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Ch., trois ans plus tard
Voilà, enfin, le récit des événements de ma semaine à Rennes, où j’ai pu revoir Ch.
Dimanche 05/09/04 — Fin de ma semaine à la Baule avec Nico. J’ai envoyé un texto à Ch. pour lui dire que je serais sur Rennes la semaine suivante, à compter de mardi. Aucune réponse. Lundi 06/09/04 — N’ayant toujours obtenu de réponse de Ch., je l’ai appelée le midi. Elle m’a répondu qu’elle était d’accord pour qu’on aille manger ensemble un midi, qu’elle ne pouvait pas le mardi, mais pas de problème ensuite. Journée passée sur la plage avec mon pote. Mardi 07/09/04 — De retour à Rennes, pour la première fois depuis quatre ans. La ville n’a pas changé, sinon que le métro est terminé. J’ai rappelé Ch. pour lui demander si elle était ok pour le lendemain, mercredi. Elle a accepté. Journée passée en ville, puis à l’appart, avec Nico. Mercredi 08/09/04 — A midi vingt, je retrouve Ch. boulevard de la Liberté, devant les Halles. Physiquement, elle n’a pas changé. Juste l’air fatigué, le visage un peu forci par rapport à mon souvenir. Nous allons prendre une tarte salée dans un petit restaurant. Nous sommes tous deux très gênés. Je lui explique que j’ai beaucoup de choses à lui dire, et qu’en une heure je n’aurai pas le temps de tout lui dire. Je préférerais qu’elle se libère un soir pour aller prendre un verre, on aurait plus de temps. Elle me répond qu’elle ne sait pas si elle pourra, que son mec risque de ne pas être d’accord. Mais me promet de faire le maximum, et que si elle ne peut pas un soir, elle se libèrera le samedi après-midi suivant. Fort de cette promesse, je garde ce que j’ai à lui dire pour plus tard. On parle de tout, de rien, de nos présents respectifs. Elle m’apprend qu’elle a eu des soucis de santé, que son boulot la soûle un peu, que l’ambiance n’est pas terrible. Je lui apprends que je vais partir en Angleterre, lui raconte l’année que j’ai passée là-bas. On se sépare sur le promesse qu’elle me rappellera. Je file au Parc du Thabor. Souvenirs. Là, sur les marches à l’entrée, on avait mangé un Mac Do’. Il pleuvait une pluie fine. Là, sur ce banc, à côté des canards, on avait partagé un beignet à la framboise. « [Elle] avai[t] sur les lèvres un sourire que rien ne semblait jamais pouvoir effacer. De [s]es baisers, à la manière des volatiles, [elle] me picorai[t] avec un tendre acharnement. » (extrait de la lettre que lui écrirai le lendemain) Sur un banc, j’échange quelques textos avec mon pote. Ch. me rappelle pour me dire qu’elle s’est libérée le soir-même, que je peux la retrouver à dix-huit heures. Je rentre à l’appart pour me changer. Sur le chemin, j’achète une jolie bague, ayant bien l’intention de mettre le paquet et de demander sa main. A l’appart, je discute un moment avec Sab, la nana de Nico. Puis je me douche, et repart. A dix-huit heures sonnantes, je retrouve Ch. au même endroit que le midi. On file boire un verre au Picadilly, place de l’Hôtel de Ville. Une bière ne suffit pas à détendre l’atmosphère, alors on enchaîne sur un double whisky. Là, les choses se détendent, et on commence à parler. On va s’asseoir sur un banc, devant le parlement, et je lui dis tout ce que j’ai à lui dire. Que je suis prêt à faire ma vie avec elle, qu’on avait un rêve, que si elle l’a toujours, elle n’a qu’un mot à dire. Que je plaquerai tout, l’Angleterre, la thèse, pour venir trouver du boulot à Rennes, et m’occuper d’elle. Elle est embarrassée, me répond qu’elle ne veut rien changer à sa vie actuelle. Qu’elle ne sait pas si elle aura des regrets ou non, mais qu’elle est heureuse avec son mec, ne veut pas remettre sa vie en question. Je lui demande une réponse définitive, le « non » qu’elle a refusé de me donner clairement jusque-là. Alors, elle me dit « non », en soupirant, en précisant que c’est parce que je le demande. Je lui explique qu’elle ne me reverra pas. Elle insiste pour qu’on garde contact, qu’elle ne veut pas qu’on coupe les ponts. Mais je tiens bon, je lui explique que cela me fait trop mal d’espérer quelque chose qui ne viendra pas. Je prends le métro avec elle, et à la sortie de la station, je lui fais mes adieux. Je fais quelques mètres, et je n’arrive plus à respirer. Je suffoque, courbé en deux, j’ai le hoquet, bientôt, je pleure. Je passe devant le lycée sur les pelouses duquel je l’ai tant aimée, j’ai envie de mourir, je ne comprends pas que la vie puisse être aussi douloureuse. Une fille qui promène son chien change de trottoir quand elle m’aperçoit. Je marche comme un homme ivre, je traverse sans jeter le coup d’oeil de prudence, je voudrais me prendre une bagnole. A l’appart, j’ai envie de me foutre en l’air. Nico et Sab ne sont pas encore rentrés. Nico m’appelle pour me dire qu’il sera bientôt là. J’envoie un texto à Ch. pour lui demander pardon de l’aimer encore. Je regarde cette bague que j’ai passée sous silence. Je pleure sans pouvoir m’arrêter, je finis par m’endormir le nez dans mes larmes. Nico rentre, on discute un peu, Sab va se coucher. Je pleure encore, mon pote remplit mon verre, me réconforte, me rassure. On finit par aller se coucher. Jeudi 09/09/04 — Je suis debout à six heures. J’écris une longue lettre à Ch. Je la publierai dans l’article suivant. J’appelle Ch. dans la matinée pour lui dire que c’est trop dur, que je ne peux pas l’oublier. Que j’ai besoin d’avoir de l’espoir, même si c’est totalement irréaliste. Je comprends pourquoi on dit que l’espoir fait vivre. Sans espoir, j’ai trop peur de faire une connerie. C’était la femme avec laquelle je voulais faire ma vie, sans elle, la vie n’a plus de sens. Alors croire, m’accrocher à une illusion, simplement parce que cela me pousse à vivre, à tenir bon. Elle me propose d’aller manger ensemble. J’accepte, bien évidemment. On ne parle pas de tout ça, on joue la comédie des ex, feignant de nous intéresser chacun au présent et au futur de l’autre. Elle me parle de son mec, de sa vie, et cela me fait de la peine. Je lui parle de moi, de choses et d’autres. On évite de se regarder. Elle retourne bosser, après qu’on ait décidé de remettre ça le lendemain. Moi je file au Thabor, pour lui écrire. A l’autre bout de la pelouse, une fille ne cesse de me regarder ; je dois avoir une sacrée tronche, après la nuit que j’ai passée. J’écris à Ch., une longue lettre, pour lui raconter ma soirée de la veille, lui dire combien je l’aime, combien j’aimerais être à nouveau responsable de son bonheur. Que j’aimerais qu’elle me prenne dans ses bras pour me dire au revoir, le lendemain. Qu’il va être dur de repartir dimanche, que ce sera comme autrefois, le même quai de la même gare, et l’impression que je meurs en la laissant là. Je rentre à l’appart, lui écris encore. Nico me pousse à sortir en boîte, et nous passons le début de la soirée dans un bar, puis la fin au Pim’s. La moyenne d’âge est à dix-huit vingt ans, on prend un coup de vieux. On finit par s’en aller, lassés. Sur le chemin du retour, que l’on fait à pieds, il tombe une petite pluie fine. J’ai le coeur dans les talons, je fredonne en boucle une chanson des Pogues. On finit par arriver, après une bonne heure de marche. Avant de me coucher, j’écris encore à Ch. Vendredi 10/09/04 — A onze heures et demi, je suis au bar Chez Ma Tante, juste à côté des Halles. J’écris à Ch. entre un café et mes clopes. Toujours la même chose, que je n’arrive pas à accepter que notre amour puisse s’achever ainsi, je lui demande de réfléchir, même si cela est difficile. Lui rappelle que ce que nous avons partagé n’était pas un amour quelconque, que c’était le grand truc. Je lui demande ce qu’elle ferait si son mec la larguait demain, si elle reviendrait vers lui, ou en profiterait pour me dire oui. Lui explique que si elle a des sentiments pour moi, il faut qu’elle les écoute, qu’on n’a qu’une vie, et qu’il faut vivre ses rêves quand on le peut. Oui, ne pas choisir est un choix, Sartre l’a dit. Mais c’est le choix des lâches, de ceux qui ne prennent pas leur vie en main. Midi et quart, je file la retrouver. On mange chinois. Il fait gris. On fait encore les exs, parlant de tout et de rien, faisant comme si tout allait bien. On fait ensuite les magasins ; elle cherche un cadeau pour l’anniversaire de son frère. Elle me dit qu’elle essaiera de se libérer le lendemain, pour qu’on puisse se voir. Je dis que je ne sais pas si moi je pourrai, que je lui dirai. Je ne lui donne aucune des lettres que je lui ai écrites, ça ne servirait à rien. On se sépare. Elle me remercie, je ne sais pas pourquoi. Encore une fois, je file au Thabor. En terrasse, j’ai troqué le cognac de la fuite pour le thé de la philosophie, celui qu’on buvait en Angleterre lors de nos longues discussions, Fred et moi. Je suis en colère, en colère contre cette fille qui refuse de réfléchir, qui s’accroche à sa petite vie, à sa sécurité, plutôt que de se demander si elle m’aime ou non. J’écris, j’écris, j’écris. Je tâcherai de recopier mes lettres, pour les mettre ici, à titre de souvenir. Je déverse ma rancoeur contre sa passivité, sa lâcheté, sa façon de laisser sa vie se dérouler sans agir dessus. J’en veux à toutes les femmes à travers elle, prétend ne plus jamais donner mon coeur à aucune, que seules les jeunes filles savent aimer, parce qu’elles ont le courage de foncer, de vivre leurs rêves, mais que devenues femmes, elles n’ont plus aucune audace, deviennent de grands biches effarouchées, enfermées dans leur petit confort, leur peur de passer la trentaine seules, une belle petite cage dorée. Je m’emporte, mais cela me fait du bien. Je rentre ensuite à l’appartement. Le soir, on mange chez les parents de Nico. Soirée agréable. Je discute longuement avec Sab de la passivité de Ch., elle trouve cela normal, pense qu’il y a beaucoup de filles comme ça, qui privilégient la sécurité d’une relation avec un type à l’amour qu’elles peuvent éprouver pour un autre. Ca me fait du bien d’en parler. Je dois beaucoup à Sab et Nico, qui se sont vraiment occupés de moi, ainsi qu’à Virginie pour être restée en contact, par textos, à chaque instant. Samedi 11/09/04 — Partout, sur les écrans de télé, les images de l’attentat du World Trade Center. Ch. m’appelle en début d’après-midi pour me dire qu’elle est à Rennes, et libre pour aller prendre un verre. J’accepte l’invitation, et la retrouve une heure plus tard. Sur la terrasse de Chez Ma Tante, on prend une bière. Nouvel épisode de la série « mon ex et moi », ou comment tout va bien entre nous. Je n’ai pas envie de lui parler, je fais un effort. J’ai mal de me dire que demain je repars, et ne la reverrai pas avant longtemps. Je lui demande si son mec est au courant qu’elle est avec moi, s’il ne va pas faire une crise. Elle me dit qu’il ne sait pas, mais qu’on ne fait rien de mal pour l’instant. Ce « pour l’instant » est manifestement un lapsus et, surpris, je lui demande pour rire si elle a réservé l’hôtel. Elle répond par une blague que je n’entends pas, et qu’elle refuse de répéter, la jugeant trop osée pour la situation. Avant de se séparer, sur la dalle du Colombier, je lui pose une question : « y avait-il déjà quelque chose entre toi et lui avant que je te quitte ? » Elle confirme ma pensée : « non ». Je rentre à l’appart. Nico et Sab reçoivent des amis, on commence l’apéro sans eux. Au troisième whisky, je commence à aller mieux. Au quatrième, les amis sont arrivés, j’ai la tête qui tourne ; la réalité s’estompe. On passe à table, puis on décide de sortir. A deux heures du matin, on s’installe dans un bar qui ferme à trois heures. L’endroit est bondé, tout le monde est debout. Un pote nous a rejoint. Je tire un peu la tronche. Après un cinquième whisky (éviter les mélanges), je retrouve la bonne humeur. Accoudé au mur, une jolie rousse vient se presser contre moi, en me tournant le dos. J’ai des frissons quand son bras touche le mien. C’est d’une douceur que j’ai oubliée, mais qui me donne un peu envie de pleurer, étant donné la situation. Je rigole avec le pote qui nous a rejoint et Nico ; les autres sont sortis à cause de la chaleur. Je me sens bien, je voudrais rester là. Mais la jolie rousse s’en va. Je n’ai plus aucun remords à rentrer. A quatre heures, je me mets au lit. A huit, je me lève pour aller prendre mon train. Je prends un café à la gare, avec Nico. Sur le quai, on se promet de se revoir bientôt. J’ai moins de peine que je pensais en avoir quand le train s’éloigne. Je reçois bientôt un texto de mon pote qui me dit que tout ira bien, qu’on se reverra bientôt. Je souris. Je commence une lettre à Ch. pour lui dire tout ce que je pense sur sa passivité, les ambigüités qu’elle voulait éviter. Je finis par m’endormir contre la fenêtre. Lundi 13/09/04 — J’écris une longue lettre à Ch. pour lui démontrer qu’elle me dit non par faiblesse. Je m’appuie sur le fait que lorsque je l’ai quittée, elle ne s’est absolument pas accrochée, absolument pas battue, et que si elle l’avait fait, cela aurait probablement changé beaucoup. En soirée, je l’appelle, préférant lui parler que lui écrire. Et je lui explique tout ça. Elle affirme que c’était par fierté, qu’elle ne voulait pas se traîner à mes pieds, qu’elle préférait rejeter le garçon qui la faisait autant souffrir. Je lui explique qu’il y a des choses importantes dans la vie, et que si on baisse les bras au moindre échec, on n’arrive jamais à rien. Qu’elle aurait dû s’accrocher, parce que ça comptait pour elle, exactement comme je m’accroche aujourd’hui. Ne pas accepter les choses sans broncher. Pas après six ans d’amour partagé. Elle est troublée, ne sait pas quoi dire. Je lui demande pourquoi elle ne m’a jamais dit qu’elle aimait son mec. Que les choses ne sont pas compliquées. Si elle l’aime, elle n’avait qu’à me le dire, et tout aurait été, clair. Elle ne sait pas, elle me dit qu’elle l’aime. Alors je lui dis qu’elle ne m’a pas non plus dit qu’elle ne m’aimait plus. Elle soupire, me le dit. Ajoute immédiatement qu’elle le fait parce que je veux l’entendre. On discute encore un moment, je lui demande ce qu’elle ferait si il la quittait. La même chose qu’avec toi, me répond-elle. Je hausse les épaules, son refus de se battre contre la vie m’énerve. Je la laisse, heureux qu’elle ait été aussi réticente à me dire qu’elle ne m’aimait plus. Mardi 14/09/04 — Je lui écris une autre lettre. Je ne l’enverrai pas non plus, suite à ce qui suit, et au conseil d’une amie. Mercredi 15/09/04 — Je viens de la rappeler, pour lui demander si elle avait réfléchi un peu à tout ce dont je lui avais parlé. Elle m’a répondu non. Je lui ai demandé pourquoi il avait fallu que je la force à me dire qu’elle ne m’aimait plus. Elle me dit qu’elle me l’a dit. J’insiste, je la pousse dans ses derniers retranchements. Dos au mur, elle devient agressive. Prévisible. Me dit que ce n’est plus la peine de la rappeler, qu’elle ne veut pas de moi, que cette fois c’est clair. Que si je continue, elle va s’en plaindre à son mec. Je me retiens de lui dire que décidément, le courage est son fort. Elle raccroche, me dit de rappeler dans trois ans si je veux. Je lui souhaite une bonne continuation, lui dit ciao et raccroche, en colère. J’ai peut-être gâché les maigres chances que j’avais qu’elle revienne, mais je m’en fous. J’en ai assez fait pour elle. Si elle refuse de prendre sa vie en main, de se poser les bonnes questions, qu’elle reste passive jusqu’au bout, tant pis pour elle, ce n’est décidément plus le type de fille qu’il me faut. J’espère qu’elle n’aura pas de regret. Je ne considère pas l’histoire comme terminée pour autant (comment le pourrais-je, de toutes façons ?), mais je la mets en stand-by. Il y a sûrement sur cette planète des filles qui seraient heureuses qu’on se donne autant de mal pour elles, je ne vois pas pourquoi je continue à courir après une fille qui ne sait pas ce qu’elle veut, ou qui en tous cas n’est pas foutue de l’exprimer clairement. Une fille qui commence par me dire qu’elle pense à moi chaque semaine, et invente ensuite des excuses débiles, comme quoi « penser n’est pas aimer ». Evidemment. Mais si on passe trois ans à penser à un garçon, même si ce n’est pas de l’amour, c’est quand même quelque chose qui nous tracasse. Et quand quelque chose nous tracasse, on aborde le problème de face, on le prend par les cornes, et on le secoue jusqu’à ce qu’on l’ait résolu. On ne fuit pas bêtement en refusant de se compliquer la vie. Je ne lui ai jamais demandé de me dire « oui », je lui ai demandé de me donner une réponse réfléchie. Je me fous qu’elle ne revienne pas vers moi, mais j’ai besoin de savoir que ce qu’elle choisit, elle le choisit vraiment, après réflexion, parce que c’est ce qu’elle veut. Qu’elle jette un oeil un peu plus loin que le bout de sa journée, qu’elle se demande si c’est avec lui qu’elle veut vriament faire sa vie. Enfin, zut, je ne peux rien faire pour elle. Qu’elle vive sa petite vie tranquille, qu’elle s’aperçoive que dans trois ans, mon souvenir la tracasse toujours. Qu’elle réalise qu’elle aurait au moins dû aborder les choses avec courage, plutôt que fuir le dialogue, ne serait-ce que pour être débarrassée de moi, de mon souvenir. Espérons qu’en la harcelant un peu je lui aurai permis de m’oublier, désormais. Nous verrons bien. En attendant, je crois que ce qu’il me manque, c’est une fille correspondant à son souvenir. Ce qu’elle n’est plus pour l’instant, mais une autre sera peut-être. Espérons que je rencontre celle-là. C’est le seul remède à mon mal, je crois. Merci à ceux qui auront lu jusque-là. Les lettres suivent. Ecrit par Barjac, le Mercredi 15 Septembre 2004, 17:23.
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