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Gamin : Hello ami Barjac, l'amoureux des mots... Un petit tag pour toi [Lien] Au plaisir de te lire...
Gamin : Jolie skin en passant, j'aime beaucoup...
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Baiser d'une inconnue
Encore un peu de moi est mort ce soir.
Il y avait une soirée chez Emma. Au début, j’échoue dans le fauteuil du mort, loin de toutes les conversations, ce qui fait que je m’emmerde impérialement. Puis, Emma vient me faire un bout de conversation, assise sur un des bras du fauteuil, tandis qu’un abruti, assis sur l’autre bras, engloutit chips sur chips sans s’apercevoir que chaque miette atterrit ou sur mon futal, ou sur mon bras, ou dans mon cou. Steve la remplace, et l’on discute d’un nouveau nom pour notre groupe (notre nom ayant déjà été utilisé par un groupe dans les années 70). On perd le compte des bières et, au fur et à mesure que tout le monde perd les pédales, la soirée devient intéressante. Di claque des portes parce qu’Annie (ou est-ce Jess) a déclaré que le R&B était « de la musique de merde », puis quand elle s’est calmée, c’est Annie qui la remplace, en déplaçant sa gueule d’enterrement d’un bout à l’autre du salon (elle est jolie, Annie − la sœur d’Emma − mais j’aurais autant envie de la prendre dans mes bras qu’un cactus). Puis, dans ce salon où tout devient flou, j’étouffe, alors je sors fumer dehors.
Il fait un froid glacial, que je savoure en marchant le long du trottoir. Steve me rejoint, un peu inquiet, et je le rassure. Bientôt, la fille nommée Kate nous rejoint, Steve rentre, on en fait autant. Dans le couloir, Kate me demande si je veux retourner avec les autres ou bien… J’opte pour les points de suspension, et nous voilà dans sa chambre. Je n’ai d’autre intention que de discuter, et c’est ce qu’on fait l’espace d’une bonne demi heure. Moi, accoudé au radiateur ; elle, assise sur son lit. De temps en temps, des rires étouffés proviennent du couloir, on ouvre la porte, on me glisse un clin d’œil, on repart en pouffant. Annie et une autre nana viennent chercher un sac, et là encore, les clins d’œil, les sourires en coin. Je les laisse faire, riant en moi-même de la bêtise des gens. Kate et moi ne faisons que discuter, et je m’amuse de ce que l’ignorance des jaloux leur fait imaginer le pire. Nous reprenons notre conversation, une fois les trublions disparus. Je parle des françaises, qui sont si différentes des anglaises, en ce que leur comportement est beaucoup moins agressif, beaucoup plus mature (ou coincé, selon les points de vue). Je parle, je parle, et puis Kate me fait remarquer que je suis très attirant. Que je dois me douter qu’elle m’apprécie, vu qu’elle est allée me retrouver dehors dans le froid. Qu’elle a très envie de m’embrasser.
Alors le monde bascule. Elle se lève, se place de telle sorte que son nez frôle le mien. Je n’ai rien à répondre. Elle m’embrasse, je lui rends son baiser. Un second, un troisième. Je me dis que je suis en train de m’embourber, que si je ne fais rien, je vais me retrouver au lit, et incapable de dire non. Je n’aime pas sa façon de me regarder, je ne lui trouve rien de particulier, je ne la connais pas. Pourtant, je n’ai pas vraiment peur. Je sais que je suis en train de faire une connerie, et pourtant, je m’en fous. Sans doute, j’ai du trop boire. Mais surtout, je découvre que les lèvres d’une fille qu’on ne trouve pas attirante ne sont pas moins douces que celles d’une fille que l’on aime. Que sa peau est toute aussi délicieusement tendre. Alors, je me laisse bercer, par son parfum, par ses caresses, ses baisers. J’évite ses lèvres autant que je peux, la serrant contre moi, cachant sa tête contre mon épaule, et la mienne contre la sienne. Parfois, j’écoute cette part de moi qui a envie d’elle, pourtant. Alors, je l’embrasse, je l’écrase contre moi, je la mords. C’est tellement bon de serrer une fille dans ses bras, après tout ce temps. Tellement bon, et tellement écoeurant parce que ce n’est pas ma petite amie. Mais elle m’a demandé si je voulais l’embrasser ou non. J’ai répondu que ce soir, j’en avais envie, mais que demain matin, ce serait sans doute le contraire. Elle a dit que demain matin n’avait pas d’importance, que je ne la reverrais sans doute jamais. Elle a peut-être raison, au fond. Quelqu’un ouvre la porte, s’éloigne en riant. Ils sont ivres, et surtout, je me moque de ce qu’on pourra penser. Je suis malade parce que je serre dans mes bras une fille que je n’aime pas, que je ne connais pas. Et paradoxalement, je cherche dans les bras de cette même fille une solution à mon dégoût. Je suis heureux de ce peu de tendresse échangé dans cette chambre, je suis heureux d’être là, contre ce radiateur, et de sentir sous mes mains, sous mes lèvres, la peau de cette fille. J’avais oublié quel goût un baiser pouvait avoir. Je découvre avec horreur que ce goût est aussi délicieux que l’on aime ou pas la fille, qu’on la connaisse ou pas, et cela me dégoûte. Mélange étrange de désir, de tendresse, de dégoût. Elle me sent distant, me demande ce qui ne va pas. Nous avons longuement discuté des différence entre la culture anglaise et la culture française : elle sait ce qui ne va pas. Je me dis que cette fille est une fille (et remercie le ciel d’avoir fait que nos homologues féminines ne soient pas aussi promptes que nous à demander le lit, sans quoi la soirée aurait pu se finir beaucoup plus mal), et qu’elle serait bien capable de s’attacher un peu. Qu’en la laissant m’embrasser, je risque aussi de la décevoir au moment de partir. Alors je réponds que je ne veux pas lui faire de mal, parce que c'est au fond ce dont j'ai peur à cet instant-là. Même si c’est absurde, même si elle ne comprend peut-être pas quel genre de mal. Je ne veux pas que cette fille souffre parce que je l’ai embrassée. Même si je sais au fond de moi que c’est elle qui l’a voulu, qu’elle sait ce qu’elle fait, et qu’elle ne se fait sans doute pas la moindre illusion.
Steve frappe à la porte, je la repousse, remets les mains dans mes poches, ouvre. On part dans cinq minutes. Je fais ok de la tête, je ne sais pas quoi dire. Il me sourit. Je referme la porte. Je me tourne vers Kate, la reprend dans mes bras, et lui dit merci. Pour ce qu’elle m’a donné ce soir, pour sa gentillesse. Pour ces foutus baisers dont j’avais oublié à quel point c’était doux. Et à quel point ça faisait mal. Et cette fois, c’est moi qui l’embrasse, volontairement, en la serrant fort contre moi. Puis je lui dis au revoir. Dans le couloir, je retrouve Steve et Steve. J’embrasse Emma et la remercie pour sa soirée, riant de concert avec elle à cause de ce qui vient de se passer.
Dans le taxi, Steve me demande ce qui s’est passé. Je réponds : « rien ». Il insiste. Je lui explique que si je lui raconte, je trahis la demoiselle avec qui j’ai partagé ces quelques instants. Il me rappelle que nous sommes amis. Il a raison. Mais n’insiste pas, comprenant que je suis gêné. Le taxi le dépose chez lui, et nous ramène, l’autre Steve et moi, à la fac. Là, entre deux immenses bâtiments de brique brune, un français explique à un anglais qu’il se sent misérable, honteux. Là, entre ces bâtiments, sur un campus désert, un anglais explique à un français qu’il ne doit pas s’en faire. Qu’il est, au fond, celui qui a eu du bol à cette soirée. Et que même si c’est un peu déroutant, ce sont des choses qui arrivent. Là, entre ces bâtiments, deux amis échangent une poignée de main accompagnée de sourires.
Je rentre chez moi. J’ai le parfum de cette fille qui flotte encore sur mon pull. J’ai envie de vomir. J’ai envie de pleurer. A cause de ce que je viens de faire. Mais pas seulement. A cause aussi du fait qu’en cet instant précis, je voudrais être encore en train de l’embrasser. Et rien n’est plus pénible que de se sentir déchiré entre deux envies diamétralement opposées. Bonne nuit, mademoiselle, qui que vous fûtes. Je garderai ces « baisers d’une inconnue » dans mon album des Troublants Souvenirs. Et Dieu sait comme soudain le célibat m’apparaît difficile.
Il est cinq heures du mat, je n’arrive pas encore à croire que les événements de ce soir ont vraiment eu lieu. Entre nausée et cœur brisé, je me couche seul par ma propre volonté.
Ecrit par Barjac,
le Dimanche 23 Janvier 2005, 04:47.
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Commentaires
Le 23/01/05 à 07:10
Vous êtes un specimen incroyable!
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Le 23/01/05 à 13:03
Je prends ça comme un compliment :)
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WeepingWillow -
Je cherchais un titre spirituel, mais n'en ai pas trouvé...
Le 23/01/05 à 19:24
C'en est un et pas un en même temps. Je m'explique (et je vais tâcher aussi d'expliquer par là une de mes précédentes remarques): je vous ai dit un jour que je vous jalousais car je vous voyais parvenir à ce vers quoi tendent nombre et nombre d'écriveurs de tout poils - dont je fais partie - sans bien souvent dépasser le stade d'une espèce d'exhibitionnisme plumassier. Vous parvenez à rendre le réel (celui des sentiments humains) dans toute sa complexité, avec une lucidité et une honnêteté sur vous-même que j'ai rarement vue ailleurs. Et de plus, rêve de tout écrivain, en vous interrogeant sur vous-même, vous arrivez à rendre votre spécificité universelle et surtout à inciter votre lecteur à réfléchir sur lui-même avec une acuité semblable à la vôtre. Je m'étais fait cette réflexion il y a quelque temps: on n'est pas tant happé par un écrivain (ou un écrit) parce qu'on a le sentiment de l'avoir compris que parce qu'on a le sentiment d'avoir été compris par lui. Quant au specimen que vous êtes, je crois, plus je vous lis, et ce en tant que femme (fille) qui réfléchit aussi sur le fonctionnement de son coeur, comprendre pourquoi il y aura toujours une barrière très difficilement franchissable entre elles et vous (malgré le nombre astronomique de jouebbeuses qui doivent sûrement rêver de vous la nuit!)... Mais je ne sais pas si cet espace se prête à cette discussion (je vous laisse juge de cela), ni si vous souhaitez la poursuivre (genre... ;-)) Aussi, je ne vous en dirai plus qu'à vos conditions, selon le media qui vous arrangera le plus...
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Le 23/01/05 à 19:57
Et bah ! Il y a vraiment tout ça dans mon journal ? Je devrais me relire des fois, ça a l'air intéressant, ce que j'écris. Plus sérieusement, je suis ravi d'apprendre que ma modeste prose répond à ("complète" serait plus adéquat) certaines interrogations que d'autres peuvent avoir. Mais il y a du vrai dans ce que vous dites sur l'écrivain en général, et si j'ai réussi à m'en approcher, vous m'en voyez vraiment heureux.
Le spécimen serait ravi d'apprendre, dans la lumière d'un point de vue féminin, où se trouve le grain de sable dans sa mécanique. Bien que je doute que cela m'aide tant que ça : le chene aurait beau comprendre pourquoi il n'est pas un sapin, cela ne lui ferait pas pousser des aiguilles pour autant (et je doute qu'un nombre "astronomique" de jouebbeuses revent de moi : quel visage me donneraient-elles ? - Et, soit dit en passant, quel intéret pour une fille de rever d'un garcon qui manifestement a un probleme avec le genre féminin ? Soyons lucide, l'écrivain écrit pour lui, non pas pour les autres. Comme vous le faites remarquer, il peut séduire parce qu'il semble comprendre, mais ce n'est pas le lecteur qu'il cherche à comprendre. C'est lui-meme, dans sa petite sphère égocentrique).
Quant à poursuivre la discussion, je n'ai rien contre, bien au contraire. J'ai ajouté mon mail sur la gauche, comme on peut le constater (parce qu'apparemment personne n'a l'idée d'aller voir sur mon profil, où on peut le trouver, entre deux aneries). Je vous invite donc à en suivre le lien.
Dans l'attente respectueuse de vos opinions distinguées (par exemple),
Votre dévoué.
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Gamin -
Re: Spires rituelles.
Le 24/01/05 à 05:32
Mon cher Barjac... Je t'avais déjà dit une fois que tu écrivais bien, et même remarquablement bien, et que dans tous les cas je ne t'arriverais jamais à la cheville... Weeping Willow en fait la remarque (chose que j'ai dû te laisser sous-entendre), tu fais preuve d'une lucidité rare !! J'ai rarement vu quelqu'un disséquer (le mot n'est pas trop fort) littéralement ses sentiments, les exposer comme on lirait une carte, pour ensuite tout regrouper et arriver à une synthèse, mais une synthèse qui pose une question : suis-je normal ?? (dans ta manière d'agir)... Je te rassure tout de suite, oui, tu es normal... Tu me fais penser à une personne qui chercherait son "double", son âme soeur, pour pouvoir être compris, mais aussi pour comprendre l'autre et éviter ainsi de se poser des questions... Je pense que je ne dois pas être loin de la vérité... C'est fort possible que tu aies un problème avec la gente féminine, comme tu le laisses si bien entendre, mais j'en doute... Ton seul problème, mon ami, c'est que tu n'arrives pas à oublier celle qui a été, qui est et qui restera certainement l'amour de ta vie... Du coup, tu as du mal à t'engager dans une relation, même si tu communiques plutôt facilement... Bref, tu donnes l'image même du garçon gentil et sérieux, attachant, le genre de garçon avec lequel les filles aimeraient être, parce que tu es sensible et que tu le montres... Les femmes sont sensible à ceci, je ne pense pas que Weeping Willow me contredira... ;-) Tu dis aussi que tu écris pour toi avant tout... Certes, mais ce faisant, on apprend aussi à mieux te connaître, tout en sachant que tu cherches toi-même à te "trouver", et c'est cette recherche sur soi qui est attirante et intéressante, on aime te lire, tes écrits ont une force que tu ne dois pas voir... mais nous, on la ressent parfaitement !! Et, en passant, tu n'écris pas d'âneries, loin de là... ;-) Si tu te poses la question à ce sujet (je cite) «Il y a vraiment tout ça dans mon journal ? Je devrais me relire des fois, ça a l'air intéressant, ce que j'écris.», je peux te confirmer que c'est TRES intéressant !! Non seulement tu écris très bien, mais ce que tu dis incite à réfléchir, non pas seulement sur ton propre cas, mais aussi sur le nôtre, par transposition... Je terminerai mon speech par ceci : tu dis -«et je doute qu'un nombre "astronomique" de jouebbeuses revent de moi : quel visage me donneraient-elles ? - Et, soit dit en passant, quel intéret pour une fille de rever d'un garcon qui manifestement a un probleme avec le genre féminin ?»... Barjac, il n'y a pas besoin de te donner un visage, ta "beauté" est ailleurs, tu l'exprimes d'ailleurs remarquablement bien, et quand même bien que tu aurais un problème avec le genre féminin, je ne pense pas que ça soit ça qui rebuterait une fille... Penses-y... :-)
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kati-a -
Je ne faisait que passer :)
Le 24/01/05 à 16:31
Barjac,
Oui garçon, tu écris bien. Je suis une fille. En fin, je l'étais parce que je suis déjà grand mère. Je ne rêve pas de toi, mais peut-être dans ma jeunesse je l'aurais fait, qui sait.
Pourquoi des femmes inconnues rêveraient de toi seulement en te lissant? Un jeune musicien est en soi quelque chose, non, pas "chose" - quelque ÊTRE de très magique, et cela, tu dois le savoir, fais pas ton modeste.
La musique c'est de la poésie invisible, et quelqu'un qui joue sur scène est quelque part un gagnant. Un tendre gagnant c'est ce qui ressemble le plus a un héros de nos jours. Type Braveheart. En tout cas moi, c’est mon genre.
Je viens de l'Amérique Latine, et là-bas, les filles NE prenaient pas l'initiative face à un gars, de mon époque. Et encore mois moi. En tout cas pas de manière perceptible ;). Et c'était là une histoire d'honneur. Je n'aurais jamais voulu un baiser d'un partenaire qui ne mourrait pas d'envie de m'embrasser. Beurk, ennuyeux et humiliant.
Mais ! - tout en désirant un amour éternel, total et légitime - des fois je me laissait aller à séduire quelqu'un de très craquant. Ah que oui…Je savais d'avance, peut-être de manière inconsciente, qu'en tout cas de mon coté, on ne pouvait pas garantir que ce serait le grand amour romantique.
Mais (numéro 2), sachant que l'amour est un miracle qui peut apparaître sans crier gare, pourquoi pas se faire plaisir tout en tentant sa chance? Peut-être que cette proximité ferait tomber le voile qui cachait l'amour de ma vie. Et du moment où c'était agréable et doux, pourquoi culpabiliser et sentir dégoût et envie de vomir? Est-ce que mon corps avait savait parfaitement ce qui était bon pour mon âme ? C’était très possible, car, pourquoi seulement certains garçons pouvaient m’émouvoir ? Bon, j’ai eu 3 grands amours avant de me marier, en suite j’ai perdu mon bien aimé et irrésistible mari. Et ce n’est qu’après tout cela que j’ai trouvé l’AMOUR DE MA VIE, celui auquel je ne croyais plus. Et quel amour. Miaaaaam.
T’as pas demandé un psy et, peut-être, les réflexions d’un tiers au sujet de ce qui t’arrive avec les filles est la dernière chose que tu souhaites entendre et dont tu t’en soucies. Mais (numéro 3), en lissant ceux qui te brossent trop dans le sens du poil, je ne peut pas m’empêcher de te faire part des questions qui m’ont traversé l’esprit en te lissant.
As-tu été entouré de femmes qui attendent trop et qui souffrent ensuite? Trop de catholiques dans ta famille ? T’es un macho a la française, pour qui, courir le risque d'être un objet du plaisir pour une fille (en plus anglaise) est le pire sacrilège et la pire faiblesse? Ou, encore, tu cultives ton personnage de beau ténébreux solitaire? Ou, as-tu peur qu'un engagement avec une fille t'empêche de jouir de l'amitié, de te concentrer sur ta musique, ces choses vitales pour toi ? Ou, tout simplement t’attends qu’un jour tu reconnaîtras sans le moindre doute la femme de ta vie et de tes rêves et tu te diras, ben, la voilà, on y va ? Rien de tout ça et on s’en contre tape ? Excuses-moi si je te vexe, je ne le veux pas. Mais comme tu écris dans le cyberciel, je te réponds. Et avec respect. Soit heureux, ne laisse pas mourir des parties de toi. N’aies pas peur. Salutations à Claudia, d’ailleurs, l’as tu revue ? Pourquoi t'écris à 4h00 du matin? Je te souhaite une joyeuse résurrection.
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Le 24/01/05 à 16:39
J'ai oublié la question principal. Est-ce que tu préfères t'empoisonner à dire Non quand tu n'as pas envie de quelque chose ? Ou t'empoisonner en disant Non, quand t'as envie. Tu dois être une sorte d'ascète
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Le 24/01/05 à 18:14
Une fois n'est pas coutume, je ne rends pas hommage à l'auteur de ce blog mais à Kati-a, pour son commentaire....
Kati-a, j'ai pris beaucoup de plaisir à vous (te) lire. Les questions posées me semblent être les bonnes. Elles sont posées sans détour. Votre analyse du personnage Barjac est très intéressante! La balle est dans ton camp "jeune homme!" ;)) (promis j'arrête...) Un rayon de soleil ce commentaire... Merci Kati-a!!! NB : les quelques indices données sur votre vie me donnent vraiment envie d'en savoir plus!!! Quand pourrons-nous vous lire à nouveau?
She
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Le 25/01/05 à 01:58
Certaines lectrices n'auraient-elles pas, au terme de leur lecture de ce récit, été envahie par le fantasme de remplacer l'inconnue et par là de réussir là où cette dernière semble avoir échoué ? ;) Sinon j'éprouve la même curiosité que celle qui ressort des moult questions interposées par Kati-a dans son commentaire avisé. En effet, j'ai connu les quasi-mêmes circonstances et l'idée de trahison m'a souvent traversé le corps et l'esprit suite à cette expérience. Envie physique mêlée au dégoût psychique dû à notre indifférence du coeur pour la personne. Je crois que dans mon cas la morale chrétienne y est pour quelque chose : une certaine gentillesse qui porte à ne pas dire non facilement, une réserve morale qui freine les pulsions sexuelles sans sentiment ou sans véritable désir pour la personne. J'ai aussi ressenti la crainte de générer un truc moyen, du sexe sans dimension psychique. Un truc tout juste corporel. Du banal. A trop me poser des questions en telle situation, je coupais court à la perdition. J'invoquais le fait de ne pas avoir de préservatif, ou carrément, je débandais...
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Le 25/01/05 à 16:17
Ca alors, nung', je ne pensais pas que vous aviez une morale chrétienne! ;-)
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Le 26/01/05 à 02:22
Cher Barjac, Ces derniers temps je prends plus de plaisir à répondre en d'autres horizons que d'écrire sur le mien, sans doute qu'il y manquait un peu d'oxygène, de silence et de contemplation, les ingrédients d'un moment simple et agréable et sans trop d'exigences. Aussi me pardonneras-tu de venir ici où j'ai apperçu de la lumière et du beau monde ... Je me souviens avec un léger sourire de tes mots lorsque tu m'as dit que si on se retrouvait sur notre banc on ne referait pas le monde, on parlerait de sport, de filles et de musique ou quelque chose dans ce goût là; je reconnais à présent toute la sagesse de cette réponse après plusieurs mois d'introspections tumultueuses et de réflexions aventureuses auxquelles j'ai voulu associer autrui; l'écriture qui sert la pensée est avant tout une aventure en solitaire et en disserter me semble revêtir toujours une certaine vacuité à terme. L'écriture est pour moi comme un vernis que j'appose en esthète à la réalité quotidienne de ce que je vis, un recadrage avec l'idéalisme qui me fait toujours considérer les choses au travers du voile de la vertu avant que les faits ne me ramènent à leur abrupte réalité; l'écriture est comme un confessieur qui absoud a posteriori. Non pas que je m'en serve pour redorer mon blason (Sorberkyste) mais simplement que la plume me réconcilie avec ma vision idéalisée: mes lettres de noblesse en quelque sorte ... Je ne vais donc pas m'outrer ou non du fait que de jeunes filles te dérobent de chastes baisers au détour d'une soirée arosée, ni même te prodiguer moults bons conseils avisés sur les bonnes moeurs des jeunes gens alors que la raison est bien la première à prendre la poudre d'escampette quand le coeur bat la chamade et que la boîte de vitesse passe en automatique, et je préfère t'assurer à nouveau de mon grand plaisir à te lire, tel quel, sensible et touchant, toi tout simplement ... Bien à toi, je te souhaite une bonne nuit Songe
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