiante des paniques.

Il me suffit, pour m’en convaincre, d’imaginer que cette fille que l’on pourrait croire que je pleure, revienne. Tout recommencerait-il ? Serais-je à nouveau heureux ? J’aimerais que cela soit si simple. Le manque disparaît sitôt que l’être aimé nous est retourné. Je peux affirmer, sans penser me tromper, que si Ch. était là ce soir, avait été là hier soir, sa présence n’aurait rien changé à mon terrible état. La panique est une forme de folie, c’est l’absence soudaine de tout référentiel auquel se raccrocher, la dérive, la perte de contrôle. Même, Ch. serait là, les choses auraient toutes les chances d’empirer. Je retrouverais dans ses bras ce que j’ai trouvé dans ceux de Chiara. Une angoisse sans nom, immense, absolue, une peur dont j’ignore jusqu’ à l’objet. Est-ce la peur de mourir ? Est-ce celle de vivre ? Je n’en sais rien ; je suis, en ces instants, totalement aveugle. Ce soir encore, j’ai cette boule de feu dans l’estomac, cette chose qui tremble, tourne dans sa cage avec démence, tel un hamster pris au piège dans une chambre en flammes. Cette envie de hurler, d’exploser, de courir jusqu’à ce que le souffle me manque.

Songe, tu dis que j’avance à reculons vers le bord du gouffre, au lieu d’y aller franchement. Cela serait le cas, à n’en pas douter, s’il s’agissait d’amour. Alezia, tu dis que je préfère garder le silence pour préserver une Ch. qui peut-être n’existe plus. Là encore, tu aurais raison s’il s’agissait d’amour. Mais je le dis, je le répète, ce n’est pas cela. Si Ch. me prenait dans ses bras, en cet instant présent, je n’aurais qu’une envie, celle de mourir. Il y a en moi une violence dont j’ignore la cause, un vent qui brûle tout sur son passage, des sentiments d’une force qui joue avec le seuil de tolérance. J’ai connu un état similaire le jour où j’ai appris au téléphone, de la voix de celle que j’aimais, qu’elle venait d’être victime d’une agression à caractère sexuel. J’étais trop loin pour faire quoi que ce soit ; j’ai passé la nuit à tourner en rond dans ma chambre, les dents serrés, le meurtre au bout des poings.

Je ne souhaite rien d’autre que le calme, que cet incendie en moi cesse. L’amour n’arrangerait rien. Il ne s’agit pas, souvenez vous de mon diagramme, de changer la direction de l’aiguille ; il s’agit d’en réduire la taille, de la faire retourner dans le domaine des sensations paisibles, tout au moins supportables. Je suis incapable d’expliquer cela plus clairement. Je ne rêve pas d’un futur qui fasse écho au passé. Je ne rêve pas de retrouver Ch. Simplement, c’est comme si soudain toutes les blessures dûes à cette relation se trouvaient rouvertes, et ce n’est plus un départ, une déchirure, que je revis, mais la somme de toutes. Si seulement je savais pourquoi, je pourrais peut-être agir, me raisonner. Mais j’évolue en aveugle.

J’ai commencé une lettre à Ch. Je ne sais pas ce que cela pourra m’apporter. Mais les cancéreux, après avoir épuisé tous les recours de la médecine, sont prêts à essayer tout et n’importe quoi. Avec la mort pour alternative, ça vaut toujours le coup d’essayer. Je ne sais pas vraiment que lui dire. Ce n’est pas : je regrette, je voudrais recommencer. Ce n’est pas : la vie sans toi est un enfer. Ce serait plutôt : la vie avec ce qu’il me reste de nous est un enfer, aide-moi si tu peux à m’en débarrasser, à tuer ce qu’il reste de toi en moi, à brûler tous ces polaroïds, ces feuilles de papier jauni où les lettres rondes de ton adolescence dansent autour de moi. Avant toi, je croyais que le ciel était un océan, un plein. Aujourd’hui, c’est un vide, et j’y cherche en vain le Dieu de mon enfance.

Ma place est ici, avec vous, au bistrot des égarés, où l’on remplit les verres de mots, où l’on essaie de coucher sur l’écran les démons qui ricanent en nous, comme on épinglerait des insectes aux membres démesurés, aux mandibules crochues, aux yeux noirs et lisses. Je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il se passe. Mais quoi que ce soit, il faut que cela cesse.

Ce n’est pas Ch. que je pleure, c’est le temps où je pouvais aimer, aimer de manière supportable. Il y a des choses qui sont devenus trop fortes, trop violentes, pour que je souhaite encore les vivre. La chute libre est grisante, allez-vous pour autant vous jeter du sommet d’un immeuble, pour ces vingt secondes d’ivresse ? Vous savez comme moi qu’on ne peut pas accélérer indéfiniment ; il y a le trottoir là en bas, et le choc ne laissera pas d’issue de secours. Ce n’est pas l’absence de Ch., ce n’est pas le manque d’amour, c’est l’amplitude de mon angoisse qui m’est intolérable. Et je ne crois pas aux vertus apaisantes de la camomille, à moins peut-être d’en engloutir un champ entier.

J’écrirai cette lettre. Je suivrai ton conseil Songe, parce qu’il est aussi le seul que je puisse me donner. J’écrirai à cette histoire l’épilogue qu’il lui manque, afin de pouvoir tourner la dernière page, refermer le bouquin, le ranger sur l’étagère, et ne plus jamais l’en retirer. En espérant que cela soit aussi simple. Je n’aurai pas grand-chose à lui dire. Je n’ai pas de remord : je ne regrette pas mon geste. Je regrette que la vie m’ait donné de vivre l’amour si tôt, et si intensément, pour me laisser ensuite échoué sur le sable de ce monde, sans but aucun. Surtout, j’aimerais comprendre pourquoi, ce qu’il s’est passé pour qu’après six ans de vie commune, d’amour partagé, d’amour violent, tout s’éteigne soudain sans raison apparente.

Je l’ai quittée parce que quand elle m’a demandé si je l’aimais encore, mon coeur a répondu non. Mais pourquoi, des années plus tard, cette histoire me hante-t-elle encore avec une pareille constance ? Pourquoi mon coeur a-t-il répondu non, ce jour-là ? C’est peut-être là qu’est la clé. Pourquoi, avec ma seconde petite amie, la même chose s’est produite ? Je l’aimais le vendredi, je n’en pouvais plus de savoir que je ne la reverrais pas avant un mois, et le samedi, tout s’est tu en moi. Je l’ai appelée, bye bye. Comme le calme plat succède à la tempête avec une inexpliquable soudaineté. Qu’y a-t-il à l’autre bout de cet élastique inconscient qui me rappelle à lui au moment où je m’y attends le moins ? Je paierais cher pour le savoir.

Je paierais cher pour retourner en arrière, quand tout semblait possible, et qu’on aimait dans les voitures comme si c’était notre dernier jour à vivre, notre premier jour de liberté. Et pourtant, je sais bien que déjà là, ce n’était pas stable. Est-ce simplement ma personnalité, une partie de moi, quelque chose d’inné, que je ne changerai pas ? Un coeur avec un défaut de fabrication, je vous retourne madame, monsieur, ce coeur défectueux pour échange contre un coeur fonctionnant normalement. Ou est-ce une maladie contractée quelque part sur ma trajectoire, et qui pourrait se soigner ?

Je n’en sais rien. Je nage dans la purée de pois. Heureusement qu’au dela des câbles, il y a vos visages. Ne vous éloignez pas. Ne me laissez pas m’éloigner, surtout. Elle, elle n’aurait pas dû me laisser m’éloigner. On se perd si facilement la nuit ; on passe ensutie le reste de sa vie à chercher dans le noir la petite lueur de la chaumière, et plus on cherche, plus la petite crainte du début grossit, enfle, suinte le long des digues, prête à tout emporte. Et, sur la nuit qui n’en finit pas, se dessinent seulement les immenses dos bleu sombre des montagnes endormies.

En vous remerciant du fond de mon coeur malade, pour votre présence. Vous n’avez pas idée à quel point elle m’est nécessaire, maintenant qu’elle la raison qui justifie mon écriture, seul médicament dont je dispose. Ne vous éloignez pas. Ne me laissez pas m’éloigner.

Ecrit par Barjac, le Jeudi 22 Juillet 2004, 06:12.
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Commentaires
Songe -
Le 22/07/04 à 07:32

Mon cher Barjac,

J'avais bien compris qu'il s'agissait davantage pour toi de trouver un élément de réponse à de l'inachevé, de l'inabouti qui suspend ta vie à une interrogation, que de penser à quelque réhabilitation que ce soit d'un sentiment passé ...

Ce n'est pas d'amour que tu souffres mais de son défaut si je lis bien tes mots, c'est d'être arrêté à une incertitude sur toi-même : es-tu bien capable d'aimer ? Voilà la question qui semble te tarauder ... au-delà de tes tentatives de définition du sentiment d'amour tu essayes de cerner celui-ci d'assez près pour qu'il ne t'échappe pas une fois encore.

L'angoisse de celui qui ne voulant mourrir a la crainte de ne savoir vivre, l'angoisse de ne savoir vivre par incapacité de savoir bien aiemr; or l'amour est le moteur esssentiel de vie, amour du monde, amour de l'entourage, amour d'une personne, autant de déclinaisons d'un sentiments qu'on a bien souvent du mal à conjuguer à la bonne personne.

Quand j'évoque le gouffre, je pense avant tout à l'angoisse elle-même plutôt qu'au sentiment d'amour; je pense à cette angoisse qui t'enchaîne à chacun de tes jours passés par manque de référentiel, comme tu dis, pour te projeter de l'avant avec une infime certitude comme guide. Tu sembles quêter inlassablement une réponse dans ce qui a été plutôt que de t'éprouver à quelque chose de radicalement nouveau qui, à défaut de te montrer ce que tu es, pourras au moins t'assurer de ce que tu n'es pas.

Ecris cette lettre mais n'essayes pas d'en contenir la réponse, sois franc et honnête comme tu aimerais qu'on le soit avec toi, décris-lui ton sentiment et laisses venir les choses ... nous serons là pour t'aider à traduire la réponse et peser ta réaction avec notre position de recul. Vas jusqu'au bout pour obtenir cette répons, ce n'est qu'en mettant tout à plat sur la table que tu auras la chance de te faire une vision d'ensemble qui t'apporte des éléments de réponse.

Ne regrettes pas ce qui est derrière, fais en un doux souvenir pour te laisser une chance de construire un lendemain différent. Fais ce qui te tient à coeur sans songer aux conséquences, c'est un risque qui me semble nécessaire à une vie qui veut préserver son authenticité et sa spontanéité; cela te vaudra sans aucun doute encore bien des peines, des tourmentes mais tu ne seras pas chargé du poids du remord de n'avoir pas fait. L'angoisse est une petite mort qu'il faut violenter pour lui faire recracher la vie qu'elle suce goulûment ...

Nous sommes et restons là parce qu'il y a une part de nous qui n'a jamais eu sa place qu'ici ... pour ma part je ne te laisserais pas t'éloigner facilement, j'ai trouvé ici un compagnon de mots qu'il m'importe de savoir non loin et je ne le laisserais pas s'abîmer dans un autodaffé de ses sentiments sans tenter de soumettre le feu de mon souffle de vie ...

Ecris, écris Barjac, chacun de tes mots trouve ici dans nos mains l'écrin qui préserve a pureté et sa finesse ... écris jusqu'à satiété, nous tâcherons toujours de nourrir ta faim avec des miettes de nos certitudes ...

Bien à toi, sincèrement ...

Songe

Répondre à ce commentaire
Le 16/08/04 à 17:40
Mon cher Songe,

Rien à ajouter, sinon mes remerciements, bien sûr, et toute mon amitié pour un compagnon de route que je reconnais toujours égal à lui-même, et juste ce qu’il faut de distinct de moi-même pour en être un parfait complément. C’est parce que je sais qu’ici je trouverai toujours, accoudé à une table d’un troquet enfumé, ou assis sur un banc dans un parc désert, ta silhouette familière, qu’écrire est une telle échappatoire. Restons unis, tous, ici, et que ceux qui souffrent puissent s’appuyer sur l’épaule de ceux qui tiennent bon, afin que demain ils soient encore debout pour à leur tour soutenir les premiers dans leurs épreuves.

Merci d’être, Songe. Tu me trouveras sur le banc lorsque ton coeur aura besoin d’un ami.

En toute amitié,

Barjac
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Le 22/07/04 à 13:55
Barjac,
Avec Songe, tu as fait partie des premières personnes que j'ai lues et avec qui j'ai échangé, quand je suis arrivée il y a un an. Je me souviens d'un jour où j'ai demandé si je pouvais m'assoire avec vous deux sur le banc - pour moi, le banc de l'amitié et de la contemplation, des fous-rires, des doutes, des peines... Regarder le paysage, assis sur un banc, en silence ou en plein bavardage, avec nos sourires complices...
Je ne te laisserai pas, Barjac, car tu fais partie de moi, même si je ne te connais pas autant que je le souhaiterais.
Je t'embrasse !
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Le 16/08/04 à 17:41
Merci Vendredi,

Tu étais là au début, tu fus là chaque jour, à distribuer les sourires et les mots réconfortants. Je n’aurai pas peur de me tromper en affirmant que tu es pour nous une mère. Discrète, mais toujours présente. Je t’apprécie vraiment.

Barjac
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Le 22/07/04 à 14:53

Barjac,

Je t'ai lu avec intérêt. 

Tu te rataches toujours à cette histoire forte et longue de 6 ans que tu as vécu, et c'est tout à fait légitime. Chaque histoire qui l'a suivi, tu l'as aussitôt comparée à ton 1er amour. On fait tous ça, seulement toi, j'ai cette impression que cela te bloque complètement. Tu te demande si tu es capable d'aimer, parce que tu as cette impression d'avoir tout, mais absolument tout vécu avec cette Ch. en question. A cause de ça, tu n'as quasiment plus de quête en terme d'amour, car tu as toujours ce bloquage qui te dis que "l'essentiel est derrière toi de toute manière, tu n'atteindras jamais ce que tu as atteint avec elle". Je crois que tu as raison d'écrire cette lettre, et que pour aller mieux, il faut que tu arrêtes de penser cela. Certes, c'était ton 1er amour, certes, tout (et surtout la souffrance) te rattache à cette fille et te rattachera peut-être toujours, mais cela ne veut pas dire que plus rien n'emballera ton coeur à nouveau, que tu as tout découvert et que ta quête s'arrête là. Tu te plains beaucoup d'avoir découvert l'amour trop tôt, tu sembles dire "j'ai tout connu si tôt, maintenant il ne me reste plus rien à vivre..." mais c'est faux. Il te reste tellement à voir, à vivre, tellement de choses, et un ou des amour(s) encore différent mais tout aussi beau, d'autres souffrances, d'autres choses qui sont devant toi et qui t'attendent. Il faut juste que tu l'acceptes je crois, et surtout que tu mettes un point final à cette histoire et à ton passé. Ton passé est derrière toi maintenant. J'espère que l'écriture de cette lettre de permettra de faire cela, de mettre un terme à cette souffrance, et d'aller mieux.

Je t'embrasse...

Alezia

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Le 16/08/04 à 17:42
Alezia,

Tu résumes fort bien ma situation (et toi, il ne te faut pas dix pages ;)). Mais j’ai tant de mal à croire que je rencontrerai un jour une fille pour remplacer Ch.... Je me sens lié à elle, malgré moi. Je suis incapable de développer, en amour, la partie d’amitié qui différencie le grand amour de l’amourette. Il faudrait pour cela que j’estime la fille qui devient ma petite amie, et j’ai énormément de mal à ne pas la comparer avec la première, comme tu le signales, et je ne sais pas si je trouverai jamais une fille qui supporte la comparaison... Mais je pense que c’est aussi parce que tout au fond de moi, je ne veux pas qu’une fille, un jour, soit à mes yeux plus grande que ce que fut Ch. J’aurais énormément de peine à découvrir que finalement, Ch. n’était qu’une fille bien parmi d’autres, et même qu’il en existe de plus belles, de plus douces, de plus proches de moi. Je ne sais pas comment expliquer cela, tu sais. Ch., c’était moi au féminin. On aimait les mêmes trucs, on écoutait les mêmes disques, on lisait les mêmes livres, on pensait les mêmes choses au même moment... On était deux gamins qui avaient grandi ensemble et se comprennent sans même avoir besoin de se parler. On s’écrivait tout ce qu’on n’avait pas eu le temps de se dire dans la journée, on vivait l’un pour l’autre. Comment, adulte, pourrais-je retrouver cela ? Quelle fille accepterait de vivre un amour aussi peu raisonnable, aussi fusionnel ? Il s’écoulait des semaines sans qu’on ne mange le midi, pour rester ensemble à s’aimer sur l’herbe des parcs. Elle était la princesse, j’étais le prince, et l’on attendait plus que de devenir reine et roi. Peut-être existe-t-il d’autres princesses, mais ce ne sera pas le même royaume. Peut-être aussi n’étais-je pas prince, juste troubadour et amant de la reine... Je crois que j’ai surtout tellement investi dans cette relation qu’aujourd’hui, je ne me sens plus la force pour en vivre une autre équivalente. J’ai l’impression que je n’aurais plus rien à donner à une autre, tant j’ai consumé de moi avec Ch. J’espère, j’espère que la vie me donnera une de ces surprises dont elle a le secret, et que je découvrirai un jour une fille qui sera une nouvelle Ch., une qui me comprendra, une que j’aurai l’envie d’aimer, d’aimer vraiment, et avec qui je ferai encore les quatre cent coups. Je ne doute pas de la vie, je ne doute que de moi :)

Je t’embrasse moi aussi,

Barjac
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Le 23/07/04 à 00:28
Cher Barjac
Je ne te connais pas depuis longtemps mais je te lis maintenant régulièrement ...nous avons des ami(e)s communs auxquel je tiens énormément ..ils m'apportent beaucoup de choses ....je pense que ton passé te fait mal mais à force de relater ce qui te bouffe de l'intérieur ...tu vas trouver la paix ...Ne t'inquiéte pas ...tu sais que cette toile est tissée de manière très solide ...les liens qui nous relient sont très forts ..j'y crois ..je veux y croire ...alors tiens bon ...Chaque personne ici ...souffre de différentes façons pour diverses raisons ...et là ..le trop plein sort ...nul jugement ...nous ne sommes pas là pour nous juger ..mais respecter les autres ..écouter leurs cris ...avoir une oreille attentive ...
Alors libère-toi et tu retrouveras le repos en toi .Je te le souhaite mais tu y arriveras ...Je t'embrasse .
Martine
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Le 16/08/04 à 17:42
Merci Becassine,

Il est certain que les liens qui unissent notre petite communauté sont solides. Et je suis bien heureux qu’ils le soient quand ils sont tout ce qui me retient de la chute dans le vide. Merci pour tes encouragements. Bisous.

Barjac
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Le 23/07/04 à 13:14
Les pensées et les émotions qui nous animent trouvent bien souvent leurs racines dans un passé oublié, rejeté au fond de nos mémoires ; les plaies se rouvrent sans qu’on n’en sache la réelle cause. Peut-être est-ce le moment d’y faire face et de plonger en soi de la manière la plus insidieuse, de démêler les fils.
Chacun a son vécu et agit en conséquence.
Je voulais juste –non pas te donner de conseils, je suis mal placée- mais te dire que ces réflexions ressemblent par moment aux miennes. Cette sourde angoisse qui apparaît là où elle ne devrait exister, celle qui fait fuir à l’infini vers d’autres personnes, d’autres lieux, d’autres nuits.
Cette chose non digérée qui se réveille bien souvent au contact de l’autre. Cette facilité à aimer et désaimer qui me fait dire de moi que je suis une handicapée des sentiments. Je crois seulement que j’ai peur, peur d’aimer et de perdre moi, qui aime tout contrôler, tout planifier.
Accorder à autrui cette sorte de droit de vie ou de mort sur moi, me fait fuir constamment. Je me complais ensuite dans la nostalgie du passé et de ce qu’il aurait pu être ou dans mes rêves d’avenir. Je m’invente des histoires à n’en plus finir avec des inconnus, des histoires dont l’issue est heureuse puisque c’est moi le maître de jeu.
Je ne sais s’il existe quelques remèdes outre le champs de camomille (et je doute de ses effets :) , la solution se trouve en nous, dans notre cheminement personnel. L’expérience peut-être !
Pas évident tout cela.
Prends soin de toi Barjac
Je t’embrasse
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Le 16/08/04 à 17:43
Ma chère Phérine,

Merci pour ton intervention. J’aurais préféré pour toi que tu ne sois pas familière de ce type d’angoisse, de magnétisme humain dont le champ s’inverse sans prévenir. Mais c’est tout de même bon, même si c’est égoïste, de savoir qu’on n’est pas seul dans un bateau qui prend l’eau. Au moins, on peut se serrer les coudes et écoper à plusieurs :)

Je me reconnais tout à fait dans tes explications. Filles auxquelles on donne tout, jusqu’à n’en plus pouvoir, et brusquement le coeur qui stoppe, comme un moteur de offshore poussé au dela de ses limites. La vitesse qui décroît, brusquement, puis l’arrêt. Au revoir. Je t’ai aimée, je te le jure, et tout ce que je t’ai donné était authentique, mais voilà, c’est terminé. A ciao, bye. Avec pour conséquence, le double tranchant d’un amour qui 1. nous plonge dans le chaos (trop grand, trop fort, trop intense, d’où tous mes articles refusant cet amour-là), 2. brise les coeurs de ceux auxquels on donne l’impression d’être totalement mordus d’eux (et c’est le cas, mais on ne peut rien prévoir dans la durée). Droit de vie ou de mort, oui, c’est tout à fait ça... Je ne sais pas si tu connais aussi, comme moi, l’angoisse de l’abandon (constante) ou la jalousie, conséquences d’un manque évident de confiance en soi...

Quant au passé, disons que le temps agit sur le vécu comme les verres fumés sur une éclipse. Sur le coup, pour moi, impossible de vraiment apprécier quoi que ce soit, le bonheur me pousse à bout, et c’est la saturation, le manque, une drogue. Ce n’est qu’après, quand les sentiments se sont calmés, que je peux apprécier la situation, revivre calmement les bons moments sans en connaître l’intensité dévastatrice. Cela favorise la nostalgie, sans doute. En même temps, ça au moins le mérite de nous permettre de nous reposer...!

Toi aussi, prends soin de toi. Si je trouve une adresse de réparateur de la boîte à sentiments, je te la filerai ;) En attendant, camomille, verveine et passiflore contre les ronflements (sais pas ce que ça fabrique dans la boîte à tisanes, ce truc) sont dans un bateau...

Gros bisous.

Barjac
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Le 24/07/04 à 03:02
"L'homme a toujours besoin de caresses et d'amour"
Alfred de Vigny
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Le 16/08/04 à 17:44
Il n'a rien dit, pour la femme, l'Alfred ? (Oui, je sais, c'est tellement évident que ça ne se dit pas. :))
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Le 16/08/04 à 21:07
Voilà !
Je t'embrasse, "mon petit" (hihihi !)
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