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« It's all just drunk sincerity » — Bad Religion
Fania part samedi. Pour fêter son départ, je retrouve le département psycho et l'on va dîner dans un restaurant qui se dit français. Rien à redire sur les plats, qui sont tout à fait honnêtes compte tenu du fait qu'on est en Angleterre. Je parviens à convaincre une partie de la troupe d'aller poursuivre la soirée au pub, et nous voilà à Gosta, bientôt rejoints par Nicholas, Chan, et Anna.

Après quelques pintes, Fania est fin ivre, et me parle joue contre joue. Anna met les voiles, suivie par Yves, Andreas, puis Nicholas et Chan. Sophie et moi raccompagnons Fania jusqu'au taxi, et je serre cette dernière dans mes bras en lui souhaitant le meilleur pour les temps à venir. Devant chez moi, je salue Sophie de manière similaire, et elle en profite pour m'embrasser dans le cou. Je lui souhaite bonne nuit en riant.

Je ne suis pas ivre — il y a bien longtemps que je ne l'ai été, l'habitude aidant — mais l'esprit légèrement ailleurs, je ne peux m'empêcher de penser à Anna (non pas Anna de la bande à Jane, mais Anna de samedi soir, que j'ai accidentellement appelé Kate dans mon dernier post, et qui est anglaise d'origine pakistanaise). Il me semblait avoir été honnête avec elle : je n'ai pas refusé ses baisers, mais clairement énoncé le fait que si, en ce samedi soir, je ne voyais aucun inconvénient à la prendre dans mes bras, il en irait certainement différemment le lendemain matin, quand les effets de l'alcool auraient cessé de se faire sentir. N'avait-elle pas, pour me rassurer, laissé entendre qu'on ne se reverrait sans doute jamais, aussi autant profiter de l'instant ? Lundi, j'appelle Steve, désirant lui parler d'Anna. Mon ami conclut que j'ai agi comme il fallait, et lorsque je lui demande si je devrais rappeler Anna, sachant qu'elle ne m'intéresse pas outre mesure, que seul m'intéresse le fait d'avoir une petite amie, quelqu'un à serrer contre soi, qui que ce soit, il me confirme sans hésitation que ce serait là une erreur, que ce serait profiter des sentiments qu'une fille a pour moi. Car en dépit de ce qu'elle a pu me dire, Anna n'a pas considéré la chose comme l'affaire sans suite d'une nuit trop arrosée. Elle presse Emma de demander à Steve mon numéro, qu'il refuse de donner sans avoir mon consentement, que bien évidemment je ne donne pas. Une amie d'Anna insiste aurpès d'Emme, expliquant que la première tient vraiment à me revoir. Une partie de moi me dit : « laisse une chance à cette fille », mais l'autre sait fort bien que ce serait une bêtise, chose que confirme immédiatement mon ami.

J'ai souffert en amour, d'aimer sans retour, et ce n'est pas sans culpabiliser que j'inflige à Anna la même douleur. Mais je sais que c'est la meilleure chose que je puisse faire, qu'elle m'oubliera rapidement, ne connaissant rien de moi qu'un baiser échangé dans sa chambre par une nuit mélancolique. De temps à autres, cette partie de moi qui appelle à la tendresse me souffle que je devrais la rappeler. Ce soir, parce que j'ai un peu bu, je voudrais qu'elle soit là. Mais je sais parfaitement que ce n'est pas elle en particulier, que dans les bras de n'importe quelle fille je trouverais une réponse à mon besoin de proximité féminine.

L'amour est bien mal fait, que sans cesse, les gens qui nous attirent s'en moquent, quand ceux que l'on attire nous laissent indifférents. Par ma fenêtre, au milieu du jour, je regarde passer les étudiantes, et je réalise qu'il en est bien peu desquelles je ne souhaiterais pas être le petit ami. En serait-il de même pour elles, se pourrait-il que parmi les garçons de leur âge, la majorité leur plaise ? J'en doute, mais après tout, pourquoi pas ? Alors, quelle idiotie d'être là, posté devant cette fenêtre, en observateur du monde que tout écrivain ne peut qu'être. Il est tant de fille dans les bras desquelles je serais heureux, prêt à tout donner. Pourquoi le hasard s'amuse-t-il à ne m'offrir d'opportunités qu'avec des filles qui ne m'intéressent pas ? Il s'en faudrait si peu, si peu pour que l'homme solitaire ne devienne amant heureux... Allons, oublions les filles, leur charme troublant, leurs cheveux longs comme des rivières et fins comme des fils d'or, de cuivre ou de jais (je sais que le jais se prête mal à faire des fils, mais je ne connais aucun métal dont la couleur soit noire, sinon l'argent lorsqu'il s'oxyde et l'oxydation, étant une dégénérescence, ne saurait donc convenir à une telle comparaison.)

Un jour, sans doute, parmi les filles auxquelles je plais, s'en trouvera une qui me plaira autant, et je n'aurai plus qu'à la garder auprès de moi, partager avec elle le meilleur et le pire. En attendant, je ne suis pas fâché d'être français en Angleterre. Même si je crois que Dave exagère lorsqu'il raconte que l'accent français est à lui seul une arme formidable, je dois reconnaître qu'il y a au moins quelque chose. Je me demande si ce quelque chose est simplement le côté exotique qui accompagne inévitablement l'étranger, ou s'il s'agit d'autre chose qui persisterait si j'étais de retour au pays.

Anna, (la grecque, pas l'anglaise), a dit qu'elle était une personne toujours de bonne humeur, qu'il y avait des gens comme cela, et que j'en étais aussi. Je n'ai pu que sourire. Il est vrai qu'en société, j'ai toujours l'air d'aller bien, peut-être justement parce qu'en d'autre instants, mes instants de solitude, j'ai le moral qui plonge facilement. Je ne me serais jamais cru une personne « joyeuse », mais c'est pourtant l'impression que je donne. Si les gens pouvaient lire en nous, qu'ils seraient parfois surpris !

Demain, je vais boire un coup avec mon ami indien Dharmesh, que j'apprécie entre tous : sa clairvoyance n'a d'égale que sa gentillesse. L'occasion d'une longue et sérieuse discussion sur la question féminine. Il me tarde d'y être. J'ignore ce qui ressortira de cette discussion, mais ce ne pourra qu'être positif.

Fasse le ciel qu'Anna m'oublie vite, et la remercie pour l'attention qu'elle a pu me porter. Je n'aime pas penser ainsi, tant parfois je voudrais avoir une petite amie, et la rendre heureuse, qu'importent mes sentiments pour elle (peut-être pour susciter la jalousie des autres filles : il est surprenant de constater qu'un garçon ayant une petite amie prend soudain un intérêt particulier aux yeux des filles, qui n'auraient pas même prêté attention à lui s'il avait été célibataire — il y a décidément des réactions que je ne comprendrai jamais, chez les filles). Mais je sais bien que cela n'est que du rêve, que jamais je ne pourrai apporter à une fille ce qu'elle attend de moi si je n'attends pas autant de sa part. Comme je l'ai dit à Steve : une belle histoire d'une nuit vaut mieux que deux mois de relation douloureuse. Temps d'aller me coucher. Je répondrai plus tard aux divers commentaires que mon précédent post a pu (hélas ?) susciter.

Ecrit par Barjac, le Vendredi 28 Janvier 2005, 01:39.
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Commentaires
Le 28/01/05 à 14:00

L'amour est bien mal fait, que sans cesse, les gens qui nous attirent s'en moquent, quand ceux que l'on attire nous laissent indifférents.

Je te le fais pas dire !

Un jour, sans doute, parmi les filles auxquelles je plais, s'en trouvera une qui me plaira autant, et je n'aurai plus qu'à la garder auprès de moi, partager avec elle le meilleur et le pire.

C'est sur !

Bises

Alezia

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Le 28/01/05 à 17:31
Non mais dites aussi qu'on vous em***e, tant que vous y êtes! :-)
Répondre à ce commentaire
Le 28/01/05 à 23:29
"divers commentaires que mon précédent post a pu (hélas ?) susciter."

Tu peux toujours les interdire, s'il ne t'amusent pas.
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