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Changement d'appart.
Emménagé avec M. et A. Joies du déménagement, l'occasion de faire le ménage parmi les monceaux de trucs amassés au cours de l'année précédente. Et pourquoi foutre dieu garde-t-on TANT de choses qui ne serviront jamais — mais qui sait, un jour peut-être, si je retombe sur le même frigo et qu'il manque cette vis particulière... Ce doit être un réflexe métaphysique, une sorte de lutte inconsciente contre le temps qui passe : on collectionne tout ce qui fit de près ou de loin partie de notre vie à un moment donné, et l'on entasse des bribes d'existence dans des boîtes qui n'ont d'autre intérêt que d'alléger notre conscience. "Tout est là, dans le grenier, pour le jour où..." Ou peut-être pour les générations futures, comme ces photos de grands-tantes en coiffes bretonnes dans les cartons de mon père. Je pense que les générations futures se recueilleront lorsqu'elles découvriront, dans de vieilles boîtes, longtemps après ma mort, ma vis de porte de frigo. Ce seront hochements de tête silencieux et regards graves devant le génie d'un homme soudain révélé à travers ce petit bout de métal. "Bien sûr", murmurera-t-on, dans un sourire. A moins que l'on ne se demande au nom de quel absurdité quelqu'un a-t-il pu conserver pareilles ordures, et ne balance le tout à la poubelle d'un geste las.

Steve et Rachel, puis Kerry et Luca nous filèrent un coup de main pour trimballer l'essentiel de notre barda ; nous gérâmes le reste à pied, munis de caddies de grands-mères, en un nombre indéfini d'éprouvantes migrations. Au total, une semaine d'exercice physique (et psychologique, parce que porter des caisses est une chose qui, si elle peut s'avérer pénible, reste en général supportable, mais porter des caisses avec en continu les conseils bienveillants de deux nanas...). Bref, de quoi vous vanner un homme.

L'appart en bref: presque neuf, grandes cuisine et salle de séjour, chambres raisonnables, la nôtre (à M. et moi) avec douche. Laminé au sol, y compris dans les salles de bain (bravo l'architecte). Quelques points négatifs:
  • les matelas. N'est-il pas censé se trouver quelque chose, mousse ou plumes ou je ne sais quoi de mou, entre les ressorts ? L'impression de dormir à nu sur une suspension de bagnole. Bonjour le dos, et le boucan sitôt qu'on s'avise de bouger d'un pouce.
  • l'eau chaude. Si j'avais un thermomètre digital pour mesurer la température en temps réel, je suppose que j'obtiendrais une courbe rappelant le profil des Alpes par temps clair. Plus précisément, ça commence froid, pour monter timidement vers tiède, pour redevenir froid. Puis pendant trente secondes, ça se stabilise sur une température appréciable. Pour soudain repasser à glacial. Je pense que notre eau chaude a une certaine expérience dans le showbiz. Elle sait se faire désirer, faire monter la tension avant le spectacle. Et quel spectacle ! Quand enfin, après cinq minutes de chaud froid à vous dégommer un cheval, le chaud (show) démarre pour de bon, c'est de l'eau bouillante qui sort de la pomme de douche. Vous avez alors environ sept minutes pour vous savonner et rincer en sifflant (comme un homard dans sa casserole, s'entend) avant que les lumières ne s'éteignent et retour aux glaçons. Je pense que nous avons une douche de facture finlandaise. Ou un sauna reconverti. L'un des deux. Enfin, soyons reconnaissants : nous ne connaîtrons pas la queue du matin (non, je n'ai pas dit "l'érection du réveil") à la salle de bain.
  • l'humidité. Car avec une douche à vapeur, et aucune fenêtre dans les salles de bain, l'humidité séjourne. Autant dire qu'après trois jours à ne pas sécher, les serviettes fleurent bon. Et rien n'est plus agréable que de commencer la journée en plongeant le nez dans ce que nos papilles olfactives identifient immédiatement comme un chien rentrant après l'averse. Il faut donc s'attendre à voir le séjour transformé en buanderie.
  • l'absence d'ascenseur. Avec trois étages, soit trois volées d'escaliers, on apprécierait lorsqu'on rentre du supermarché avec un caddie bien chargé de pouvoir se contenter d'appuyer sur un bouton. Je ne m'en plains pas. C'est un étage de moins que lorsque j'habitais Paris, et ici les escaliers ne sont ni étroits, ni lisses.
Le groupe
Du nouveau depuis cet été. Steve (basse) et Paul (guitare) sont partis de leur côté, Mark et moi avons retrouvé Steve (guitare) et un nouveau bassiste, James, nous a rejoints. L'ambiance est bonne, bien meilleure qu'auparavant. Plusieurs nouveaux morceaux, deux concerts. On progresse vite et dans la bonne humeur. J'habite désormais à deux pas du studio (on ne répète plus à la fac, où l'atmosphère à l'association de musique commençait à devenir un peu tendue — trop de groupes et de conflits personnels dans l'équipe dirigeante). Croisé la fille de la réception l'autre jour. Reconnue trop tard, donc pas retourné le sourire. Elle va penser que je suis un rustre. Si elle ne changeait pas de couleur de cheveux toutes les semaines, aussi.

Dernier concert dans le jardin d'un pote de Mark, à la campagne. Monté le matos sous la pluie, Steve s'inquiète des risques d'électrocution. Mais le temps se dégage en fin d'après-midi. Bonne prestation, sans accroc. Le groupe suivant passe une heure à se mettre en place, puis une fois lancé, s'éternise. On se caille, la nuit est glaciale, on a les pieds dans la boue, une fille les rejoint pour quelques morceaux qu'elle chante avec la grâce d'un lave-linge et les qualités vocales d'une scie à métaux. Alex lui-même, qui est venu prendre quelques photos, et n'a cessé jusque-là de déconner, finit par se taire, las. On se réchauffe en pensant à une tasse de thé, que nous prendrons chez James, une fois que le second groupe, ayant enfin épuisé son stock de calories (bien après le nôtre de patience), nous surprenne et, dans son infini pardon, décide finalement de laisser nos tympans vivre. Il est bien connu que tout groupe galère à ses débuts ; ce que l'on sait moins bien, par contre, c'est que ses moments les plus difficiles peuvent provenir du zèle d'autres groupes. Deux heures, à moins que vous ne soyez U2 ou un orchestre de bal, c'est beaucoup trop long.

Rien à voir avec le concert précédent, où les gars avec qui nous partagions la scène (High Rising, de Warwick) délivrèrent une très belle prestation, avec de très bons morceaux originaux. Un plaisir de jouer avec eux.

Mariage de Nico
Retour en France, la semaine dernière, pour le mariage de mon pote d'enfance Nico. Inévitable cafard du premier jour : remettez les pieds dans un endroit que vous avez quitté il y a presque dix ans, où vous avez grandi, aimé, rêvé votre vie à venir, vous comprendrez. Sensation de déracinement, d'avoir appartenu mais de ne plus appartenir. Derniers préparatifs pour le grand jour. Les mères décorent l'église, je cours avec mon pote après le curé qui n'a pas confirmé la présence d'un organiste, je file un coup de main pour préparer les verres sous les chapiteaux, gonfler des ballons, etc. Puis je retrouve des potes du village et nous passons l'après-midi à préparer la voiture balai. Le soir, je bouffe chez mon pote, dors chez un autre.

Le lendemain, dans nos costumes rigides et nos cheveux peignés, nous retrouvons les mariants à la mairie, où le quatrième adjoint fait sa première, et s'en tire plutôt bien si l'on omet le commentaire sur la nouvelle salle de sport (quel rapport avec le mariage ?), les erreurs d'adresse (Rennes méprise pour Saint-Jacques) et de noms (Didier, le témoin, subitement devenu Gérard). Notre jeune couple signe et reçoit son livret de famille, et ressort sur la marche nuptiale. Direction l'église, la mariée au bras de son popa, le marié au bras de sa moman. On s'installe sur les sièges en bois, tandis que le curé s'agite. "Bon, au fond, là, il y a des places devant." Celui-là, il était instit ou je ne m'y connais pas. "Non, la mariée, attendez avant d'entrer, il faut que je vous embrasse. Le marié, c'est fait, vous pouvez vous installer. Bon, eh, fini les photos, là, on commence." Rires dans l'audience. "Alors on va d'abord répéter les chansons, pour ceux qui ne les connaissent pas. Prenez votre petit livret." On répète les chansons, en se marrant. La cérémonie se déroule. La famille intervient pour lire des textes ("Oui, alors, tu te mets en face du micro, sinon on t'entend pas. Vous entendez, là-bas ? Tiens non, tu vois."), on chante (le curé rajoute des accompagnements, se lance dans des vocalisations solos, des effets d'instruments, saute des paragraphes, au grand plaisir de la foule qui craignait un peu de s'ennuyer mais retrouve, juste un peu plus tôt que prévu, son Dimanche Martin). Puis c'est l'échange des alliances ("Non, mais attendez, il faut d'abord que je les bénisse, quand même.") et la sortie sous les canons à bulles et les flashes des photographes. Et en route pour le vin d'honneur, chez les parents de la mariée. Puis déjeuner au resto, agrémenté de jeux, un verre au bar du coin, buffet souper, et soirée dansante. Je m'emmerde un peu de connaître tout le monde mais personne assez bien, hormis Ben qui hélas est un peu crevé, et mets les bouts tôt.

Le jour suivant, après avoir (selon une tradition que je ne connaissais pas) passé l'appart des jeunes tourtereaux à sac, on se retrouve chez les beaux-parents pour le retour. Une grande part des deux cents personnes de la veille est encore là. On mange, on boit, on joue aux palets, à la "pétainque", on dîne, on boit, on danse. Vers les six heures du matin, il ne reste qu'une petite poignée d'irréductibles (dont certains sont quand même, avouons-le, bien réduits). On empoigne la guitare, se réfugie dans le garage, et chante encore jusqu'à épuisement. Puis on se pieute, qui dans sa bagnole, qui dans sa tente.

Quatre heures plus tard, on se lève, prend le café, découvre que l'essentiel du rangement a déjà été fait. Je joue un peu de guitare dans un coin, puis la famille proche arrive, et l'on déjeune à nouveau, en petit comité cette fois. Retour à l'appart en soirée, je file un coup de main pour le rangement (ayant fait du zèle lors du dé-rangement, c'est la moindre des choses). Et me voilà le lendemain dans le train, ayant dormi vingt-six heures en cinq jours, soit pas loin de cinq heures par nuit en moyenne. Retour à Birmingham. La fête fut belle, là-bas, mais il fait quand même bon rentrer chez soi.

Ecrit par Barjac, le Mercredi 20 Septembre 2006, 13:02.
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Commentaires
Le 20/09/06 à 21:36

ravie de te relire! belle surprise ce soir de trouver cette mise à jour.
Bon emménagement jeune homme et à bientôt!

Virginie

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Le 22/09/06 à 09:41
Hello miss ! Merci pour le commentaire. On ne vous lit plus guère en ces temps-ci non plus. L'aventure blog est-elle terminée ? 
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Le 30/09/06 à 19:36
Je le crains oui!
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