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Concerto pour une bicyclette et deux croissants
Je glisse à travers la ville sur mon vélo, savourant l'air frais du matin. Je suis une sinusoïde au milieu de cohortes d'employés dégoulinant vers des lieux de travail. J'aime le vélo. On est plus grand, plus léger, plus rapide. Les oiseaux doivent avoir une sensation similaire, lorsqu'ils volent. Le seul inconvénient, l'inconvénient majeur, c'est que l'on a beaucoup moins de temps pour voir passer les jolies filles. A peine les aperçoit-on que vzoum! (oui, je suis un danger public), elles sont déjà derrière. L'inconvénient est toutefois compensé par le fait que l'on croise plus de gens qu'à pied, donc plus de jolies femmes. Le soleil se lève sur mon cœur, quand je réalise qu'il y a tant de belles filles : sitôt l'une disparue, une autre surgit du coin d'une rue, descend d'un bus, sort d'un café. Comme je les aime, les femmes du matin, fraîchement maquillées, parfumées, bien habillées. Envie de romance, d'un sourire à la terrasse d'un café. Envie de retourner se coucher, de s'enrouler à deux dans un grand duvet de plumes, tiédeur de ta peau, moelleux de tes hanches, un peu de rêve douillet au creux de ta poitrine.

D'un coup de guidon brusque, j'évite un réverbère qui me fonçait droit dessus. Il faut se méfier des réverbères. Sitôt qu'on a l'esprit tourné, ils sortent de leur feinte immobilité pour se jeter sur nous. Je reprends ma course. J'aime l'humanité des petites heures. Ces hommes qui lisent le journal, rasés de frais, aspergés de cologne. Ces enfants qui se frottent les yeux, bâillent, avec sur leurs épaules des cartables plus larges qu'elles. L'heure qui précède le réveil du cerveau, après lequel tout redevient rationnel. L'heure où les sens dominent, où l'on respire, où l'on écoute. Des images, des odeurs, qui se succèdent, se chevauchent, s'entremêlent. C'est le goût de la vie, l'éveil au monde, à nouveau. Le cœur bat son plein, s'abreuve de ce pépiement de sensations colorées, s'emplit pour la journée. Arrive une serveuse en tablier. Elle me fait penser à une pie, avec sa tenue sombre et son tablier blanc. Bonjour mademoiselle. Pourriez-vous s'il vous plaît m'apporter un café, deux croissants et me laisser vous embrasser ? Allons, filez, vilain garnement ! Vous allez être en retard !

Ecrit par Barjac, le Lundi 16 Juin 2008, 11:35.
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